Des news de Serbie...
Avant de parler des procès concernant les chefs de guerre Serbes, j'aimerais faire un peu de pub pour l'excellent film "The Hunting Party" dont on à trop epu ntendu parler. Ce film avec Richard Gere et Diane Kruger revient sur la complaisance européenne et américaine à l'instar de l'arrestation des criminels de guerre en Bosnie.
Ceci dit, revenons directement à nos "moutons" puisqu'on apprend ce derniers jours que l'ex-chef séparatiste serbe de Bosnie Radovan Karadzic a comparu au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) en tant que témoin de la défense de son ancien allié politique Momcilo Krajisnik.
Radovan Karadzic a été dispensé de répondre lorsque ses défenseurs ont accusé le procureur qui l'interrogeait de se livrer ainsi à une "tentative transparente" pour utiliser ses réponses lors de son propre procès pour crimes guerre et génocide prévu l'an prochain. Dans des documents fournis à la cour, Radovan Karadzic défend néanmoins son ex-allié politique en affirmant qu'"il n'était pas obsédé par la séparation d'avec les musulmans, pas plus que ce n'était la politique de la direction serbe".
Krajisnik a été condamné en première instance pour crimes contre l’humanité : une peine de 27 ans. Il a fait appel. Il est poursuivi pour son rôle durant la guerre de Bosnie dans les années 90. A cette époque, il était président du Parlement de la République serbe de Bosnie. Avec Radovan Karadzic et Ratko Mladic, il avait planifié la politique anti-bosniaque.
“Faux” a rétorqué Karadzic lors de l’audience. L’ancien dirigeant serbe a minimisé le rôle de son ancien bras-droit. Et pourtant, les deux hommes avaient fondé ensemble le parti nationaliste des Serbes de Bosnie en 1990. Ensemble, ils prônaient le leadership des Serbes sur les Bosniaques. Momcilo Krajisnik plaide non coupable. La guerre avait fait 100 000 morts et plus de deux millions de déplacés et un nombre incalculable de femmes et enfants violés.
Pendant ce temps, la police de Bosnie a annoncé l'arrestation de deux anciens chefs militaires serbes bosniaques soupçonnés d'avoir trempé dans le massacre de plus de 1.500 musulmans en juillet 1995 dans l'enclave de Srebrenica censée être sous protection de casques bleus. Pomir Pelemis et Slavko Peric, respectivement âgés de 59 et 61 ans, ont été arrêtés à Zvornik, dans l'est du pays, par des hommes de l'Agence d'investigation et de protection de l'Etat et seront déférés au parquet de la Cour bosniaque des crimes de guerre.
(En photo : Karadzic en 1995, le même homme en 2008)