L'ambassade de France prise d'assaut à Téhéran... Nouvelles manifs!
10h05 : Menace contre les médias en ligne. Les Gardiens de la Révolution, la plus puissante force armée iranienne, ont lancé une menace claire d'intervention aux médias en ligne à propos de leur couverture de la crise électorale que traverse le pays. Les Gardiens ou encore pasdarans, un corps d'élite ne répondant qu'au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, exigent des sites et blogs iraniens qu'ils retirent tout matériel susceptibles de «créer des tensions» ou de s'exposer à des poursuites.
09h52 : L'ambassade de France prise d'assaut. La secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme Rama Yade a annoncé que l'ambassade de France à Téhéran «a été attaquée par des manifestants». L'Iran est dans une «situation de confusion la plus totale», a-t-elle ajouté, précisant que le gouvernement français est «très préoccupé par ce qui se passe sur le terrain».
9h17 : Nouvelles arrestations de réformateurs. Un universitaire et un analyste proches du camp réformateur qui a soutenu l Mir Hossein Moussavi, ont été arrêtés mercredi. Hamid Reza Jalaïpour, professeur de sociologie à l'Université de Téhéran et contributeur à la campagne de Moussavi à la présidentielle du 12 juin, a été arrêté à son domicile. Saïd Laylaz, un économiste et analyste politique, a été interpellé également chez lui.
9h14 : Des photos de la marche pro-Moussavi publiées. Des journaux iraniens ont pu publier des photos de la marche pacifique des partisans du candidat à la présidentielle Mir Hossein Moussavi, alors que les médias étrangers ont été interdits de couvrir l'événement. La Une du quotidien Ettelaat, dont le directeur est pourtant nommé par le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, affichait deux grandes photos en couleur côte à côte, une de la manifestation «officielle» de soutien au régime et l'autre de la marche des partisans de conservateur modéré. La publication de cette dernière suppose l'aval des autorités qui exercent un contrôle strict sur le contenu de tous les journaux.
9h05 : Kouchner «convaincu» d'une fraude. Le ministre français des Affaires étrangères craintà demi-mot une fraude. «Tous les éléments dont nous disposons nous inclinent à penser qu'il n'était pas possible par exemple dans les régions qui étaient celles de M. Moussavi, de M. Karoubi ou de M. Rezai, quand on est passé de 18% dans un premier tour à 0,8%: quelque chose a dû se gripper dans la machine», a-t-il confié sur RTL. «Nous pensons que l'ampleur de la réaction populaire et de la répression contre ces manifestations est telle que quelque chose s'est passé».
7h37 : Les journalistes toujours interdits de terrain. Les autorités iraniennes ont interdit mardi à tous les journalistes travaillant pour des médias internationaux de couvrir sur le terrain la situation. Cette disposition concernent tous les journalistes, y compris iraniens, travaillant pour des médias étrangers. Elle les oblige à ne travailler que depuis leurs bureaux, à partir d'entretiens téléphoniques ou de sources officielles telles que la télévision d'Etat.