L'Iran tente d'humilier la France

Lors d'une interview accordée à RFI, Seyed Mehdi Miraboutalebi a reproché à la France de ne pas avoir répondu à une proposition de mise en liberté surveillée. Une proposition qui paraît vraiment fantaisiste au vu du dossier d'accusation. Pour son "crime" Clotilde pourrait-être pendu. Dès lors, pourquoi la liberté conditionnelle?
Mais ce n'est pas fini, il a également regretté que Paris ait surmédiatisé l'affaire, compliquant ainsi la situation de l'étudiante arrêtée début juillet après les troubles qui avaient fait suite à la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne. Et oui, on appel cela une dé-mo-cra-tie. Mais bon!
Depuis que le procès de Clotilde Reiss a commencé, en fin de semaine passée, "nous essayons d'intervenir", a déclaré Seyed Mehdi Miraboutalebi. "Notre vice-ministre des Affaires étrangères a donné un engagement au pouvoir judiciaire iranien pour que cette demoiselle, jusqu'à la fin de son procès et à condition que le gouvernement et l'ambassadeur de France à Téhéran acceptent et s'engagent officiellement à ce qu'elle réside à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à ce que le processus judiciaire arrive à son terme, (puisse) bénéficier d'une liberté conditionnelle", a-t-il dit. "Jusqu'à maintenant, on n'a pas eu des réponse de la part de l'ambassadeur de France", a ajouté le diplomate. Mais c'est bien sûr ! Pourquoi la France accepterais de sauver la vie d'une otage de la dictature iranienne ?...
Il a expliqué que les autorités iraniennes avaient demandé, avant le procès, au gouvernement français de voir comment une solution pouvait être trouvée "dans le calme" et "sans médiatiser." "Malheureusement, nos amis français n'ont pas voulu avoir la patience nécessaire et ont prétendu que cette demoiselle était totalement innocente, autrement dit, ils ont pris la place des juges en Iran", a-t-il ajouté. Selon Seyed Mehdi Miraboutalebi, les autorités iraniennes ont prévenu la France que si l'affaire était médiatisée, "on ne pourra plus rien faire, parce que, comme en France, le pouvoir judiciaire en Iran est totalement indépendant."-sic- "Malheureusement, quelle que soit la raison, les autorités françaises n'ont rien voulu entendre", a-t-il ajouté.
A quand une France forte et courageuse pour faire rompre cette théocratie de guignols ?
Je terminerais avec une remarque pertinente que je viens de me faire: Quoi qu'il en soit, une telle proposition ne coûterait vraiment rien aux Ayatollahs! En fait, elle n'aurait que du bénéfice: en acceptant cette condition, cela ne signifierait-il pas que la Patrie des Droits de l'Homme accepte un procès de ce genre ? Voilà ou aurait-pu résider le problème ! Mais quoi qu'il en soit, ma conviction intime est qu'une fois de plus, l'Iran joue la carte de la propagande...