Et si le Hezbollah se cachait derrière la nationalité israélienne !
Le principal problème des arabes israéliens réside aujourd’hui dans leur identification. Ils sont culturellement et religieusement proches des palestiniens et de plus en plus, ils s’identifient avec eux au point de soutenir leur combat contre l’Etat juif. Pour cela ils sont prêts à s’allier avec n’importe quelle force occulte et ennemie d’Israël (1). A partir de ce moment, les Israéliens ont perdu leurs illusions sur la possibilité d’une coexistence pacifique dans un cadre national et les arabes israéliens de leur côté ont ouvertement pris le parti des ennemis de l’Etat hébreu. On se souvient des voyages en Syrie du député Azmi Bishara et de ses déclarations invitant à la poursuite de la lutte armée contre Israël.
Plus grave encore, lors du récent conflit à Gaza contre le Hamas, les arabes israéliens ont pris fait et cause pour le Hamas au lieu de se sentir solidaires de l’Etat dont ils sont citoyens.
Pactisant avec le Hamas ou le Hezbollah, la question des arabes israéliens n’a cessé de constituer une épine dans le pied de la seule démocratie Proche Orientale. Et pour mieux combattre le pays de l’intérieur certains se cachent carrément derrière la nationalité israélienne.
Ce 30 Août 2009, au tribunal de Petah Tikva, un acte d'accusation a été déposé pour atteinte à la sécurité de l'Etat, contre Rawi Sultani, un arabe israélien âgé de 23 ans qui avait reçu pour mission, par le Hezbollah, de surveiller le chef d'état major israélien, et qui avait réussi à l'approcher de très près à de nombreuses reprises
Recruté au Maroc, où il s'était rendu en août 2008, il avait raconté à ses "employeurs" être au fait de certaines habitudes du chef des armées, et qu'il connaissait notamment les heures où Ashkenazi se rendait régulièrement, à Kfar Saba, dans la même salle de sport dans laquelle il s'entraînait lui-même.
Rawi Sultani, 23 ans, militant du parti Balad originaire de Tira a fourni des informations concernant le chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, qui fréquentait la même salle de sport que lui, au country-club de Kfar Sava. Il avait communiqué les plans d'accès de cette salle, ses horaires d'ouverture, des détails sur l'entrée des membres et des invités, et les mesures prises par les gardes de la sécurité rapprochée du chef d'état-major.
En août 2008, Sultani faisait partie d’une délégation du mouvement arabe israélien « Balad » qui participait à un camp de vacances pour jeunes Arabes dans la ville marocaine d’Ifrane. C’est au cours de ce séjour qu’il rencontre Salman Harb, membre de la délégation libanaise et qui se présente comme militant du Hezbollah. Au cours de la projection d’un film sur la deuxième guerre du Liban, Rawi Sultani a indiqué qu’il fréquentait la même salle de sport que le chef d’état-major.
Sultani, qui communiquait avec le Hezbollah par email et par téléphone au moyen de messages codés, n’est pas le seul citoyen arabe israélien qui complotait avec le Hezbollah contre l’Etat hébreu.
Par coïncidence ; dans la même période de l’année , devant le même tribunal et toujours au profit du Hezbollah qu’un autre arabe israélien fut démasqué l’année dernière qui complotait avec le groupe intégriste chiite.
Khaled Kashkush, un autre arabe israélien de 29 ans, originaire de la ville arabe israélienne de Kalansoua (nord de Tel-Aviv), était lui aussi accusé d’espionnage au profit du Hezbollah et il a été inculpé en Août 2008 par le même tribunal de Petah Tikva. Ce dernier n’était pas « recruté » au Maroc.
C’est au cours de ses études médicales en Allemagne,que Khaled Kashkush aurait rencontré régulièrement le Dr. Hisham Hassan, un ressortissant libanais, à la tête d’une organisation caritative affiliée au Hezbollah.
Le Hezbollah s’intéresse donc particulièrement aux arabes israéliens parce qu’ils sont libres de circuler dans tout le pays et dans le monde entier grâce à leurs cartes d’identités et leurs passeports israéliens. Cette menace de l'intérieur se rejoint avec une autre menace à l’extérieur avec des tentatives d'enlèvements d'hommes d'affaires israéliens par le mouvement chiite libanais Hezbollah en Afrique, Asie et Amérique du sud.
La coopération quotidienne entre le Mossad et les différents services de sécurité intérieure s’imposent donc comme une impérative du moment.
Ftouh Souhail , Tunis, pour le blog JSS
(1) Les citoyens arabes d’Israël sont les éléments dormants de l’équation. En 1949, ils n’étaient que 111.000, soit 9% de la population israélienne, mais en 2009, leur nombre avait été multiplié par dix pour atteindre 1.441.000, soit 16% de la population. Ils ont profité de l’ouverture d’Israël pour croître et passer de l’état de communauté docile et inactive à celui d’un groupe de pression revendicatif qui rejette toujours davantage la nature juive de l’État d’Israël, avec des conséquences très sérieuses pour l’identité future de cet état.