Témoignage: "les juifs s'échappent du Venezuela comme ils s'enfuyaient de Vichy !"

Aujourd'hui, mon ami que j'appellerais Ricardo pour l'article (vous l'aurez compris, il ne s'agit pas là de son vrai nom), à remplis la voiture de son père avec les quelques biens qu'ils possèdent à Caracas. Ils ont dit aux voisins qu'ils partaient en vacance. Ils ont donnés leurs objets précieux à quelques amis. Un petit cercle de proche qui connaissent la vérité. Mais qui ne diront rien.
Ricardo, je le connais depuis un an. Il vivait en Israël mais la situation des juifs du Venezuela l'inquiète trop. A force de parler avec ses parents, il a réussi à leur faire changer d'avis.
Ils ne vont pas aller loin. Ils vont même rester en Amérique du Sud. Israël, ce n'est pas pour maintenant. Pour l'heure, la terre promise est forcément une terre ou l'on parle espagnole.
Ricardo, je lui ai parlé il y à deux heures. Ses parents fignolaient quelques petits trucs avant de partir. Il profitait de ses quelques moments de calme pour vérifier la route et voir si aucun barrage de police n'est prévu dans un secteur particulier.

Ces derniers temps malgré tout, quelques voix s'élèvent. Le Grand Rabbin du pays à ainsi affirmé "Nous ne pouvons que survivre dans un pays allié et ami de l'Iran. D'autant plus que l'antisémitisme et l'antijudaïsme est en développement constant. Le nombre de juifs envoyés à l'hopital ne cesse d'augmenter. D'autant plus que la plupart des venezueliens ne font pas la différence entre judaïsme est Israël. Peut-être ont-ils raison."
Sur les 18.000 juifs comptabilisés en janvier 2008, ils n'étaient plus que 13.000 en janvier 2009. Certaines associations affiment qu'ils ne doivent être que 10.000 en juillet 2009. La plupart se sont enfuis aux Etats-Unis. Ils sont considérés comme réfugiés politique. D'autres ont traversés l'Atlantique et ont posés leurs valises en Espagne. Pour quelques irréductibles, le Costa-Rica fait bien souvent office de terre d'accueil.

Dès lors, comment faire pour lui rappeler que le seul endroit sur terre ou il pourra vivre en tant qu'homme libre et en tant que juif, c'est Israël. Comment lui rappeler qui fuir un endroit pour se retrouver en position de réfugié n'a jamais été une solution viable. Mais décidément, le temps presse. Il doit partir. Il a du penser à cette solution des centaines de fois. Peut-être ses parents refusent-ils tout simplement de "tout" quitter comme cela. Peut-être ont-ils l'espoir de pouvoir revenir bientôt. Peut-être pensent-ils que leur petite société survivra à cette Nakba juive d'amérique du sud.
Quoi qu'il en soit; il doit-être en voiture à l'heure qu'il est. Et je suis certain que la plupart des lecteurs du Blog JSS se joignent à mes prières pour lui souhaiter d'arriver sain et sauf à destination.
JSS,
PS/ j'en profite pour signaler une pétition mise en ligne récement par l'Achomer Hatzaïr. C'est une pétition de soutien aux juifs du Venezuela. Malheureusement, que torp peu de monde y a eu accès. N'hésitez pas à la faire parvenir à vos amis!