Ambiance délétère au Consistoire de Paris
Je ne citerais pas la source... Je ne peux que dire que le mail que je viens de recevoir et que j'édite ci-après, illustre apparament parfaitement l'ambiance du consistoire... Je ne connais les finalités mais j'imagine que les guerres intestines rongent le consistorie comme il ronge la plupart des centres communautaires...
Chers amis,
J'ai trouvé la réunion d'hier (l'AG du Consistoire de Paris) comment dire … lunaire … j'ai l'impression d'avoir rêvé … Soviétique ?
Parmi les exemples innombrables, il y en a un qui illustre la situation. Un trésorier de communauté prend la parole en précisant qu'il voulait juste faire une "observation" (ses propres mots) … parce qu'un courrier qu'il a envoyé au trésorier est resté sans réponse. Il s'est fait immédiatement déchirer par Joel (Mergui, le président), et le président de sa propre communauté (!) a ensuite (immédiatement) pris la parole pour le poignarder abondament et sans pitié, parlant d'orgueil déplacé et de comportements subversifs. Avec des bombes disséminées comme ça dans l'assemblée, qui va se hasarder à prendre la parole ?
Tendu comme un arc, Joel est infantile, se plaignant du fait que l'AG le rend nerveux … avec une crispation incroyable. Ses couteaux paraissent affutés de partout, disséminés dans le public. La tension est palpable. Pourquoi prendre la parole dans ces cas là ? Où dialoguer ? Comment dialoguer dans cette tension ? Et si on ne dialogue pas dans une AG où est-ce qu'on dialogue ? Et si le président est incapable d'instaurer une atmosphère de dialogue lors d'une AG, que fait il à ce poste ?
Un intervenant prend la parole et fait une éloge dont même un roi arabe ne voudrait pas, tant elle est carricaturale. Je voulais crier Hya l'Malik, mais je me suis retenu.
Quelqu'un prend la parole, à la suite de Messas qui disait qu'il fallait convaincre les juifs de consommer Beth Din de Paris. L'intervenant explique que l'on devrait faire attention aux synagogues non consistoriales qui ouvrent à proximité des synagogues consistoriales … Pour adoucir son message ( l'fahem yif'hem ) il précise que lorsque les Loubavitchs ouvrent une synagogue à 100 mètres en disant qu'ils viennent nous aider, on devrait leur dire qu'on n'a pas besoin de leur aide … Messas regarde le plafond … la question est évacuée. Dire que Messas avait ouvert la réunion en bénissant l'assemblée, puis en précisant, faisant référence à un passage de Pirkei Avot qu'il n'a pas compris comme souvent, qu'il fallait œuvrer Léshem Shamayim (de façon désintéressée). En passant, j'ai noté dans le budget que les frais de personnel du grand rabbinat de Paris étaient de 468 kE pour 2008. Personne n'a rien relevé.
Bref, Joel met au vote le quitus comptable … Unanimité !
Là, Joel est pris de court … un petit silence … Tant de tension pour un résultat si absolu, c'était peut-être excessif, en tension et en résultat … Soit cela veut dire que ce score, révolu même en Irak, fait de lui un dieu … Soit cela veut dire qu'il a écoeuré tout le monde, et qu'on ne veut pas se salir dans son merdier. Joel dit qu'il est ému … en fait je crois qu'il se rend compte qu'il va trop loin. Mais ça ne durera pas … la folie le reprend tout de suite … les éloges continueront à pleuvoir. Joel se lâche et précise qu'il était tendu parce qu'il craignait qu'un opposant ait mobilisé un groupe subversif pour plomber l'assemblée. En fait, il a dévoilé sa méthode : il avait disséminé ses hommes dans l'assemblée pour l'huiler et massacrer ceux qui refuseraient d'en faire autant.
J'avais une observation à faire … j'étais venu pour ça … je ne l'ai pas faite. J'en suis sûr aujourd'hui, le consistoire est une merde sans intérêt, et c'est un de mes anciens collègues de lycée qui l'a enfoncé.
L'AG a eu lieu d'un point de vue légal. En réalité, elle n'a pas eu lieu.
Entre nous, je crains sincèrement de devenir fou si je rentre là dedans ...
Amicalement,
La Cour du Lion
Jean de La Fontaine
Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L'écrit portait
Qu'un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l'ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta
D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :
Il n'était ambre, il n'était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L'autre aussitôt de s'excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
Sans odorat ; bref, il s'en tire.
