Après la Grande Bretagne, la Suisse s’incline devant Kadhafi
Le jeudi 20 août, nous avons observé comment la Grande Bretagne s’est inclinée de la Libye et a libéré l'artificier de l'attentat de Lockerbie, contre le vol 103 de la Pan Am en 1988, qui avait tué 270 personnes Abdel Baset al-Megrahi « pour des raisons de compassion » dit-on dans les médias. Les responsables britanniques non seulement ont eu peur du lobby du pétrole, mais ils sont étaient avides, et ils ont du coup préférer la dhiminitude devant les pétrodollars libyens choisissant de relâcher Al-Megrahi qui est rentré en « héros » dans son pays, aux grands malheurs des familles des victimes.
Le vendredi 21 août ; c’était le tour de la Suisse de s’incliner, elle aussi devant les despotes libyens du pétrole. Le président suisse, Hans-Rudolf Merz, s'est rendu en Libye pour y présenter les excuses officielles de son pays "devant le peuple libyen, pour l'arrestation fautive d'un diplomate (le fils du colonel Mohamad Kadhafi) par la police de Genève", il y a un an.
Hannibal Kadhafi et son épouse avaient été arrêtés suite à une plainte pour maltraitance déposée par un couple d'employés à leur service, alors qu'ils séjournaient dans un grand hôtel de la capitale helvétique, et libérés 48 heures plus tard en versant une caution de 400.000 dollars (2).
Une grave crise diplomatique avait alors éclaté entre les deux pays. Le dictateur libyen, qui exigeait des excuses publiques et officielles, décidait ensuite d'interrompre presque totalement ses livraisons de pétrole à laSuisse, d'interdire toute activité de sociétés helvétiques en Libye, de suspendre les liaisons aériennes entre Tripoli et Genève, et retirait 5 milliards de dollars de ses comptes locaux.
Empêchant deux ingénieurs suisses de quitter laLibye, il avait également qualifié laSuisse "d'Etat maffieux" et menacé de la "réduire en pièces", appelant même, il y’a quelques semaines, les Français y résidant à rejoindre laFrance, et les Italiens et les Allemands à exiger le rattachement de ce pays à l'Allemagne ou à laFrance.
Son fils Hannibal avait pour sa part assuré, au cours de conversations privées, que si son pays disposait de la bombe atomique, il aurait détruit laSuisse !
En une semaine donc laSuisse et la Grande Bretagne s’inclinent simultanément devant Kadhafi et ce n'est pas une découverte. Le fou de Tripoli pratique le chantage du pétrole avec un art consommé, digne des plus grands despotes barbaresques, mais sans honneur. Du calvaire des infirmières bulgares au récit de Mnemona Hinterman, journaliste de la télévision française qui réchappa d'un viol par le chef d'Etat Libyen en se prétendant impure (en période de règles, donc intouchable), en passant par Lockerbie et l'appareil d'UTA, les chantages du pétrole s'accumulent. Sans oublier l’Italie qui était obligée de verser cinq milliards de dollars à la Libye comme dédommagement de la colonisation !
Là encore on voit le "poids" du pétrole dans les économies occidentales qui sont pieds et poings liés aux producteurs. Le fantasque « Guide de la révolution » a réussi malheureusement, à plusieurs reprises, à agenouiller des gouvernements européens confirmant que LA dhimmitude est devenue hélas la règle.
Ftouh Souhail, Tunis
(1) La libération de Megrahi est intervenue après que avait Tripoli avait avertit que Londres pourrait subir des conséquences économiques si Megrahi n'était pas libéré. Auparavant des entreprises occidentales ont eu la certitude que laLibye détient les plus grandes réserves de pétrole prouvées d'Afrique et que d'importants contrats d'exploration ont été signés avec des compagnies ….britanniques, dont BP et Shell !!!
(2) La brève détention en Suisse du fils du dirigeant libyen, Hannibal Kadhafi, accusé de violences sur deux domestiques - une Tunisienne de 25 ans et un Marocain de 36 -a entraîné une réaction violente à Tripoli, avec un risque de quasi prise de d’otages puisque des ressortissants helvétiques étaient mis en garde à vue en Libye.