Communiqué de soutien aux jeunes ayant légèrement mis-à-sac la librairie

Communiqué de presse de l'Union des Patrons Juifs de France, l'Union des CCJ, le Libi, l'Union des Juristes Juifs de France et le FOSF:
L’émotion est grande dans la communauté juive à l'approche du dénouement du procès des assassins d’Ilan Halimi.
Les sanctions seront-elles à la hauteur d'une affaire qui a été l’un des points culminants de la vague d'antisémitisme qu’a connu notre pays depuis une décennie maintenant ?
Ce climat détestable qui perdure dans certaines villes et dans certains quartiers se justifie parfois par la critique irraisonnée de l’Etat d’Israël. Les affaires de boycott par des organisations antisionistes des produits israéliens dans les grandes surfaces alimentent cette atmosphère délétère et plongent notamment la jeunesse juive française dans l'angoisse et la perplexité de leur avenir en France. Cet antisémitisme à peine voilé, s'il reste minoritaire s'insinue dans les esprits faibles ou complaisants .Il constitue le symptôme d'une France qui peine à siffler la fin de la récréation et réaffirmer le caractère laïc et démocratique de notre république.
C'est dans ce contexte qu'il convient non pas d'excuser mais de comprendre comment cinq jeunes gens ont cru bon intervenir dans une librairie de propagande anti- sraélienne à Paris. Ils sont aujourd'hui face à une procédure judiciaire pour répondre de leurs actes ou, précisons-le, nulle violence contre des personnes n'est à déplorer. Rappelons à cet égard que les activistes des opérations anti israéliennes illégales dans les magasins Carrefour se sont rendus coupable d’agissements beaucoup plus graves. Ont-ils été inquiétés par la justice et la police de notre pays ?
Dans le même temps, la petite Shani, jeune fille juive du 19ème arrondissement, est venue allonger la trop longue liste des victimes de l'antisémitisme en France .Ces agressions physiques ou verbales quasi quotidiennes à Paris ou en banlieue peuvent expliquer l'exaspération d'une frange de la jeunesse juive qui connait son histoire et n'aimerait pas qu'elle se répète.
Les citoyens juifs français continuent de croire à la justice et espèrent qu'elle ne sera pas trop sévère à l'endroit de cinq jeunes gens qui ont eu sans doute tort de ne plus croire en elle.