Mauritanie, un candidat islamiste, anti-raciste et anti-juif
Le candidat du parti Tawassoul (parti des islamistes) à l’élection présidentielle du 18 juillet en Mauritanie, Mohamed Jemil Ould Mansour (photo), vient de prononcer son premier grand discours. Hier soir, selon plusieurs agences de presse africaine, il à ainsi invité le Parlement à voter une loi criminalisant le racisme, qu’il soit pratiqué par les Blancs ou les Noirs du pays.Un candidat islamiste, anti-raciste mais aussi connu pour ses déclarations virulentes contre les "juifs sionistes occupateurs de biens spoliés" (déclaration faite en janvier 2009, pendant l'opération Plomb Durci)«Les Mauritaniens représentent un peuple multi-ethnique, multi-linguiste et multicolore où aucune composante ne peut exclure ou marginaliser une autre », a-t-il insisté lors d’un meeting électoral. Ould Mansour a par ailleurs appelé les forces armées et de sécurité à offrir au peuple mauritanien l’occasion de choisir, dans la transparence, celui qui le gouvernera pendant les cinq prochaines années.
Selon lui, le pays a besoin d’un projet politique qui brandit le slogan de la réforme face à la gabegie et qui prend le relais de la politique de l’hypocrisie et du mensonge. « Notre parti propose des dirigeants qui traduisent le choix du peuple de la religion musulmane dans une action politique dont les effets sont visibles sur le terrain, des dirigeants modérés, centristes et éloignés de l’extrémisme, de la violence et de la négligence », a aussi dit le candidat islamiste.
Selon certaines informations, ce candidat, bien qu'ayant des chances de victoires, ne serait pas le favoris des électeurs. La Mauritanie entretiens des relations compliquées avec Israël. L'Etat Hébreu à une ambassade à Nouakchot mais elle est sans ambassadeur depuis l'opération militaire de Gaza en Janvier 2009. Le parti islamiste avait alors mis la pression sur le gouvernement pour envenimer les relations diplomatiques avec Jérusalem.