Israël et la France, au coude à coude sur la vente d'armes...

Publié le par JSS

La France "a peiné à maintenir ses positions" sur le marché mondial de l'armement, en 2008, indique le rapport annuel du gouvernement au Parlement sur les exportations de défense, rendu public lundi 28 septembre. Quatrième exportateur mondial d'armement, la France est désormais sérieusement talonnée par Israël.
Dans ce contexte, l'année 2008 marque cependant un rebond, affirme le gouvernement : le rapport officiel indique qu'il s'agit de "l'année du redressement de nos exportations de défense", avec des prises de commandes de 6,58 milliards d'euros. Ce montant est "supérieur de 13 % à celui de l'année 2007". Il demeure toutefois inférieur au niveau de 2000 : en euros constants, les prises de commandes se montaient à 8,15 milliards il y a huit ans.
"Au-delà du caractère erratique des chiffres annuels, le niveau moyen des commandes prises par la France se stabilise dans une fourchette de 4 à 6 milliards d'euros par an", dit le document.
Sur la dernière période, les quatre principaux clients de la France ont été les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Grèce et l'Inde. Les exportations réalisent un tiers du chiffre d'affaires annuel du secteur de la défense (15 milliards d'euros, 165 000 emplois directs).

Le marché des armes est en progression constante depuis les années 2000 dans le monde. Mais les dépenses militaires augmentent sur tous les continents, sauf en Europe. Elles ont atteint, au total, 1 000 milliards d'euros en 2007, dont 200 milliards ont été consacrés aux achats d'armement. Le volume des exportations, lui, s'est élevé à 67 milliards d'euros en 2007.

Les Etats-Unis dominent, avec une part de marché de 49 % en 2008, devant le Royaume-Uni (15 %), la Russie (8 %), la France (7,2 %) et Israël (6 %). Ainsi, relève le rapport, "les concurrents traditionnels de la France exercent une pression continue". De plus, à l'heure où le président de la République promeut un renforcement de l'Europe de la défense, "la concurrence intra-européenne, avec l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Suède, s'est également accentuée au cours des cinq dernières années".


L'accident survenu entre deux Rafale en Méditerranée, jeudi, risque-t-il de porter un coup à un des programmes phares des exportations françaises pour la prochaine décennie ? En compétition au Brésil, Dassault, Boeing et Saab ont jusqu'au 2 octobre pour peaufiner leur offre. La France espère emporter ce premier contrat à l'export pour le Rafale, avec 36 avions, pour un montant de 5 milliards d'euros.

Engagement personnel du chef de l'Etat, simplification des procédures : la France veut croire que sa stratégie de relance des exportations, lancée en décembre 2007, porte ses fruits. Le ministre de la défense, Hervé Morin, multiplie les déplacements : il sera en Amérique latine fin octobre, dans le Golfe fin novembre, et en Asie début décembre. M. Morin ne cache pas ses espoirs de voir conclu le contrat Rafale avec les Emirats arabes unis d'ici à la fin 2009, ce qui pourrait, selon lui, hâter le choix d'autres pays.

Nathalie Guibert pour LeMonde.fr

Publié dans France

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A
<br /> <br /> ILS ME FONT BIEN MARRER LES SARFATES,<br /> AVEC LEUR MORALE?ET?LEUR CONSEILS A LA CON !<br /> d'autant que leur materiel est merdeux au possible !<br /> je crois d'ailleurs,qu'ils ne vendent qu'a des muzz !<br /> <br /> <br /> <br />
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