Glassman : " la démocratie US n'est pas parfaite"

Publié le par JSS

James Glassman est sous-secrétaire d'État à la diplomatie publique américaine. Pour le blog JSS, il revient en détail sur un système électorale ambigüe.

Avant d'expliquer les fondements du système américains il donne quelques chiffres :
Pour les élections présidentielles, les citoyens américains ddoivent aussi votrer pour les sénateur, une partie d'autres représentants légaux ; ils doivent désigner les shérifs également ainsi que répondre à certains référundum fédéraux. En définitive, dans l'état du Colorado, les électeurs devront poinsonner le bulletin de vote à 52 reprises. Le tout, en 15 minutes maximum car cela créerait de trop longues files d'attentes si nous permettions davantage.

Le tableau est posé.

Les pères fondateurs de l'Amérique auraient été « stupéfaits » de la tournure qu'a prise la course à la présidence de 2008, a t-il ajouté. « Je crois également qu'ils en seraient très fiers ».

« Alors que notre pays se prépare à élire le 44e président des États-Unis, ainsi que des membres du Congrès et des milliers de responsables élus au niveau des États fédérés et des municipalités, vous pouvez observer l'histoire en marche. Le monde à la chance d'observer la démocratie en action et de voir les Américains exercer leurs droits. »

« Vous allez suivre directement le processus politique américain qui, depuis qu'il a été conçu par Benjamin Franklin et les Pères fondateurs en 1787, a résisté à l'épreuve du temps. »

Glassman ajoute que la voie empruntée par les États-Unis vers la démocratie n'avait pas été particulièrement facile, mais que le scrutin de 2008 rappelait à tous qu'ils avaient « parcouru un long chemin ». Il enchérit en affirmant que les rédacteurs de la Constitution ont choisi de ne pas aborder la question de l'esclavage. Cette décision a contribué à la guerre de Sécession et aux décennies pendant lesquelles les Afro-Américains ont dû se battre pour jouir de toutes leurs libertés. Les femmes ont également dû lutter longtemps pour obtenir le droit de vote.

« Imaginez la portée de ce que nous vivons en ce moment en tant qu'Américains. Quelle que soit l'issue du scrutin d'aujourd'hui (…) notre pays élira soit le premier Afro-Américain à la présidence, soit la première femme à la vice-présidence. »

« Le génie de nos fondateurs ne réside pas tant dans le fait qu'ils ont créé un système parfait de gouvernement, mais dans celui qu'ils ont institutionnalisé les grands mécanismes autocorrecteurs de la démocratie »

« La démocratie n'est pas facile, et elle n'est jamais parfaite. Il est évident que nous ne sommes pas parfaits aux États-Unis. Nous ne pensons pas non plus que notre système soit applicable au monde entier. Ce que nous croyons, c'est que les peuples libres de leurs choix conçoivent les meilleurs régimes. »

Quoi qu'il en soit, ces affirmations me rappellent celles faites par d'autres amis américains. "Quand j'étais petite, me raconte Ericka N., mon père m'emmenait dans l'isoloire. Au début, il cochait ce qu'il voulait mais après un certain temps, il me laissait faire des trous partout dans la feuille. En définitive, on vote un peu pour tout et n'importe quoi aux Etats-Unis. Je suis d'ailleurs persuadé à présent que la plupart des bulletins que j'ai touchés ont dû êtres invalidés par la suite."

(En photo : James Glassman, le Mont Rushmore et un logo appelant aux votes)

Publié dans USA

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A
Cette interview est très intéressante car elle nous éclaire sur trois aspects de la campagne présidentielle américaine:<br /> - la démocratie américaine est un modèle assez complexe, que les cartes à pointer avaient symbolisé en 2000... et que l'accumulation du vote, le même jour, pour élire un grand nombre de personnes prouve encore. Même si la plupart des responsables de la vie publique sont élus au suffrage universel direct, ce qui constitue un gage de démocratie vivante, il n'en demeure pas moins que ces élections le même jour crée une confusion qui peut fragiliser cette même démocratie;<br /> <br /> - comme il le souligne, les Etats-Unis vont faire un choix historique entre un président noir ou une femme vice-présidente... ce duel Obama-Palin, qui voit s'affronter deux Amérique bien différentes, je l'ai décrypté dans un de mes récents articles;<br /> - plus que le modèle démocratique américain, c'est la liberté pour tous les peuples de la planète que cette nation a l'ambition d'importer. Mais, cette lutte pour la libération des peuples opprimés doit-elle passer par la guerre, voie choisie en ce qui concerne l'Irak (avec le résultat que l'on connaît)? Réponse, demain amtin, avec le résultat du vote d'aujourd'hui...
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