La France a aidé l’Iran en lui livrant de l’uranium enrichi

Publié le par JSS

http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/0/48/92/28/mes-images-2/080723-tricastin.jpgLe 5 avril 1979, le premier ministre de l’époque, Raymond Barre, inaugurait sur le site du Tricastin (Drôme) l’usine Eurodif d’enrichissement de l’uranium. Trente ans plus tard, en attendant de céder la place à une nouvelle usine actuellement en construction, c’est toujours Eurodif, rebaptisée Georges Besse, qui produit l’uranium enrichi pour les centrales nucléaires françaises mais aussi en partie pour l’exportation.

Ce qu’ignorent la plupart des citoyens, c’est que l’Iran est, depuis 1979 et aujourd’hui encore, actionnaire d’Eurodif à hauteur de 10%. Négociée du temps du Shah, cette participation est logiquement restée en vigueur après la prise du pouvoir par les Ayatollahs.

Les citoyens doivent aussi savoir que, alors qu’elle fait aujourd’hui partie des Etats qui condamnent le programme nucléaire iranien, la France a considérablement contribué à l’avancement de ce programme en livrant à l’Iran de l’uranium enrichi produit par Eurodif.

La France a certes envisagé de ne pas livrer aux Ayatollahs l’uranium enrichi prévu pour le Shah, mais l’Iran a réussi à "convaincre" les autorités françaises de respecter les contrats en vigueur. Le documentaire "La République atomique", de David Carr-Brown et Dominique Lorentz, diffusé le 14 novembre 2001 sur Arte, estime même que c’est là l’explication des attentats dans les magasins parisiens et des prises de journalistes en otages au milieu des années 80.

Toujours est-il que, dans une dépêche du 6 mai 1988 titrée "Paris et Téhéran devraient échanger des ambassadeurs d’ici 40 jours", l’AFP écrit : « Paris a proposé des "garanties politiques" au gouvernement iranien pour "l’octroi sans restriction", par le gouvernement français, de licences d’exportations d’uranium enrichi d’EURODIF vers l’Iran . »

La question aujourd’hui n’est pas de savoir si la France a livré de l’uranium enrichi à l’Iran, mais de savoir pendant combien de temps et en quelle quantité. Les autorités françaises, à commencer par Sarkozy, doivent reconnaître les responsabilités de la France et cesser de jouer un double language...

