Vers une victoire du mouvement terroriste Hezbollah au Liban

Publié le par JSS

http://citizenzoo.files.wordpress.com/2009/04/hezbollah.jpgLe parti islamique Hezbollah et ses alliés de l’opposition sont en bonne position pour s’emparer du pouvoir au Liban à l’occasion des élections du 7 juin prochain. Le directeur des programmes du Centre libanais d’études politiques, Karam Karam, en explique les conséquences pour le pays et l’ensemble du Proche-Orient.

Que signifierait une victoire du Hezbollah aux élections?

— Il ne faut pas dramatiser. Peu importe qui sera majoritaire au Parlement, ces élections ne révolutionneront pas le pays. La composition du gouvernement est presque connue d’avance, car il faut inclure des députés de tous les partis [en vertu des accords signés l’an dernier après la prise de Beyrouth-Ouest par le Hezbollah]. Quant aux principaux points en litige entre les partis politiques — le désarmement du Hezbollah et la légitimité du Tribunal pénal international chargé de juger les présumés terroristes des attentats —, ils ne dépendent pas que des acteurs libanais, mais aussi du contexte régional et international.

Quel est le scénario du pire si le Hezbollah l’emporte?

— Certains observateurs établissent déjà un parallèle avec la victoire du Hamas à Gaza, en 2007, qui n’a pas été suivie de conséquences heureuses. Mais la situation est différente. Le Hezbollah participe à la vie politique libanaise depuis 1992 et est dûment représenté au sein des institutions étatiques. C’est aussi une milice armée, certes, mais cette problématique, qui concerne la stratégie de défense du Liban contre Israël, s’inscrit dans un programme qui dépasse les frontières du pays.

Quel serait le meilleur scénario électoral pour le Liban?

— Il n’y en a malheureusement pas. Les divisions profondes au sein de la société libanaise renvoient à une crise culturelle et politique qui transcende largement la fracture entre les différents partis. Et ce, principalement parce que les accords de Taëf [qui ont mis fin à la guerre civile libanaise, en 1990, et qui appelaient entre autres à la déconfessionnalisation du système politique et au désarmement des milices] n’ont pas été décemment appliqués.

Propos recueillis par Katia Jarjoura

Publié dans Monde Arabe - Liban

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M
Entièrement d'accord avec Beoz.Et je signale que contrairement à ce qui est dit par Karam Karam, les accords de Doha signés l'an dernier (compromis pour éviter une guerre civile après que le Hezb a retourné ses armes contre une partie de la population de Beyrouth) ne sont plus valables après les élections. Pas de gouvernement d'union nationale, pas de tiers de blocage. Et heureusement, car on voit en ce moment ce que cela donne : tout est bloqué (budget, nominations...).
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Y
ya qa7ba!!tu aimes trop les juifs, tu es droguée wallahza3ktèke  mebloula ...ya bent el  zounoute
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Y
en d'autres termes préparons nous a accueillir les chrétiens libanais
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B
Je pense que vous vous trompez dans votre analyse Katia. Si le Hezbollah remporte les élections, la division sera-t-elle que cela risque de rallumer la guerre civie au Liban. N'oubliez pas le coup de force de mai 2008 quand l'Etat avait cherché a asseoir l'une de ses prérogatives, à savoir enlever des caméras de surveillance des pistes de l'aéroport placées par le Hezb, et asseoir son autorité sur les réseaux de communications. que s'est-il passé ensuite, accord de Doha, avec le gendre du Général Aoun, allié du Hezb, comme ministre des communications. Là avec ces élections, ils n'auront plus besoin de coup de force pour aaseoir leur mainmise sur les rouges de l'etat Libanais. La tragédie du Liban, c'est qu'il s'agit de choix de sociétés. D'un côté une milice extrêmement militarisée, dotée d'une milice mieux armée que l'armée officielle et comptant au sein de celle ci un certains nombres de sympathisant et disposant de l'appui (en militaires experts,, en argent et en soutien de toute sorte, d'états qui ont un agenda spécifique sur le plan régional) .  De l'autre des gens qui s'illusionnent sur le jeu démocratique au Liban, avec des mouvements (et ex milices) qui ont été désarmés par les fameux accords de Taef. (ils ont oubliés de désarmer le Hezb) Il ne peut y avoir de démocraties à l'ombre des armes et quand les fusils parlent lors des élections. Ce n'est plus la voix du peuple qqu'on entend, c'est malheureusement la voix du canon.
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