L'Afrique se meurt : l'exemple du Zimbabwe

Publié le par JSS

C’est un appel à l’aide qu’a lancé hier le gouvernement zimbabwéen face à l’aggravation de sa situation sanitaire soumise à une redoutable épidémie de choléra. Décrétant l’urgence nationale, les responsables politiques locaux ont demandé l’aide de la communauté internationale, soulignant que leurs hôpitaux manquaient de médicaments, de vivres et de matériels. Pour l'heure, certaines voix occidentales se sont avancées mais personne ne fait vraiment le premier geste. Comme à son habitude, Israël pourrait être le premier sur les lieux pour sauver un maximum de vies humaines.

Selon le premier bilan de la crise, l’épidémie de choléra, qui sévit depuis le mois d’août, a déjà fait 565 victimes et contaminé plus de 12 500 per­sonnes. Présentes sur place depuis le début de l’épidémie, les équipes de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) ont déjà soigné plus de 4 000 personnes au sein de leurs deux centres de soins.

Dans le même temps, les personnels hospitaliers, qui réclament leurs salaires toujours impayés depuis plusieurs mois, observent un mouvement de grève. Pour ne pas faire un parallèle macabre avec les grèves en France, je dirais simplement "merci d'avoir instauré le service minimum". En outre, Le ministère de la Santé zimbabwéen a demandé une enveloppe de 1,5 million de dollars par mois pour mettre fin à cette grève. Aux 11 millions de dollars demandés au total par le ministère, s’ajoute un besoin de près de 4 millions de dollars pour acheter des produits chimiques afin de traiter l’eau. Soit une enveloppe 40 fois inférieur à ce que touche l'Autorité Palestinienne (sans crise sanitaire et avec beaucoup moins d'habitants que le Zimbabwe -13 millions d'habitants-).

Hier, une cargaison de 13 tonnes de matériels médicaux affrétée par la Croix-Rouge est arrivée à Harare. Une aide, qui, couplée aux promesses d’intervention de pays comme l’Angleterre, ne semble pas suffisante. “La situation est vraiment critique” explique Marcus Bachmann, médecin rattaché à MSF, présent à Harare depuis la mi-novembre. “Chaque heure, nous accueillons des personnes contaminées par dizaines. Imaginez que, pour traiter chaque patient, nous avons besoin de 60 litres d’eau par jour et par personne”, ajoute le médecin.

“Le plus inquiétant, c’est que l’épidémie se propage. Des cas de choléra ont été diagnostiqués aux frontières de l’Afrique du Sud, du Mozambique et du Botswana. Certains disent que l’épidémie a été sous-estimée durant les premières semaines. On voit le résultat.”
L'Afrique se meurt. Pendant ce temps, le monde ferme les yeux. Le monde ne veut pas voir la misère qui frappe à sa porte. De même qu'il à refusé de voir de Génocide Rwandais. Et le Génocide Arménien. Et le génocide Juif. Et le...

Publié dans Divers

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