Publié dans France

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J
@ Brüno qui se plaint ,j'aime la première phrase , elle est révélatrice du fond de ta pensée  !Il fallait que tu la places , c'est plus fort que toi  .Tout le reste  n'est que propagande qu'on retrouve continuellement sur tout bon site alter-mondialiste  .  Au mot près .N'as tu rien d'autre à nous apprendre ? ? ?
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B
Mais c'est évident qu'Israël a été aidé au niveau du nucléaire, n'oublie pas qu'Israël peut tout obtenir car derrière se cache le complôt sioniste ah ah ah.Plus sérieusement, Israël a toujours eu le soutien de pays avancés (Etats Unis, France, ...) au niveau du nucléaire, il est évident qu'Israël a eu des appuis, n'oublions pas que lorsque l'URSS a obtenu la bombe atomique, c'est grâce au couple Rosenberg (couple américain juif), ils furent ensuite exécutés malgré les protestations du "peuple" juif (j'ai mis peuple entre guillemets car pour moi "juif" correspond seulement à une religion et rien d'autre).Et quand je parlais de l'aide, je parlais également des moyens financiers, tu veux peut être faire croire que les milliards de dollars qu'Israël reçoit des Etats Unis ne sert pas à développer le pays au niveau du nucléaire ?? franchement ceux qui pensent qu'Israël ne se sert pas de cet argent pour le nucléaire sont bien naïfs.En plus dans ton article tu te plaints de l'aide de la France envers l'Iran, l'Iran avait des parts dans l'entreprise, il était donc normal qu'il en recoit des bénéfices.Avant de se plaindre que certains pays comme l'Iran développent le nucléaire, Israël devrait signer le traité de non prolifération des armes nucléaires mais il ne le veut pas car il veut se "défendre" et c'est de même pour les autres pays.
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J
<br /> Bon, toujours rien de neuf quoi...<br /> Tu me fais rêver puis... C'est la désillusion !<br /> Si tu as une autre idée merveilleuse, qui peut te faire gagner le Pullitzer, trouve des preuves et pas seulement des rumeurs ou des "affirmations de spécialistes" qui, au final, n'ont rien dans le<br /> mains.<br /> <br /> <br />
B
C'est drôle quand même que des personnes qui supportent un pays qui refuse de ratifier le traité de non-prolifération des armes nucléaires osent se plaindre sur ce sujet.Pourquoi ne pas faire un article sur le même sujet mais en parlant de tous les pays qui ont aidé et qui ont apporté leur soutien à Israël d'un point de vue financier, technique mais également en nature à propos de l'Uranium ?
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J
<br /> Des pays AURAIENT aider Israël dans le domaine du nucléaire ?<br /> Ecoute, si tu as des preuves tangibles, vas-y ! Fais moi un article et tu gagneras les plus grands prix d'investigations!<br /> As-tu vraiment découvert quelque chose d'autre que ce qu'une simple rumeur propage ? Si oui, tu me fais rêver !<br /> <br /> <br />
A
Energie Nucléaire : Le droit du nucléaire iranien<br /> <br /> En 1950, le shah d’Iran, Mohammed Réza Pahlavi, avec l’aide des Etats-Unis, posa le premier jalon d’une véritable industrie du nucléaire iranien. En Iran, l’énergie nucléaire est considérée comme nécessaire pour une nation s’industrialisant rapidement et une population à forte croissance démographique (une population qui se voit doubler en 20 ans).<br /> <br /> <br /> « Le pétrole est un matériau noble, de bien trop de valeur pour qu’on le brûle… Nous envisageons de produire, aussitôt que possible, 23 000 mégawatts d’électricité en utilisant des centrales nucléaires », disait le shah en 1974. Les ressources fossiles énergétiques devant se tarir un jour, leur remplacement devient une urgence pour assurer la continuité du développement. L’Iran soulève aussi la question financière, soutenant que développer la capacité de son industrie pétrolière coûtera plus de 40 milliards de dollars, cette opération de substitution optant pour l’électronucléaire ne coûtera seulement qu’une fraction de cette somme, tout en dégageant un surplus de pétrole pour satisfaire la demande mondiale croissante de pétrole et diminuer la facture de la consommation nationale en hydrocarbures.<br /> Aussi, l’Iran importe une grande partie de son énergie électrique et de son essence qui lui coûtent très cher, bien qu’elle possède d’autres ressources énergétiques non valorisées et des moyens pour se soulager. D’autre part, la production de l’électricité nucléaire est propre, il n’y a pas d’émission de CO2 dans l’atmosphère ; elle est en outre recommandée par le protocole de Kyoto. La nécessité pour l’Iran de produire une partie de son énergie domestique par le nucléaire civil a été comprise par l’opinion mondiale et approuvée par les Etats-Unis, et ce, depuis 1950. Un programme nucléaire de coopération civile a été signé en 1957 avec les Etats-Unis dans le cadre du programme « Atoms for Peace ». Le shah, à cette époque, gouvernait l’Iran, le régime apparaissait suffisamment stable et amical envers l’Occident pour que la prolifération nucléaire ne devienne pas une menace. Deux années plus tard, en 1959, est créé le Centre de recherche nucléaire de Téhéran (CRNT), opéré par l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI). Le CRNT était équipé d’un réacteur nucléaire de recherche fourni par les Américains, il est opérationnel depuis 1967. D’une puissance de 5,5 mégawatts, il fonctionne à l’uranium hautement enrichi, pouvant (avec le temps) produire assez de plutonium pour fabriquer une bombe atomique. L’Iran a signé le traité de non-prolifération nucléaire en 1968 et l’a ratifié en 1970. Elle prévoyait de construire 23 centrales nucléaires pour produire 6000 mégawatts, afin de couvrir ses besoins en électricité qui sont évalués à 23 000 mégawatts en 2010.