Hôpital de Poria: la démocratie israélienne à l'état pur
A moins que vous n’attendiez un bébé dans la famille, personne n’apprécie de se rendre à l’hôpital. Que l’on soit visiteur ou patient, les hôpitaux locaux font de leur mieux pour vous mettre à l’aise dans ces périodes souvent les plus difficiles de la vie.
Ce qui peut aider, par exemple ? Qu’un médecin parle votre langue. Il peut également être important que votre hôpital prenne en considération vos habitudes religieuses, culturelles ou tout autre besoin spécifique.
Parfois, on manque de temps pour tout expliquer. Le corps médical doit pouvoir se préparer à l’avance, notamment en cas d’urgence. Mais en Israël, le nombre de religions et de pratiques religieuses, linguistiques, culturelles surpasse le nombre de personnel médical.
C’est pourquoi l’Hôpital Baruch Pade Poria de Tibériade, situé dans un lieu où la population est très diverse et mis au service de plus de 100.000 personnes, tente de satisfaire le désir d’un public varié installé en Galilée occidentale autour du Lac de Tibériade.
Peuplée de Druzes, de Chrétiens – catholiques ou orthodoxes grecs, de toutes sortes de Juifs dont des laïcs, des religieux, des ultra-orthodoxes ainsi que de nouveaux immigrants d’Union soviétique ou d’Ethiopie, la région comprend également une composante de musulmans israéliens qui se considèrent aussi Palestiniens. Sans oublier les « casques bleus » du Golan qui viennent s’y faire soigner et un lot de touristes du monde entier depuis qu’elle attire autant de pèlerins chrétiens. Sur un effectif de 160 médecins, certains à temps partiel et dont 30 sont issus de la communauté arabe israélienne, l’ensemble reflète la diversité de la population traitée.
Le Dr Ofer Tamir, qui dirige l’Hôpital Poria, prend en exemple la communauté des Juifs de Breslau : « Si une de leurs femmes accouche, il faut rester dans la discrétion et … bien entendu, trouver de la nourriture cachère. Par contre, Musulmans et Bédouins ont des codes de l’honneur spécifiques »...
-IsraelMFA-