Israel à moitié boycotté par le Forum Mondial de l'Eau
Partout, ces jours ci, vous lirez des articles à propos du Forum Mondial de l'Eau qui se tient à Istambul. Ce que personne ne sait, c'est qu'Israël à été en partie boycotté pour ce forum...
La preuve ? C'est Israël qui devait l'organiser dans les premiers jours du mois de mars (du 1er au 3 mars), au sein même du Ministère des Affaires Etrangères... A l'heure ou j'écris ces lignes, j'ai encore le dossier sous les yeux...
Même si cela importe beaucoup, j'aimerais surtout revenir sur le problème de l'eau en Israël. Parmi les pays les plus menacés au monde par le manque d’eau, se trouve l'Etat Hébreu. Ses ressources en eau ont toujours été limitées mais elles s’épuisent au fil des années. Il y a désormais urgence. Et c’est tout un mode de vie qui doit être repensé.
C'est également un problème pour les accords de paix signés avec les pays arabes. Dans les accords avec la Jordanie, Israël s'engage à donner tous les ans, des centaines de milliers de mètres cube d'eau au Royaume de Jordanie. Israël s'engage aussi à fournir en eau toute la population arabe de Judée Samarie et de Gaza. D'ailleurs, depuis 2005 et a cause d'une situation qui ne cesse de devenir que davantage critique, Israël à même offert spontanément davantage d'eau à ses voisins qui souffrait particulièrement. Mais au rythme ou la sécheresse avance, Israël pense sérieusement à renégocier quelques accords qu'il ne pourrait plus honorer si la situation perdurait.
L'eau... La Guerre... Selon Amnesty International: «L'eau a joué un rôle déterminant dans 37 guerres ces 60 dernières années. D'ici à 2025, les deux tiers de la population mondiale manqueront d'eau. Il y a donc fort à parier que les conflits du 21e siècle porteront sur les matières premières, à commencer par l'eau qui va se raréfier partout.»
Ainsi, le risque planétaire de pénurie sera au centre du Forum mondial de l'eau qui débute à Istanbul.
L'exemple du Moyen-Orient est souvent cité. Car le partage d'eaux toujours plus rares dans une des régions les plus arides du monde est un aspect essentiel du conflit entre Israël et ses voisins. Mais c'est bien l'affrontement politique qui prime. Et si Israël, État « hydrohégémonique », est régulièrement accusé de priver les Palestiniens d'eau - ce qui est complètement faux-, la coopération transfrontalière existe : depuis 1994, la Jordanie et l'État hébreu partagent les eaux du lac de Tibériade. En Asie, la Chine, qui construit des barrages sur le haut Mékong, exerce son pouvoir sur les pays de l'aval - Vietnam, Cambodge -, mais un accord existe, tout comme sur le Nil, entre les grands voisins - et rivaux - que sont le Soudan et l'Égypte.
Cet hivers, le niveau du lac de Tibériade n'est monté que de 68 cm (là ou il y à quelques années, il pouvait monter de deux mètres)... Si les israéliens ne font pas plus attention, les années à venir risquent d'être très dures pour la survie agricole et l'économie de tout le pays.