<br /> Le droit de l’Iran d’utiliser l’énergie nucléaire civile et pacifique<br /> L’Iran a ratifié le traité de non-prolifération nucléaire en 1970, ce qui l’engage a ne pas fabriquer ou se procurer d’armes nucléaires. Les responsables de l’AIEA sont soudoyés par l’Occident et Israël, pour empêcher l’Iran et les pays arabes, coûte que coûte, d’accéder à la technologie de l’énergie nucléaire civile, car arrivés là, ils seront à deux doigts de l’arme nucléaire. Des tonnes d’uranium hautement enrichi ont disparu des stocks européens et russes pour alimenter le marché parallèle du nucléaire, sous la complicité de l’AIEA. La fin de la guerre froide, le démantèlement des armes nucléaires, la dissolution du pacte de Varsovie, l’envoi à la casse des sous-marins nucléaires russes ont mis sur la rue de grandes quantités d’uranium enrichi prêt à l’emploi et des composants d’armes nucléaires.<br /> Il serait plus discret et plus économique de se procurer une bombe atomique au marché aux puces que de peiner pour la fabriquer sous le mauvais regard de l’AIEA. Quant à l’additif au Traité sur la non-prolifération (TNP) de 1968, il stipule que rien de ce traité ne devait être interprété comme affectant le droit inaliénable de toutes les parties du traité à développer la recherche, la production, et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des buts pacifiques, sans discrimination et en conformité avec les articles I et II de ce traité. Toutes les parties, du traité sous-entendu, ont le droit à la facilité et l’échange des équipements, de matériel, d’informations technologique et scientifique le plus large possible afin d’utiliser pacifiquement l’énergie nucléaire. Les parties du traité en position de le faire devront aussi coopérer en contribuant seuls, avec d’autres pays ou les organisations internationales au développement ultérieur de l’application de l’énergie nucléaire pacifique, particulièrement sur le territoire des Etats membres du traité ne possédant pas l’arme nucléaire, avec une considération particulière pour les besoins des régions du monde en développement. Cela dit, deux pays comme l’Algérie et l’Iran pourront construire et exploiter ensemble des centrales nucléaires et utiliser et/ou commercialiser l’énergie électrique produite par ces dernières ; voilà une opportunité que notre association encourage dans le cadre de la coopération Sud-Sud.<br /> Il y a plus de 540 réacteurs dans 32 pays qui produisent de l’électricité, 200 sont en construction aux Etats-Unis, 40 sont en phase de projet pour équiper les différents pays de l’Union européenne, c’est la Chine qui en a le plus besoin pour son développement ; elle projette de construire 75 autres réacteurs, l’Algérie aurait besoin au moins de 15 centrales nucléaires pour satisfaire tout juste ses besoins électriques en 2030, après le tarissement de ses ressources fossiles. L’Algérie, comme l’Iran, possède ses propres gisements d’uranium et détient la technologie de l’énergie nucléaire, ce sont deux grands producteurs d’énergie au service de l’approvisionnement mondial non discriminatoire.<br /> En 1979, après la révolution, le programme du nucléaire iranien fut temporairement gelé, mais il reprit plus tard avec le concours des Russes. Depuis les années 1950, le gouvernement iranien assure que le seul but du programme est de développer la capacité de produire et de diversifier ses sources d’énergie en produisant de l’électricité par le nucléaire, et planifie de générer 6000 mégawatts d’électricité d’ici à 2010 pour arriver à produire 23 000 mégawatts pour ses besoins locaux. Jusqu’en 2008, l’énergie nucléaire iranienne n’a pas pu encore produire de l’électricité. La France, le premier pays à s’opposer au programme nucléaire civil iranien, produit 50 % de sa consommation électrique, soit 31 000 mégawatts, par le nucléaire, commercialise plus de 18 000 mégawatts sur le réseau européen et vend du plutonium aux pays non signataires du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) .<br /> La promesse américaine de l’arme nucléaire à l’Iran<br /> En 1975, le secrétaire d’Etat américain, Henry Kissinger, signe le document National Sécurity Décision Mémorandum 292 (Mémo 292 de la décision pour la sécurité nationale) intitulé « Coopération US-Iran », qui décrit les détails de la vente des équipements nucléaires devant rapporter plus de 6 milliards de dollars/US aux compagnies américaines. En ce moment, l’Iran extrayait plus de 6 millions de barils de pétrole par jour (aujourd’hui 4 millions de barils). Dans la liste de ses équipements était inclus du matériel nécessaire pour la fabrication de l’arme nucléaire. Les relations de l’Iran av
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