Mossad: L'affaire Al Jarrah...

Publié le par JSS

En Israël, Eli Cohen est un nom mythique. Dans les années 60, cet agent du Mossad, Juif d’origine égyptienne, défraya la chronique en infiltrant profondément le monde politique et militaire syrien. Les moissons de renseignements qu’il transmit au quartier-général permirent à Israël de gagner triomphalement la guerre des Six Jours. Finalement capturé par les Syriens, Eli Cohen fut pendu à Damas le 18 mai 1965. Dans sa dernière lettre à sa femme, il concluait sur un mot qui lui brûlait les lèvres et qu’il avait dû cacher pendant plus de mille jours en territoire hostile : « shalom ».  

Légendaire, son nom figure aujourd’hui sur le monument de grès sculpté en forme de cerveau et construit au sein de la caserne de Tsomet Glilot, le quartier-général du Mossad, au nord de Tel Aviv. Chaque future recrue du Bureau passe devant cet immense encéphalogramme rappelant les différentes devises du Bureau : « par la ruse tu feras la guerre », et « par l’abondance de renseignements, tu triompheras ».
Quatre décennies plus tard, une nouvelle figure marche dans le sillon d’Eli Cohen. Mais ce héros moderne n’est pas Israélien, bien qu’un passeport factice ait été publié à son nom. Il n’est pas Juif ; de nationalité libanaise, il prie Allah chaque vendredi. Pendant vingt-six ans, cet homme aux cheveux blancs, à l’allure sportive et au sourire calme a été la meilleure source à laquelle ait jamais eu accès Israël.

Flash-back : à l’automne 2008, les forces de sécurité libanaises annoncent la capture d’un agent de tout premier ordre. Les informations sortent au compte-goutte mais son nom fait le tour du monde arabe : Ali al-Jarrah. 

Pour lire la suite de ce passionnant article rédigé par Drzz (spécialiste du mossad), cliquez ici.

