Bien qu'ils ne reconnaissent pas Israel, des Bahreinis viennent à Tel-Aviv
Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a aussitôt entrepris des contacts au plan international et "avec des pays frères et amis", au terme desquels "les autorités israéliennes ont accepté de remettre les Bahreïnis retenus à des représentants du royaume de Bahreïn", selon Bna. "Le ministère des Affaires étrangères, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, a alors dépêché une mission à l'aéroport Ben Gourion (de Tel-Aviv) où elle s'est vue remettre les ressortissants bahreïnis", a ajouté l'agence. Ces Bahreïnis "sont en bonne santé", a-t-elle conclu sans autre précision sur la portée de cette visite pour l'avenir des rapports entre Israël et Bahreïn, un des principaux alliés des Etats-Unis dans le Golfe.
Bahreïn, pays à majorité chiite mais dirigée par une dynastie sunnite, ne reconnaît pas Israël, avec lequel il entretient toutefois des contacts politiques en dépit de nombreuses résistances dans le pays. Son prince héritier Salmane Ben Hamad Al-Khalifa a rencontré des responsables israéliens lors du Forum économique mondial en 2000 et 2003. En 2007, son ministre des Affaires étrangères, cheikh Khaled ben Ahmad al-Khalifa, avait rencontré son homologue israélienne de l'époque, Tzipi Livni, à l'ONU.
En octobre 2008, cheikh Khaled avait suggéré la création d'une organisation régionale incluant Israël, afin de parvenir à la paix au Moyen-Orient: "Israël, l'Iran, la Turquie et les pays arabes devraient s'asseoir ensemble au sein d'une même organisation", avait-il déclaré au quotidien arabe Al-Hayat.