Le Pen fait vache maigre!

En arrivant, Jean-Marie Le Pen a relativisé sur la faible troupe qui le suivait: "Je suis là, il y a du monde, encore un peu. S'il n'en reste qu'un je suis celui-là". Et "celui-là" reste toujours fidèle à lui-même. Il a donc commencé par s'en prendre à une "cible facile"... C'est tellement mieux de tirer sur les ambusances! Cible facile ? Je veux bienspur parler de Nicolas Sarkozy. "Les autorités élues en 2007, au terme d'une campagne tricolore qui se révèle une véritable imposture, continuent et accentuent la politique mondialiste de suppression des frontières", a-t-il lancé. "Contrairement à ses promesses de candidat, la politique de Sarkozy n'a en rien réglé le problème de l'immigration", a ajouté le dirigeant d'extrême droite, qui a plaidé encore pour la "préférence nationale". Il a ensuite consacré l'autre partie de son discours à l'Union européenne: "l'Europe mondialiste" est "la cause de tous nos maux", et en premier lieu, de la crise.
L'enjeu des européennes
Une diatribe attendue, à un mois des élections européennes, lors desquelles le FN compte se refaire une santé. Jean-Marie Le Pen, lui même tête de liste dans le Sud-Est, espère que son parti fera "aussi bien et même mieux" qu'au scrutin de 2004, où il avait obtenu 9,8% des voix. "Le président de la République dit qu'il a tué le FN, il l'a volé, mais il ne l'a pas tué", a-t-il lancé à la foule. Pour parvenir à ce score, le leader frontiste compte justement sur le retour dans le giron du FN des électeurs "volés" par Nicolas Sarkozy en 2007. D'après les sondages, le Front national est crédité de 7 à 8% dans les sondages. Depuis la présidentielle et les législatives de 2007, les finances du parti d'extrême droite sont au plus mal. Le "Paquebot", l'immense siège du FN, a même été mis en vente mais il n'a pas trouvé preneur depuis un an. Du coup, Marine Le Pen a annoncé qu'il serait vendu aux enchères. D'où l'importance pour le parti de réaliser un bon score à ce scrutin du 7 juin.