La guerre du Shabbat du côté de Méa-Shéarim
Les forces de l'ordre ont dispersé des milliers de manifestants religieux rassemblés dans le quartier ultra-orthodoxe de Méa Shéarim et près du bâtiment de la municipalité situé à proximité, a-t-on ajouté de même source. A plusieurs reprises, ces manifestants ultra-orthodoxes aux cris de "Shabbat" ont tenté de forcer les barrages de police pour dénoncer la décision du maire laïc de Jérusalem Nir Barkat d'ouvrir un parking.
Au même moment, plusieurs centaines de laïcs, tous affiliés à des mouvements de gauche ou d'extrpeme gauche (proche des partis arabes israéliens) étaient rassemblés sur l'esplanade de la municipalité pour soutenir le maire. "Jérusalem doit conserver sa diversité et rester une ville qui appartient à tous ses habitants", a expliqué Shahar Fischer, un responsable du mouvement des "jeunes pour l'internationalisation de jérusalem"...
Vendredi, des ultra-orthodoxes avaient déjà manifesté pour défendre le caractère "sacré" du Shabbat, jour de repos hebdomadaire que les juifs religieux doivent observer du vendredi au coucher du soleil à samedi au coucher du soleil. Les rabbins de la communauté ultra-orthodoxe ashkénaze ainsi que le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti gouvernemental Shass (ultra-orthodoxe, sépharade) avaient appelé à manifester contre la décision du maire d'ouvrir le parking le samedi.
Dans un premier temps, le maire avait dû renoncer sous la pression des ultra-orthodoxes à ouvrir un parking situé sous la municipalité. En revanche, il a obtenu l'accord d'un tribunal pour ouvrir un grand parking situé près de la porte de Jaffa de la Vielle ville de Jérusalem, qui accueille en fin de semaine des milliers de visiteurs israéliens et touristes étrangers. Les ultra-orthodoxes estiment que ce projet profane le shabbat en encourageant la circulation des voitures et l'ouverture de magasins.
La tradition religieuse stricte (Halakah) interdit durant le Shabbat tout travail, l'usage de l'argent, ou toute utilisation d'énergie, en particulier de circuler en voiture.
La majorité des 500.000 habitants juifs de Jérusalem est attachée à la tradition religieuse. Néanmoins, elle a préféré aux municipales de novembre dernier un candidat laïc au candidat ultra-orthodoxe qui entendait succéder à au maire religieux sortant.
JSS et agences