Monde Arabe: quand les noirs sont discréminés... Ou assassinés!
Selon des témoignages recueillis en Algérie, il est reproché à un imam son facièsattestant qu’il est le descendant d’une famille d’esclaves. De ce fait, il n’aurait pas le droit de diriger la prière ni d’assurer des prêches. Une fatwa décrétant illicite qu’un Noir exerce la fonction d’imam circule parmi la population, suscitant l'engouement des uns... Et l'indignation des autres!
Selon le maire par intérim d’Abadla, la municipalité a reçu une correspondance émanant d’une commission religieuse provisoire de la mosquée ‘‘Rahma’’ contestant l’imam de ce lieu de culte pour des conditions raciales. Le maire dit avoir informé les autorités concernées : ‘‘J’ai contacté le directeur de wilaya des Affaires religieuses et j’attends toujours sa réponse pour voir ce qu’il y a lieu de faire.’’
Le directeur des Affaires religieuses de la wilaya a révélé à la presse qu’il avait été lui aussi destinataire de la même lettre que la mairie et il a confirmé que l’imam noir était bel et bien l’objet d’une campagne de dénigrement racial.
Pour sa part, l’imam dit ne pas comprendre en quoi sa couleur de peau pose problème : ‘‘Le prophète Mohamed, que le Salut soit sur lui, n’avait-il pas choisi Billal (un Noir) parmi tant de fidèles présents à la mosquée, pour appeler à la prière? Ce simple geste, à lui seul, montre que l’Islam est tolérant et combat le racisme.’’
D’après les habitants d’Abadla, il semblerait que derrière ce mouvement de troubles racistes que connaît leur mosquée, il y ait groupe d’islamistes salafistes
Signalons que la quasi-totalité des mosquées de la région du Sud-Ouest sont à la charge d’imams noirs.
Mais revenons à des choses un peu moins tragiques que le cas terrible (et complètement mis de côté par les Nations) du Darfour. Parlons de l'Algérie pour le racisme anti-noir est de plus en plus visible. Ils sont pourtant très nombreux dans les Wilayas du Sud où beaucoup d’entre eux exercent depuis longtemps la fonction d’imam.
C'est ainsi que certains responsables noirs ont dû renoncer à leur fonction dans les structures administratives et institutions de l’Etat. Il y a d’abord eu le retrait de confiance au maire de la commune de Taghit par ses pairs, à cause de la couleur de sa peau. Puis ce fut au tour de l’imam d’une mosquée de la commune de Béni Ounif de vivre cette mésaventure. A présent, c’est l’imam prédicateur de la mosquée ‘‘Rahma’’ dans la commune d’Abadla (Wilaya de Bechar) qui fait l’objet d’une campagne de dénigrement sans précédent parce qu’il est noir.Alors qu’en Arabie Saoudite un homme noir vient d’être promu imam de la mosquée sacrée de La Mecque, on assiste au phénomène inverse dans le Sud algérien où un imam est décrété persona non grata justement parce qu’il est noir. Il est biensûr inutile de revenir une fois de plus sur l'incroyable massacre du Darfour commis par des musulmans "blancs" à l'encontre de musulmans "noirs"... Le racisme dans le monde arabe se fait de plus en plus virulent.
-JSS avec MondeDz-