Moshe Katsav "seul au monde !"

Publié le par JSS

Les conseillers en communication de Moshé Katsav ont remis leur démission jeudi soir après une longue tirade de l'ancien président - récemment inculpé pour viol - contre le procureur général Menahem Mazouz pendant une conférence de presse de deux heures et demie à Kiriat Malahi.

Motti Morel et Ronen Tzour ont informé Katsav de leur décision dès la fin de la conférence, en précisant qu'ils continuent de "croire en son innocence et espèrent le voir disculpé".

Au terme de deux heures et demie d'attaques cinglantes contre Mazouz, la police israélienne, les hommes politiques, les femmes qui ont porté plainte contre lui et les médias, Katsav n'a pas révélé les informations qu'il avait promis de divulguer jeudi soir.

Le ministère de la Justice a qualifié l'intervention de l'ancien président de "pathétique", en plus d'être entièrement fausse. S'il veut laver son nom, il devrait le faire dans un tribunal, a ajouté un porte-parole du ministère.

"Depuis près de trois ans, vous, le peuple d'Israël, avez observé un procès publique", a dit Katsav. "Le procureur général, la police, les avocats ont franchi toutes les lignes rouges en essayant de m'incriminer. Je me tiens ici devant vous, écrasé et blessé, mais déterminé. Je n'abandonnerai pas. Je ne me rendrai pas."

"Pendant 40 ans de service publique, j'ai agi avec dignité, honnêteté, responsabilité et sans jamais déroger à la loi. Je suis sûr qu'en fin de compte, l'histoire me rendra justice", a-t-il poursuivi.

http://msnbcmedia3.msn.com/j/msnbc/Components/Photos/061015/061015_katzav_vlrg_11a.widec.jpgLa majeure partie de l'intervention de l'ancien président ressemblait étrangement à son discours de janvier 2007 : un "J'accuse" à l'Israélienne. Katsav reproche, entre autres, à Mazouz d'avoir créé une équipe spéciale d'enquêteurs chargés exclusivement de "collecter des rumeurs" sur lui, plutôt que de se concentrer sur les tentatives de chantage dont le président s'était plaint en juillet 2006.

Le procureur général n'était toutefois pas l'unique cible de Katsav qui s'en est aussi pris à quelques journalistes, cités par leurs noms, dont notamment Shalom Yeroushalmi de Maariv. Ce dernier a même été obligé de quitter la salle, quelques minutes plus tard, alors qu'il tentait de se défendre.

Au bout d'une heure de discours, une grande partie des journalistes venus couvrir l'événement avaient quitté les lieux. Seul le ministère de la Justice semble avoir véritablement pris la tirade au sérieux.

"Le discours de Katsav a consisté en une série de fausses déclarations dans le cadre de tentatives de diffamation personnelle contre le procureur général et les représentants de la sphère juridique", a déclaré le porte-parole du ministère, Moshé Cohen. "La stratégie de Katsav qui consiste à faire de ce procès une foire médiatique est le résultat d'une perte de sang froid et d'un comportement inexcusable pour quelqu'un qui a occupé de hautes fonctions publiques il n'y a pas si longtemps."

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