Haï Bahem, une association qui parle au cœur

Publié le par JSS

Je n'ai pas pour habitude de faire la promotion d'une association. Mais à une époque ou la crise économique touche tout le monde, il me semble normal d'en mettre quelques une en lumière. Aujourd'hui, l'association Haï Bahem... Une association qui parle au coeur !

Israël a connu une grande mutation sociale quand le gouvernement d'Ariel Sharon, en 2002-2003, décida de rétablir les grands équilibres économiques du budget de l'Etat hébreu. Si l'intention était louable car tous les rouages étaient encrassés par la bureaucratie, le népotisme syndical et des comportements corporatistes datant de Mathusalem, les conséquences furent désastreuses sur le plan social à tel point que beaucoup pressentirent que les associations caritatives se substitueraient très vite au Bitouah Leumi, la Sécurité sociale israélienne. C'est dans ce paysage trouble et difficile où 1.5 million d'Israéliens vivent sous le seuil de pauvreté, qu'est apparue Haï Bahem; une association caritative israélienne dirigée par Haïm Bismuth depuis leur centre nerveux à Maalé Levona, une petite implantation située entre Eli et Shilo en Judée Samarie.


Le nom de l'association Haï Bahem a été tiré de la Bible, de Vaikra plus particulièrement, dans le 18ème chapitre, 5ème verset, où Dieu s'adresse aux Hommes: 'Ce sont les lois et règlements que l'homme devra accomplir et il vivra par eux - Haï Bahem –'

Cette sentence qui impose de penser à l'autre en accomplissant les commandements divins est la ligne de travail de Hai Bahem.

Et quand vous connaissez Haïm Bismuth depuis quelques années, vous ne doutez pas un instant que l'action qu'il conduit est placée sous le signe de la générosité, de la compassion pour les défavorisés et de la réduction des inégalités. Issu d'une famille entièrement tournée vers le don de soi, l'empathie et l'hospitalité, Haïm Bismuth a mis en place à Netivot, à Bet El, à Ramat Beth Chemesh tout comme ponctuellement à Kiriat Malachie, des centres d'aides qui répartissent tout au long de l'année vêtements, chaussures, lunettes, gouters, mais aussi paniers de veilles de fêtes et de Chabat. Ainsi, lors du dernier Pourim, 1.2 tonne de vêtements fut distribuée à des centaines d'élèves.


Le monde à l'envers

Le plus remarquable c'est que Haï Bahem travaille sans aide officielle mais uniquement avec les dons de particuliers qui proviennent pour 60 pour cent d'Israël et 40 de l'étranger. Non moins remarquable, ce sont les assistantes sociales qui envoient les cas sociaux à Haï Bahem. La prédiction s'est donc réalisée et Haï Bahem comme d'autres associations, s'est presque substituée à la protection sociale de l'Etat. Mais ce qui constitue à mes yeux le meilleur exemple de leur efficacité - pour y avoir assisté plusieurs années de suite -, ce sont les 600 cartables d'une valeur de 90000 shekels –17000 euros - que Haï Bahem distribue pendant chaque mois d'août. Des cartables remplis de cahiers, de trousses, de tout ce qui fait l'arsenal du petit écolier. Dans ce montant ne sont pas inclus les frais de distribution et de transports. En outre, les bénéficiaires du travail gigantesque de Haï Bahem - il faut avoir vu leur entrepôt à Shilo pour le croire- sont aussi nombreux que variés, l'association s'adressant sans distinction aux religieux, aux non religieux, aux sépharades, aux ashkénazes, dans un véritable amour du prochain.

Haïm Bismuth, lorsqu'il organise des paniers de Pessah ou de Chabat, fait en sorte que celui qui reçoit un panier, recueille des produits de la même qualité que ceux que Haïm ou ses amis bénévoles eux-mêmes consomment quotidiennement.


Evolution de l'association

Devant l'évolution des associations qui ont compris qu'il fallait qu'elles soient gérées comme des entreprises, Haï Bahem a entrepris une action à mi-chemin entre la rigueur de gestion et l'évolution marketing car les associations doivent se faire connaître, et oeuvrer sur tous les plans : engager de la publicité, mais aussi dispenser la chaleur humaine nécessaire à ceux qui souffrent. ' C'est l'argent de la Tsédaka que nous gérons et on ne peut pas faire n'importe quoi. Notre action doit rester familiale et il n'y a pas une demande qui reste sans aide dans la mesure où ce sont des rabbins, des assistantes sociales, des bénévoles qui nous alertent. Haï Bahem, c'est le sourire d'un enfant et non pas le visage malheureux de la misère qui s'étale partout. On ne veut pas collecter de l'argent n'importe comment.'

Un container de vêtements est actuellement en route pour Israël et l'on sait que la législation israélienne n'a pas encore évolué afin de dispenser les associations des lourdes taxes et impôts d'importation. Mais l'histoire de Haï Bahem est une longue histoire de miracles.


Repris du site Israel Magazine (Yéhouda Betlehem)

Pour faire un don à l'association :

Hai Bahem
www.haibahem.org
BP 5971 Jerusalem 91050
France:  M. Franck Sebbagh
42 rue d'Auteuil
75016 Paris
Dons par carte bancaire Euro + Cerfa:  http://www.israhelp.com/117

 

Publié dans Tribune Libre

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E
Chere Jeanine et vous tous qui habitaient en France et qui etes sans cesse solliciter par des organisations qui sont il faut le reveler ici tres souvent de vastes reseaux d'escroquerie si bien qu'on ne sait plus a qui donner-Ma mere qui habite en France a donne deux ou trois fois plus de 100euros chaque fois a une organisation... inexistante en Israel- uniquement par telephone- Elle etait convaincue de la veracite de l'association parce qu'elle avait recu par la poste un "recu"bref je peux temoigner, vous promettre sur mon nom que l'association dont vous parle ici JSS , hai bahem est digne de foi- que les actions promises comme l'achat de cartables, de lunettes, cheques pour achat a Pesssah et differentes fetes  donnes aux familles sont effectivement realisees et que l'argent ne sert pas a retribuer les personnes qui s'occupent de cette association; ils sont tous archi benevoles!  
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J
Merci pour cet article.Avec tous les appels qu'on recoit en France, on sait plus à qui donner et on ne peut pas donner à tout le monde.Dès que j'ai un peu d'argent, j'achèterais un cartable pour eux.Fraternellement,Jeanine
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