Le Hezbollah met le Liban dans la merde...

Publié le par JSS

Trois mois après les législatives, le premier ministre Saad Hariri n'est toujours pas parvenu à former un gouvernement.

La crise politique n'est pas encore à son paroxysme au Liban, où l'on a toujours la possibilité de comparer la gravité d'une situation à de récents événements, mais l'incapacité persistante du premier ministre désigné à former un gouvernement menace sérieusement de virer à l'aigre.

Trois mois après les élections législatives remportées par son camp, et onze semaines après sa nomination, le chef de la coalition du «14 mars», Saad Hariri a présenté lundi au président de la République une formule de gouvernement d'union nationale. Mais celle-ci a immédiatement été rejetée par la minorité parlementaire. La crainte de retomber dans une longue période d'instabilité institutionnelle semblable à celle qui a frappé le pouvoir exécutif de novembre 2006 à juin 2008 est dans tous les esprits. Car, selon un député de son bloc, Hariri envisagerait de jeter l'éponge plutôt que de recommencer les consultations parlementaires destinées à composer le cabinet, au cas où le président Michel Sleimane décide de ne pas signer le décret avalisant sa proposition de gouvernement.

Élu après l'accord interlibanais de Doha, en tant qu'homme de consensus, le chef de l'État a peu de chances de prendre parti pour le «14 mars» en faisant fi de la position de la coalition minoritaire regroupant le Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun, le Hezbollah et Amal, la formation du président de la Chambre.

 

Les réticences d'Aoun

Dans un discours prononcé à l'occasion de la rupture du jeûne du ramadan, le chef du Hezbollah a estimé que l'initiative de Saad Hariri «compliquait» la situation. Hassan Nasrallah a répété que les différents partis de la minorité resteraient «soli­daires». Une réponse indirecte aux accusations de la majorité selon laquelle la formation du gouvernement est bloquée par l'obstination présumée du leader chrétien Michel Aoun à maintenir son gendre Gebrane Bassil au ministère des Télécommunications. Le CPL récuse des allégations qu'il affirme infondées et reproche au contraire au premier ministre désigné de vouloir imposer un «gouvernement de facto».

La formule proposée par Saad Hariri respecte la répartition des portefeuilles conformément à un accord entre les deux camps : 15 ministres pour la majorité, 10 pour la minorité et cinq «neutres» relevant du président de la République. Mais ses adversaires refusent qu'il désigne à leur place les ministres relevant de la minorité, notamment la «quote-part» d'Aoun.

Les analystes politiques à Beyrouth ont deux lectures différentes de l'initiative du premier ministre. «Il a décidé de choisir les ministres de l'opposition, transformant ainsi la formation du gouvernement en un projet de discorde et de confrontation», écrit Al Safir, un quotidien proche de la minorité parlementaire, selon lequel il s'agit «d'un risque politique dont on ignore les conséquences».

 

«Pas de feu vert de Téhéran»

Pour d'autres, Saad Hariri a assumé ses responsabilités et renvoie la balle dans le camp de la minorité. «Les passes d'armes que diligente le Hezbollah signifient qu'il n'a pas encore reçu le feu vert de Téhéran et de Damas», écrit L'Orient-Le Jour, proche de la majorité. Pour d'autres enfin, l'initiative a le mérite de relancer les négociations, car l'escalade n'est pas porteuse de violence à court terme. La stabilité du Liban reste en effet une ligne rouge pour les alliés régionaux respectifs des deux camps, à savoir l'Arabie saoudite et l'Égypte d'un côté, la Syrie et l'Iran de l'autre.

Cependant, si le rapprochement entre l'Arabie saoudite et la Syrie a fait croire en début d'été à la possibilité d'une formation rapide du gouvernement, la crispation entre Washington et Téhéran a ensuite entravé le processus. De l'avis unanime des analystes, la clé de la solution libanaise est suspendue à la question iranienne.

Par Sibyle Rizk pour lefigaro.fr

Publié dans Monde Arabe - Liban

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A
 ils font la chenille a la fin???on leur a tellement terni l image des femmes qu ils ont tourne homo! tu te rappelle de ce vieux proverbe que mon pere raconte encore aujourd hui en rigolant "bats ta femme tous les matins si toi tu sais pas pourquoi, elle, elle le sait!!!"
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Y
tenezje vous avais posté la réunion matrimoniale a Gaza entre mecshé bien il y a eu des couples homos qui se sont formés et qui célèbrent leurs fiançailles a Gaza, dans l' abondancehttp://www.paltoday.com/arabic/News-57952.html
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Y
Arik 
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A
il fait un peu tache le rougeot au milieu, il a meme l air gene ... il doit se demander s ils ont tous leur carte de sejour en regle
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Y
CHEZ MOI AUSSI!!!!!!tiens cadeau pour toi, le Cheikh Yéhoudi Biendéchoz  a pris cette photo au repas du Ramadanl' imam ne veut plus entendre parler de Hortefeux!!il s' en bouche les oreilles!!"
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