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G
Quelques-unes des sources  citées à la demande de l'auteur de l'article sur les frères Al-Jarrah (Drzz). Après chacun est libre de penser ce qu'il veut.AL SAFEER : <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> P.O Box 871, Postal Code 130 Al Athaibah, Sultanate of Oman Tel: +968-24496019/+968-24494677 Fax: +968-24493203 E-Mail: safiromn@omantel.net.om <br /> <br /> <br /> <br /> QATAR <br /> <br /> <br /> P O BOX 2408 Doha Qatar Tel: 4626177 Fax: 4626045 Email: safeer@qatar.net.qa <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Al-Akhbar, pas encore deux ans et beaucoup d’ambitions<br /> <br /> <br /> Disponible depuis bientôt deux ans dans les kiosques libanais, le quotidien arabophone al-Akhbar, si proche du Hezbollah que certains lui prête le statut de porte parole du parti de Dieu, tire à 10.000 exemplaires et rencontre un succès inespéré. Le quotidien cible principalement les jeunes et les femmes en leur parlant de leur quotidien. Son président-directeur général, Ibrahim el-Amine<br /> <br /> Al Watan Al Arabi<br />   <br /> <br /> <br />
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J
C'est réellement passionnant !<br /> J'ai suivi le dossier chez Drzz et je trouvais l'épisode de duplication du véhicule un peu tortueux .<br /> <br /> Mordeh'aî nous apporte une réponse plus réalisable et moins onéreux .<br /> <br /> De toute façon , c'est un coup de maitre .<br /> <br /> Nasrallah , et bien d'autres, se sont enfoncés dans la schizophrénie depuis la mort de Moughnyié<br /> ,gommant ainsi leur image de " combattant téméraire" .
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M
Le Yediot Aharonot relate les grandes lignes de l'élimination de Mughniyeh et cette version, sans décrédibiliser totalement la version Drzz, puisqu'il mentionne aussi l'interrogatoire de Daqduk en Irak (mais semble le minimiser), néanmoins renvoie le rôle des frères Jarrah à un rôle secondaire ou supplétif. <br /> <br /> Et d'un autre côté, tend à les "innocenter" aux yeux de leurs bourreaux, en tout cas à démontrer que les Kidonim auraient très bien pu se passer d'eux. <br /> <br /> Par la prise de Daqduk, les Américains connaissaient les grandes largeurs des contacts, habitudes, etc. de Mughniyeh, son apparence physique après opération de chirurgie esthétique, ses n° de téléphone, etc. Ils ont transmis ces infos aux Israéliens qui ont aussitôt planifié l'élimination. Ils savaient quasiment tout de lui. Renseignements qui aident encore Al-Maliki à éliminer une bonne partie du danger du Jaysh Al Mahdi en Irak, lors des opérations de 2008, à Bassorah, dans le sud et à Bagdad, dans Sadr-City. Et à mettre les réseaux iraniens sur la sélette.<br /> <br /> Dans ce second récit, tout porte à croire que l'ajout d'un ou deux photographes, observateurs supplémentaires devient superfétatoire, sauf à faire prendre des risques inutiles à deux agents, qui apparaissent alors en quasi-double-emploi. Pour quoi faire? Les Kidonim se sont installés au Kurdistan irakien pour préparer l'affaire, ont passé la frontière la veille et managé leur histoire "tranquillement". <br /> <br /> Autre "détail" à la James Bond qui me faisait sourire, mais dont j'ai ici confirmation : quel besoin de re-fabriquer un Pajero de A à Z, de l'introduire en Syrie par la mer, de la mettre en planque devant chez la petite amie de Mughniyeh et de voler l'autre, la faire disparaître...? Alors que tout le monde sait que la bombe se trouvait dans un simple appuie-tête, léger, facile à subtiliser et à échanger une fois le véhicule ouvert? Genre de "détail" qui tue et qui impliquerait une main d'oeuvre énaurme et des relais techniques, logistiques incroyables pour une opération au moindre coup... <br /> <br /> D'autre part, les frères Jarrah ont vraisemblablement eu un rôle dans d'autres affaires. Mais surtout, ils "tombent à pic" pour les services hezbollahno-irano-syriens sur les dents depuis, et fournissent une explication qui vaut ce qu'elle vaut. Surtout, leur capture offre une vengeance à Nasrallah qui, jusqu'à présent, reste les bras ballants et en échec en matière de réplique et de rapidité d'exécution... Raison pour laquelle elle n'est jamais reprise en Israël qu'au conditionnel et en citant des sources libanaises ou autres. <br /> <br /> Bref, je ne comprends toujours pas l'intérêt de confirmer ou justifier leur arrestation comme la capture "d'Elie Cohen" soi-même. Sauf à donner satisfaction à ses ennemis. Alors une version n'empêche pas l'autre. Il aurait pu s'agir de deux équipes complémentaires, il manquait peut-être des infos sur la marque du vélo, etc. Mais il semble bien que Daqduk avait suffisamment parlé pour que le sort de Mughniyeh en soit jeté... Et, officiellement, en matière de contre-propagande (le travail d'un service comme le LAP, laissant filtrer les infos qui servent les intérêts d'Israël), il me semble que cette seconde version est bien assez explicite pour ne pas jouer avec la vie de deux Libanais en très mauvaise posture, dont l'arrestation ne ferait que créditer la thèse ennemie...