Ceci vous sert d'enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.
Jean de La Fontaine. Livre VII
Mais au consistoire, la sotte flatterie du singe n'est pas punie.
Chers amis,
J'ai trouvé la réunion d'hier (l'AG du Consistoire de Paris) comment dire … lunaire … j'ai l'impression d'avoir rêvé … Soviétique ?
Parmi les exemples innombrables, il y en a un qui illustre la situation. Un trésorier de communauté prend la parole en précisant qu'il voulait juste faire une "observation" (ses propres mots) … parce qu'un courrier qu'il a envoyé au trésorier est resté sans réponse. Il s'est fait immédiatement déchirer par Joel (Mergui, le président), et le président de sa propre communauté (!) a ensuite (immédiatement) pris la parole pour le poignarder abondament et sans pitié, parlant d'orgueil déplacé et de comportements subversifs. Avec des bombes disséminées comme ça dans l'assemblée, qui va se hasarder à prendre la parole ?
Tendu comme un arc, Joel est infantile, se plaignant du fait que l'AG le rend nerveux … avec une crispation incroyable. Ses couteaux paraissent affutés de partout, disséminés dans le public. La tension est palpable. Pourquoi prendre la parole dans ces cas là ? Où dialoguer ? Comment dialoguer dans cette tension ? Et si on ne dialogue pas dans une AG où est-ce qu'on dialogue ? Et si le président est incapable d'instaurer une atmosphère de dialogue lors d'une AG, que fait il à ce poste ?
Un intervenant prend la parole et fait une éloge dont même un roi arabe ne voudrait pas, tant elle est carricaturale. Je voulais crier Hya l'Malik, mais je me suis retenu.
Quelqu'un prend la parole, à la suite de Messas qui disait qu'il fallait convaincre les juifs de consommer Beth Din de Paris. L'intervenant explique que l'on devrait faire attention aux synagogues non consistoriales qui ouvrent à proximité des synagogues consistoriales … Pour adoucir son message ( l'fahem yif'hem ) il précise que lorsque les Loubavitchs ouvrent une synagogue à 100 mètres en disant qu'ils viennent nous aider, on devrait leur dire qu'on n'a pas besoin de leur aide … Messas regarde le plafond … la question est évacuée. Dire que Messas avait ouvert la réunion en bénissant l'assemblée, puis en précisant, faisant référence à un passage de Pirkei Avot qu'il n'a pas compris comme souvent, qu'il fallait œuvrer Léshem Shamayim (de façon désintéressée). En passant, j'ai noté dans le budget que les frais de personnel du grand rabbinat de Paris étaient de 468 kE pour 2008. Personne n'a rien relevé.
Bref, Joel met au vote le quitus comptable … Unanimité !
Là, Joel est pris de court … un petit silence … Tant de tension pour un résultat si absolu, c'était peut-être excessif, en tension et en résultat … Soit cela veut dire que ce score, révolu même en Irak, fait de lui un dieu … Soit cela veut dire qu'il a écoeuré tout le monde, et qu'on ne veut pas se salir dans son merdier. Joel dit qu'il est ému … en fait je crois qu'il se rend compte qu'il va trop loin. Mais ça ne durera pas … la folie le reprend tout de suite … les éloges continueront à pleuvoir. Joel se lâche et précise qu'il était tendu parce qu'il craignait qu'un opposant ait mobilisé un groupe subversif pour plomber l'assemblée. En fait, il a dévoilé sa méthode : il avait disséminé ses hommes dans l'assemblée pour l'huiler et massacrer ceux qui refuseraient d'en faire autant.
J'avais une observation à faire … j'étais venu pour ça … je ne l'ai pas faite. J'en suis sûr aujourd'hui, le consistoire est une merde sans intérêt, et c'est un de mes anciens collègues de lycée qui l'a enfoncé.
L'AG a eu lieu d'un point de vue légal. En réalité, elle n'a pas eu lieu.
Entre nous, je crains sincèrement de devenir fou si je rentre là dedans ...
Amicalement,
La Cour du Lion
Jean de La Fontaine
Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L'écrit portait
Qu'un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l'ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta
D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :
Il n'était ambre, il n'était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L'autre aussitôt de s'excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
Sans odorat ; bref, il s'en tire.
Ceci vous sert d'enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.
Jean de La Fontaine. Livre VII
Mais au consistoire, la sotte flatterie du singe n'est pas punie.