Ayatolland d'Iran: 48 heures et 32 pendaisons
20 personnes, condamnées pour trafic de drogue, ont été pendues en une seule journée, samedi, dans une prison près de Téhéran. En tout, 36 personnes ont été exécutées depuis une semaine. 13 autres pendaisons sont attendues dans les prochains jours.
Le régime des mollahs a repris son activité préférée : la pendaison qu’il avait un peu oubliée pour cause de soulèvement populaire. Un peu, car les médias iraniens avaient rapporté 4 pendaisons entre le 15 et le 25 juin. L’allure s’est accélérée depuis le retour au calme : 6 pendaisons à la prison d’Evin à Téhéran pour meurtre le mercredi 1er juillet et le même jours 6 autres pour raisons obscures, puis 6 autres pendaisons pour trafic de drogue encore à la prison d’Evin à Téhéran dès le lendemain Jeudi 2. Le régime commence la semaine iranienne en apothéose macabre avec une pendaison collective de 20 personnes ce samedi 4 juillet à la prison de Rajaï Shahr de Karaj, banlieue de Téhéran. Il faut remonter au 27 juillet dernier pour trouver un chiffre plus important.
Trois des prisonniers exécutés à Rajaï Shahr étaient des baloutches, possibles militants du Jundallah : il s’agissait de Jamshid Khalegh-dadi, Habibollah Dard-keshideh, et Khoda-baksh Riggi. Le régime des mollahs ne donne jamais les noms de famille des condamnés à mort et la presse ne publie que des prénoms suivis d’une initiale. Quand les noms sont publiés, il s’agit de prisonniers politiques condamnés et exécutés sous de fausses inculpations dégradantes (une manière de salir le nom de la personne). A présent, on pense que ce groupe de 20 personnes exécutées pour trafic de drogue pourrait être dans son ensemble lié aux récentes manifestations hostiles au régime.
Ces pendaisons portent à au moins 185 le nombre des personnes exécutées en Iran depuis le 1er janvier 2009. Ce chiffre est aléatoire car le régime n’annonce pas l’ensemble des exécutions dans la presse. Ainsi en 2008, selon l’AFP, 246 personnes auraient été exécutées en Iran, alors que nous avions trouvé le chiffre de 284 et qu’Amnesty International donnait de son côté le chiffre de 346 exécutés.
Le bilan macabre de 2009 s’alourdira sous peu car les médias iraniens ont fait état de 13 militants de Jundallah récemment arrêtés qui seraient dans le couloir de la mort, en attente d’une exécution très prochaine.
Par Iran-Resist