Retour sur le scandal anglais de l'année

Publié le par JSS

Souvenez, vous, c'était en avril de cette année et cette info était passée presque inaperçue dans les médias francophones. A l'époque, c'est le Daily Express qui avait dénoncé l'affaire à travers son site internet et le gouvernement s'était offusquée du fait que l'affaire soit ébruyée avant l'annonce officielle.

Alan Johnson, ministre britannique de l’Education, venait de recevoir sur son bureau un rapport édité par l'Historical Association sur "L’enseignement de l’Histoire controversée et porteuse d’émotions". Un rapport qui dénoncait l'apprentissage de la génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale.
Le rapport, dénoncait ainsi des pratiques scandaleuses prises cavalièrement par certains professeurs. On y apprenait notamment que : " des écoles abandonnent l’enseignement de la Shoah au cours d’histoire pour éviter de froisser les élèves musulmans... Certains enseignants répugnent à évoquer ces atrocités de peur d’indisposer les étudiants qui croient en la négation de la Shoah."

Il me semblait po
urtant que le rôle de l'école était d'éduquer les élèves en leur démontrant que les informations fausses qu'ils auraient déjà pu ingérés dans leur milieu familliales étaient.. Erronés. Peut-être que mon sentiment sur l'éducation est lui aussi erroné en fait !

Le rapport reprend ensuite en ces termes : 'dans certains contextes, les enseignants d’Histoire ne veulent pas se confronter à des versions de l’Histoire hautement controversées dans lesquelles des élèves baignent, chez eux, dans leurs communautés ou leurs lieux de culte. En cela, nous pouvons conclure que la Shoah est 'matière à controverse' et une 'version de l’Histoire'." Et d'ajouter : "L’école secondaire d’une ville du Nord (par exemple) qui évite de choisir la Shoah comme sujet pour l'examen de fin d’études, de peur d’affronter 'les sentiments antisémites et le négationnisme de certains élèves musulmans".

Au moins, ca à le mérite d'être franc ! Les élèves musulmans d'Angleter
re peuvnt donc décidé de ce qui est vrai ou faux. De ce qui peut être étudié ou non. Des sujets sensibles ou non. A quand un cours de Théologie islamique dans les école publique du Royaume ? Le pire est peut-être la réaction du porte parole du ministère de l'éducation qui ne sait pas ou donner de la tête. Ainsi, il affirmera au cours d'un même entretient que "l'étude de la Shoah est obligatoire (...) mais chaque école doit décider du caractère obligatoire ou non de l'étude de la Shoah"? Donc, c'est obligatoire ou pas ? Parceque là, je ne comprend plus...

Dans une lettre ouverte écrite par le Centre Simon Wiesental,  Shimon Samuel dénonce les pratiques anglaises de cette manière :
"Monsieur le ministre, cela fait-il référence à d’autres anomalies soulevées par ce rapport? Ainsi:
- '...les écoles lais
sent tomber les Croisades' parce que 'ces enseignements contredisent souvent ceux reçus dans les mosquées locales'
- '...l’enseignement de la traite des esclaves pourrait conduire des enfants blancs ou noirs à leur mise à l’écart.'


Pour moi, il ne faut pas parler d'un problème d'islamisation local. C'est avant tout le signe de l'approche d'une catastrophe qui progressivement s'organise dans le monde, un témoignage alarmant du laisser aller des pays s'y soumettant. Soixante ans se sont écoulés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et aujourd'hui, plus que jamais, avec les efforts de l'Iran et d'autres nations ayant déclaré que la Shoah était une «légende», il est  impératif de tout faire pour que le monde n'oublie jamais les erreurs de l'histoire.

(En photo : la Une du Daily Express annoncant le scandal, l'arrestation du juifs durant le Ghetto de Varsovie et une caricature de la conférence iranienne sur l'holocauste.

Publié dans Divers

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A
En relisant mon commentaire, je me rends compte que la première phrase est complètement râtée. Et même si tu te doutes du contenu, je la reformule. Il fallait lire: "En tant qu'historien et enseignant, je suis bien évidemment choqué par cette affaire..."
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A
En tant qu'historien et enseignant, je ne suisbein évidemment choqué par cette affaire... Il est clair que les programmes fixés par un gouvernement doivent être appliqués dans toutes les écoles du pays concerné, dans la mesure où il ne s'agit pas d'une histoire officielle, mais de faits prouvés, documentés, qui doivent aboutir à une réflexion. Les enfants doivent avoir en main ce qui est considérée comme la vérité historique... et, ici, étudier la seconde guerre mondiale, sans aborder le sort des populations juives (avec tout ce que cela comporte: la dignité humaine, la notion de génocide, le nazisme et le néofascisme, dont nos sociétés souffrent encore), est uen incohérence. Le devoir de mémoire doit d'abord s'exercer à l'école... c'est une absolue nécessité !
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