La chasse aux israéliens
Depuis 1967, c’est-à-dire en ce qui me concerne, mon arrivée en Israël, je confronte en définitive mon identité. Auparavant, j’étais une enfant juive née dans le Mellah de Marrakech, au Maroc, avec une enfance où la haine n’était qu’un vilain mot que j’incorporais dans mon jargon habituel quand j’étais très en colère contre mes amies de classe.
Puis vint brusquement la guerre des Six Jours et Marrakech changea d’éclat. Des cailloux nous tombèrent dessus jusque dans nos demeures. La crainte, le danger jusque-là inconnus nous rappellent que nous sommes des juifs, le peuple traqué, le peuple élu du Seigneur par ironie (?).
Nos voisins de paliers musulmans géraient avec nous des rapports presque familiaux. On se partageaient nos repas, on se secouraient à l’occasion surtout quand un enfant tombait malade, et on gardaient toujours nos portes ouvertes l’un pour l’autre. Tout cela changea en l’espace d’une nuit. Épongés nos moments de sincère fraternité et ridiculisés les cadeaux qu’on échangeaient pendant nos fêtes. Ah mais oui j’oubliais, la grande honte, on est des juifs! Ils avaient apparemment omis ce détail négligeable pendant quelques décennies durant lesquelles ils étaient devenus les êtres simples et aimants que nous tous étaient dans le fond. La résurrection de la haine, de la peur et de la persécution avait tout éclipsé.
Ce changement de tableau comme sur une scène de théâtre engendrera notre fuite vers la Terre Sainte, qui au moins pour certains, était l’unique échappatoire. On laissa derrière nous toutes nos possessions, devenues invendables, et sous le couvert de la nuit, sans passeports, ni documents, on nous hissa dans un avion qui nous mènera vers la France, notre première étape avant de poser pied en Israël.
Ma première rencontre avec les Palestiniens se fit à mon arrivée à Jérusalem quand une jeune fille accompagnée de sa mère, voilée de la tête aux pieds, me sourit en admiration. Je lui répondis instinctivement, et c’est à ce moment précis que je fis connaissance avec la haine, la vraie, sous sa forme la plus hideuse. La mère se retourna vers sa fille qu’elle poussa violement contre le mur en la houspillant en arabe, que je comprenais bien malheureusement, “espèce de folle, on ne sourit pas à une juive. Attends-toi à une bonne leçon à la maison.” Lui dit-elle dans une furie inconcevable. Je partis en courant, terrassée par la tristesse, la violence, la stupidité, et une haine que je refusais d’accepter ou de saisir.
Après une quarantaine d’années en Israël, je dois malheureusement admettre que cette haine n’habite pas seulement le cœur des Palestiniens mais aussi celui de plusieurs nations qui la perpétuent contre les juifs depuis des millénaires. L’Europe pro-arabe dénigrera les juifs, même quand ils défendent légitimement leurs vies. Si les obus tombent sur les Israéliens l’ONU n’en fait pas un drame, mais par contre si ils tombent sur les pauvres et infortunés Palestiniens, il faut tout de suite blâmer Israël et la forcer à un cessez-le-feu contre toute logique.
En sommaire, je m’adresse au monde entier en ces simples phrases:
“N’avez-vous pas assez d’être tenus en otage par deux millions de Palestiniens? Ils coûtent au monde entier, les pays arabes inclus, une fortune.
Avec tout l’argent que le monde entier dépense pour les soutenir, les nourrir, les aider, les armer, ils auraient pu se créer un état, et y prospérer.
En guise de cela, au vu et au su du monde entier, tous ces fonds sont convoyés vers des groupes de terroristes, qu’importent leurs noms, qui s’arment contre Israël.
Sachez ceci, leur vrai objectif n’est pas Israël seulement. C’est un pas en avant dans leur programme. Leur tactique réussit à mettre tous les peuples à genoux devant eux, pourquoi donc ne pas la perpétrer envers le monde libre. Nous avons à ce jour vu ce que le monde libre est en train de subir: Une invasion sourde et silencieuse mais rapide, dirigée par des radicaux Musulmans qui rêvent de s’approprier le monde entier afin d’en faire un Iran immense. Usant la démocratie comme trame, et leur nombre qui croît à une vitesse inouïe, ce sera notre démocratie bien aimée qui nous offrira en fin de compte un Ayatollah Homeini comme président de l’Europe.
Cela nous conduira vers une guerre civile à moins que le monde libre n’instaure certaines règles et lois qui réduiront leur multiplication, géreront leur éducation et incorporation dans notre système, qui leur inconnu dans sa majeure partie.