La vérité pour la mémoire d’Ilan Halimi
Le verdict est tombé pour les barbares qui ont assassiné Ilan Halimi. Fofana, le leader du gang des barbares est condamné à la peine maximale, la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans. On retiendra une peine de 15 ans pour « Zigo », le mineur accusé d’avoir férocement malmené Ilan, 18 ans pour « Craps » et « Smiller » les deux lieutenants de Fofana, et 9 ans pour Yalda qui a servi d’appât pour attirer Ilan. L’avocat Maître Szpiner a appelé le ministère public à faire appel de cette décision. Manipulés par l’avocat, quelques irresponsables communautaires s’agitent et appellent à manifester contre la clémence de cette décision. J’avais écrit le 1er mai au sujet de ce procès à huis clos (cliquez ici pour lire l'article)
Aujourd’hui, j’ai le sentiment que dans ce dossier, le manipulateur le plus dangereux n’est pas Fofana qui est démasqué, mais maître Szpiner qui joue un double jeu.
Philippe Karsenty, ce courageux journaliste qui se bat depuis 7 ans pour révéler la vérité sur l’affaire Al Dura décrivait le 16 juin dernier l’avocat de la famille Alimi: « Pour ceux qui auraient oublié qui est Francis Szpiner, je rappellerai en quelques phrases qu’il fut l’avocat personnel de Jacques Chirac, qui fut lui-même probablement le chef d’Etat occidental le plus hostile à l’Etat d’Israël.Il fut aussi – mais est-ce un hasard ? – l’avocat de l’accusation (France 2 et de Charles Enderlin) dans le procès al Doura que j’ai gagné en 2008. Lors de ce procès, il n’avait pas hésité à affirmer que j’étais le croisement du négationniste Robert Faurisson et de Thierry Meyssan, celui qui attribue les attentats du 11 septembre au Mossad et à la CIA. Je peux pardonner les attaques personnelles formulées à mon encontre. En revanche, je n’oublierai pas ses propos nauséabonds à l’égard du sionisme et de l’Etat d’Israël. Ainsi, lors de sa plaidoirie mémorable d’abjection, il n’avait pas hésité à définir le sionisme ainsi : « C’est un juif qui paye un autre juif pour qu’il envoie un autre juif faire la guerre aux Palestiniens ». Il avait ajouté que « les Palestiniens sont les nègres des Israéliens ».
Dans le même article, Philippe Karsenty dévoilait la vérité sur la motivation des pouvoirs publics et la complicité de ces derniers avec Maître Szpiner : « c’est M° Gilles-William Goldnadel qui devait défendre ce dossier. Mais à l’époque, c’était encore Jacques Chirac qui était à l’Elysée. Le président français ne voyait pas d’un bon œil le grand déballage de l’antisémitisme d’Etat français de la décennie Chirac, qui avait vu son apogée avec la torture et la mort d’Ilan Halimi, et que n’aurait manqué de mettre à jour M° Goldnadel. Alors, une petite manip de plus et M° Goldnadel était dessaisi au profit de l’avocat de toutes les turpitudes chiraquiennes. Au passage, on empêchait les associations juives et antiracistes de se porter parties civiles, provoquant ainsi le huis clos subi aujourd’hui, et qui, dans le cas contraire aurait alors été rendu impossible. »
Vous trouverez l’intégralité de cet article sur le blog en cliquant ici.
Alors que cherche réellement Maître Szpiner ? Lors de ses interventions médiatiques, je n’ai pas le souvenir qu’il n’ait une seule fois parlé de la responsabilité de la Police dans cette affaire ? Lors de la séquestration d’Ilan, la famille Alimi a reçu plus de 700 appels téléphoniques. La police a-t-elle utilisé tous les moyens technologiques modernes pour repérer les geôliers d’Ilan ?
Comment expliquer qu’avec un signal de téléphone mobile on puisse repérer un randonneur perdu dans les Alpes, mais qu’après 700 appels et 3 semaines de détention on n’ait pas réussi à savoir où se trouvait Ilan ?
Les policiers qui ont tenu l’affaire sous silence et savaient que le gang des barbares brillait par son amateurisme, savaient également que ces voyous n’en étaient pas à leur premier essai contre des personnalités juives !
Maître Szpiner s’est bien gardé de poser toutes les questions aux enquêteurs, et surtout celle que tout le monde se pose :
- Ilan Halimi aurait-il pu être sauvé si la police avait agi autrement ?
Alors dans son grand numéro, l’avocat aux multiples visages continue d’y aller de ses grands mots et de ses gesticulations. J’ai le sentiment étrange que dans ce dossier, l’avocat de la famille Alimi brouille les pistes et joue un double jeu. Il ne cherche pas à définir les vraies responsabilités, et manipule la légitime indignation de ceux qui souffrent de la disparition d’Ilan.
Pour sa mémoire, j’espère qu’un jour nous pourrons vraiment connaître la vérité !
Bernard Darmon (http://bernarddarmon.unblog.fr/)