<br /> <br /> <br /> Les infos déterminantes concernant Mughniyeh ont été tirées de Daqduk en Irak<br /> <br /> Le récit détaillé de "l'affaire Moughniyeh" en grande partie relaté par le Yediot Aharonot israélien, ici repris par le Daily Star Libanais :<br /> <br /> La majeure partie des informations concernant l'apparence, les habitudes, les contacts, y compris téléphoniques d'Imad Moughniyeh a été obtenue grâce à la capture de l'un de ses lieutenants, Ali Moussa Daqduk, son envoyé spécial en Irak, par les forces américaines. Il a révélé un trésor de renseignements : ses différents numéros de téléphone, sa description physique après opération chirurgicale, ses traits de comportement et habitudes, les noms de ses contacts. Dès lors, après transmission aux services israéliens, l'opération était d'ores et déjà planifiée.<br /> <br /> I.Moughniyeh aurait commis l'erreur de venir seul à la réception à l'Ambassade d'Iran, sans ses gardes du corps, pour le 29è anniversaire de la Révolution islamique. Israël avait envoyé une esquade de Kidonim au Kurdistan irakien, qui n'ont franchi, en 3 véhicules, la frontière syrienne que la veille de l'opération pour gérer ses conditions de réalisation. Ils se sont contentés d'entrer par effraction dans son véhicule Mitsubishi Pajero et d'échanger son appuie-tête par un similaire modifié en cela qu'il contenait l'explosif mortel qui allait emporter la vie de l'architerroriste et une partie avant de son véhicule... La bombe n'était pas munie d'une minuterie, mais c'est par déclenchement à distance que l'explosion, contrôlée par les agents de l'Institut, s'est déroulée au moment voulu par eux. Depuis très exactement un an, Hassan Nasrallah promet une revanche éclatante qui, jusqu'à cette heure, a été brillamment déjouée par l'excellence du renseignement israélien.<br /> <br /> Israeli daily fleshes out anatomy of Mughniyeh assassination<br /> Mossad 'extracted information' from captured Hizbullah man<br /> <br /> By Andrew Wander<br /> Daily Star staff<br /> Monday, February 09, 2009<br /> <br /> <br /> <br /> BEIRUT: Hizbullah military commander Imad Mughniyeh was assassinated by Israeli Mossad agents supplied with information gathered by American CIA officials in Iraq, according to a report published in an Israeli newspaper. The Yediot Ahronot newspaper said it had received new details about Mughniyeh's death from an anonymous Lebanese official who had been charged with investigating the killing, and from Robert Baer, a former CIA case officer.<br /> <br /> The report claimed that important details used to plan the assassination were gathered from Ali Moussa Daqduq, a Hizbullah operative who was arrested in Iraq in January 2007, where he was allgedly training members of the Shiite Mehdi Army. He was handed to US intelligence agents, who extracted a wealth of information about Mughniyeh from their prisoner, including his telephone numbers, his physical description, his behavioral traits and the names of his acquaintances.<br /> <br /> The US then passed this information to the Israeli intelligence service, which began planning an operation to kill the Hizbullah military mastermind.<br /> <br /> The newspaper says a single mistake by Mughniyeh led to his death. Israel received intelligence that he would be attending a reception hosted by Iran's new ambassador to Damascus to commemorate the 29th anniversary of the Islamic Revolution in Iran.<br /> <br /> Mughniyeh had apparently eschewed his usual security detail for the event, traveling without his bodyguards or chauffeur, and had arrived at the reception alone. He had no idea that a Mossad hit squad was lying in wait for him.<br /> <br /> According to the newspaper, Israel had dispatched a team of agents tasked with killing Mughniyeh to Kurdish-controlled northern Iraq before the reception. The team slipped across the border into Syria in three vehicles and began monitoring their target the day before he died. <br /> <br /> <br /> While Mughniyeh was attending the reception, the assassins broke into his car, a silver Mitsubishi Pajero, removing the headrest on his seat and replacing it with an identical one loaded with explosives.<br /> <br /> Rather than setting the explosives on a timer, the agents used a remote controlled charge that they could detonate at the right moment. They lay in wait for their quarry and when he was in the car, they detonated the explosives, killing him instantly.<br /> <br /> His death sent shockwaves through Hizbullah, an organization known for being almost impenetrable to hostile intelligence agencies, and the group's leader Sayyed Hassan Nasrallah immediately pledged revenge.<br /> <br /> Almost a year on, no response has come. But during a news conference held at the end of January, Nasrallah reiterated his promise to avenge the assassination. "The Israelis live in fear of our revenge," he said. "The decision to respond to the killing is still on. We decide the time and the place"<br /> <br /> His comments have sparked fears in Israel that a Hizbullah revenge attack is imminent. Israeli troops stationed on the border with Lebanon have been placed on high alert, and the Jewish state's counter-terrorism bureau has issued a warning to Israeli nationals that they may be targeted abroad.<br /> <br /> Israeli politicians, currently locked in a bitter election race, have pledged a devastating response to any Hizbullah attack. On a visit to northern Israel last week, Defense Minister Ehud Barak warned that Lebanon would be held responsible for Hizbullah's actions.<br /> <br /> "Hizbullah is not just a terrorist organization running around the hills but also sits at the cabinet table in Beirut," Barak said. "Therefore, the Lebanese government bears overall responsibility and any attempt to attack Israel will be met with a response."
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