L'hommage aux Justes Parmis les Nations
Les Justes ont préféré risquer leur vie plutôt que de livrer les juifs à la barbarie. Un hommage leur était rendu hier, 67 ans après la rafle du Vel'd'Hiv'.
Yolande Roy-Turcat n'aurait raté pour rien au monde la cérémonie de ce dimanche matin place des Martyrs-de-la-Résistance, à Niort. Une cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et en hommage aux Justes de France. « Je viendrai jusqu'au bout, assure cette pétillante octogénaire. Il ne faut pas oublier tout ça. Avec l'avenir incertain que nous avons, il faut rester très vigilants. Quand je vois que l'on ose profaner des cimetières, c'est insupportable. »
Yolande Roy-Turcat ressent dans sa chair les pages les plus noires de l'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale et le terrible écho des 16 et 17 juillet 1942, date de la grande rafle du Vel'd'Hiv'. Quand elle a entendu Christine Barret, la préfète des Deux-Sèvres, évoquer, au nom du secrétaire d'Etat Hubert Falco, les « Justes », c'est à ses parents qu'elle a pensés.
“ Ces hommes et ces femmes ordinaires ”
Des parents, Marcelle et Georges Roy, qui ont reçu cette suprême distinction de l'Etat d'Israël envers des non-juifs, pour avoir notamment caché dans leur ferme de Granzay Simone et Denise, alors qu'elles étaient promises aux camps de la mort.
« Nous n'aurions pas sauvé tous ces gens… aujourd'hui, cela fait de belles familles », souffle Yolande Roy-Turcat, qui a gardé le contact avec Simone, sauvée in extremis d'une rafle grâce à faux certificat médical qui indiquait qu'elle souffrait de thyphoïde.
« Souvenons de ces Justes, ces hommes et ces femmes ordinaires qui, par des actes qui leur parurent tout aussi ordinaires, isolément ou par villages entiers – rappelons-nous le nom du Chambon-sur-Lignon – permirent à ces enfants de sortir vivants de la guerre, a lu solennellement la préfète. Onze mille cinq cents enfants juifs moururent en déportation. Chiffre ô combien terrible. Mais n'oublions pas que grâce à la chaîne de solidarité qui s'était ainsi constituée, plus de 85 % des enfants juifs échappèrent à cette déportation. »
« Souvenons-nous » : Yolande Roy-Turcat y veille. Elle a déjà demandé à sa petite-fille Julie, âgée de 29 ans, de prendre le relais quand elle ne pourra plus elle-même.
I.P. pour La Nouvelle République
Yolande Roy-Turcat n'aurait raté pour rien au monde la cérémonie de ce dimanche matin place des Martyrs-de-la-Résistance, à Niort. Une cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et en hommage aux Justes de France. « Je viendrai jusqu'au bout, assure cette pétillante octogénaire. Il ne faut pas oublier tout ça. Avec l'avenir incertain que nous avons, il faut rester très vigilants. Quand je vois que l'on ose profaner des cimetières, c'est insupportable. »
Yolande Roy-Turcat ressent dans sa chair les pages les plus noires de l'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale et le terrible écho des 16 et 17 juillet 1942, date de la grande rafle du Vel'd'Hiv'. Quand elle a entendu Christine Barret, la préfète des Deux-Sèvres, évoquer, au nom du secrétaire d'Etat Hubert Falco, les « Justes », c'est à ses parents qu'elle a pensés.
“ Ces hommes et ces femmes ordinaires ”
Des parents, Marcelle et Georges Roy, qui ont reçu cette suprême distinction de l'Etat d'Israël envers des non-juifs, pour avoir notamment caché dans leur ferme de Granzay Simone et Denise, alors qu'elles étaient promises aux camps de la mort.
« Nous n'aurions pas sauvé tous ces gens… aujourd'hui, cela fait de belles familles », souffle Yolande Roy-Turcat, qui a gardé le contact avec Simone, sauvée in extremis d'une rafle grâce à faux certificat médical qui indiquait qu'elle souffrait de thyphoïde.
« Souvenons de ces Justes, ces hommes et ces femmes ordinaires qui, par des actes qui leur parurent tout aussi ordinaires, isolément ou par villages entiers – rappelons-nous le nom du Chambon-sur-Lignon – permirent à ces enfants de sortir vivants de la guerre, a lu solennellement la préfète. Onze mille cinq cents enfants juifs moururent en déportation. Chiffre ô combien terrible. Mais n'oublions pas que grâce à la chaîne de solidarité qui s'était ainsi constituée, plus de 85 % des enfants juifs échappèrent à cette déportation. »
« Souvenons-nous » : Yolande Roy-Turcat y veille. Elle a déjà demandé à sa petite-fille Julie, âgée de 29 ans, de prendre le relais quand elle ne pourra plus elle-même.
I.P. pour La Nouvelle République