Obama reste "open mind" face à l'Iran

Publié le par JSS

Absents de la conférence de Genève sur le racisme, les Etats-Unis réaffirment vouloir continuer le dialogue diplomatique avec l'Iran.
«C'est le genre de rhétorique à laquelle nous avons appris à nous attendre de la part du président Ahmadinejad », a dit Obama au lendemain de la virulente diatribe anti-israélienne d'Ahmadinejad à la tribune de conférence de l'ONU sur le racisme dont le texte final a justement été adopté hier en réactions à ces propos (lire l'encadré). « Quand je disais au cours de la campagne et quand j'ai répété après l'élection que nous étions sérieux quand nous parlions de dialogue avec l'Iran, je ne me faisais aucune illusion », a dit M. Obama. « J'ai dit très clairement que je trouvais épouvantables et dignes de réprobation beaucoup des déclarations du président Ahmadinejad, en particulier celles dirigées contre Israël ».
Ignorant un appel personnel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et donnant involontairement raison aux Etats-Unis qui avaient décidé de ne pas participer à la conférence de Genève, M. Ahmadinejad a critiqué la création d'Israël qui a privé de « terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive ». Lui, qui a appelé à plusieurs reprises par le passé à ce qu'Israël soit « rayé de la carte », a accusé les Alliés, après la Seconde Guerre mondiale, d'avoir « envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée ».
« Résoudre certaines questions essentielles »
Ces propos ont provoqué un tollé occidental. Pour les Etats-Unis, ils posent la question du bien-fondé d'un dialogue que M. Obama veut renouer avec l'Iran après 30 années d'animosités, en premier lieu pour s'assurer que la République islamique ne fabrique pas la bombe atomique.
Israël se croit le premier visé si l'Iran avait l'arme nucléaire. L'Iran assure que ses activités nucléaires sont purement civiles.
Le langage de M. Ahmadinejad « nuit » aux chances de dialogue autant qu'au standing international de l'Iran, a poursuivi Barack Obama, qui, en mars, a pris l'initiative historique de s'adresser directement aux dirigeants iraniens. Mais « nous allons continuer à chercher à améliorer nos relations et à résoudre certaines questions essentielles sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord, en particulier sur la question nucléaire », a-t-il dit. Fait exceptionnel depuis qu'il est président des USA, il a relevé que M. Ahmadinejad n'était que l'un des décideurs dans « un pays très compliqué avec différents centres de pouvoir », et que ce pouvoir reposait en dernier ressort entre les mains du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Maintenant, pour les Etats-Unis se pose l'inconnue représentée par la présidentielle iranienne du 12 juin. Des experts voient dans des déclarations récentes et apparemment conciliantes de M. Ahmadinejad, sur la nouvelle politique iranienne des Etats-Unis ou sur le sort de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, la marque possible d'une volonté de préserver l'avenir, dans l'éventualité où il serait réélu...
Par "B.P."

Publié dans USA

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