1 pour 1000. Voilà la valeur d'un juif contre celle d'un palestinien: et c'est le Hamas qui le dit!

En public, Israël et le Hamas ne se disent pour l'instant d'accord que sur une chose : il ne faut pas s'attendre à une «percée imminente» sur le dossier Shalit. Mais dans les coulisses, les tractations sont intenses.
Le Hamas a réaffirmé lundi qu'il ne transigerait pas sur la libération d'un millier de prisonniers palestiniens. «Elle doit intervenir en deux étapes. D'abord 450 détenus choisis par le Hamas, puis 550 autres. Il n'y aura pas d'accord sans cela», a déclaré, sur la chaîne al-Jezira, Osama al-Mzaini, l'un des négociateurs du mouvement islamiste.
Selon des sources sécuritaires égyptiennes, Israël aurait avalisé le principe de l'élargissement des 450 premiers Palestiniens. Gilad Shalit pourrait ensuite être transféré au Caire, en attendant que, conformément au plan allemand, Israël accepte de faire un «geste humanitaire» en relâchant le deuxième groupe de terroriste ayant du sang sur les mains. Un mécanisme déjà utilisé avec succès lors d'un échange de corps israéliens contre les détenus (bien en vie, eux) du hezbollah ("les corps de Goldwasseur et Reguev contre les terroristes"). Mais les écueils restent nombreux.
Nétanyahou n'est pas prêt à payer «n'importe quel prix» pour obtenir le retour de son soldat. Selon la presse arabe, un accord définitif buterait notamment sur le souhait de l'État hébreu de déporter vers Gaza des prisonniers originaires de Cisjordanie - ce que refusent les Palestiniens - et sur l'inclusion ou non dans l'échange du dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti.
Le Hamas, de son côté, continue à faire monter les enchères. Un journal jordanien affirmait ainsi lundi que Khaled Mechaal, le chef du mouvement islamiste en exil à Damas, aurait promis ce week-end, lors de son passage à Amman pour les funérailles de son père, d'inclure des prisonniers d'origine jordanienne dans l'échange. Une nouvelle exigence de mauvais augure alors que Mechaal est à son tour attendu au Caire.