J'aimerais!
J’aimerais, même si un seul lecteur, accroche mon blog et venait à me lire, je voudrais qu’il prenne le temps d’aller jusqu’au bout-du-bout. Ce que je voudrais c’est qu’il vide son esprit de tous les préjugés accumulés, et redevienne un enfant.
Mon souhait, serait, que ce lecteur lise ce petit texte, que j’e lance sur l’immensité de la toile, comme on jette une bouteille à la mer, que ce seul lecteur, me lise sans arrière pensées, car j’ouvre mon cœur et je vais essayer de me livrer à visage découvert et sans pudeur. Bref !
Je suis née d’un père Juif marocain mon géniteur, et d’une mère Juive algérienne.
Mon géniteur, nous à abandonné, j’avais : trois ans et j’ai été adopté, par un père français de « souche », (comme on dit), lui, ce père adoptif, est né baptisé catholique, comme on naît d’une famille protestante, musulmane, ou athée, communiste, ou que sais-je encore… et ma mère, elle, née juive de « naissance ».
Je disais donc : tout petit je me suis inséré dans le quotidien d’un petit enfant français est fière de l’être, et mes ancêtres étaient les gaulois, Charlemagne, henry IV, et le roi soleil, ainsi de suite…
Dans les années soixante, le problème de l’émigration n’existait pas, la France était demandeur de mains d’œuvres étrangères …on connaît la suite.
Je vivais ma petite vie d’enfant dans le quartier des Épinettes, petit coin populaire, et laborieux du 17eme art de Paris, et je n’avais que des amis français, ou presque, quelques copains, Algériens, Portugais, ou encore Italiens d’origine. J’ai usé mes fonds de culottes sur les bancs des écoles de la république, et j’aimais chanter la Marseillaise, avec le cœur serré, et les yeux un peu mouillés, mais j’étais fier, heureux de chanter, un si belle hymne, à la gloire de mon beau pays. Je ne connaissais ni la haine, ni les insultes, et je me prenais pour un Français Point!
Et survenue, la guerre d’Algérie avec la première vague de rapatrier, « les pieds noirs », et le climat à changé, le regard des gens, de nos voisins, du concierge, on venait d’Algérie donc…on devenait complice de ces « méchants pieds noir exploiteurs et riches, qui faisaient suer le « burnous » à tout ces pauvres bougres d’Algériens, on était des négriers, c’était comme ça et pas autrement », impossible de dire,
- moi pardon mais l’Algérie je ne connais pas, mon père d’adoption bien que Français ayant vécu là-bas, en Algérie, athée par convictions, n’était qu’un simple fonctionnaire des transmissions (non titularisé par l’État français), et ma mère ne sachant ni lire ni écrire était parvenue à devenir une petite couturière diplômée de l’ (HORT) à force de volonté et de courage.
On avait beau…
-Mais vous savez nous on est pauvre, mes parents on toujours travaillés, on à jamais eu d’algériens à notre service.
Rien n’y faisait.
J’avais toujours été le petit brun de la rue Berzelius, du quartier « des Épinettes, mes copain « catos », m’emmenaient avec eux, chez les « cœurs vaillants » (version prolos du scoutisme) en camp de vacances, et j’assistais parfois aux messes de Noël, et à quelques offices religieux, j’étais accueillis et je me sentais bien. J’ai même admiré certain curé : dont l’Abbé Baillé, que je béni, et tous ces « chefs » cœur vaillant » qui nous donnaient de leur temps sans faire de différences entre les uns et les autres. C’était la belle époque, de l’insouciance et de la fraternité. On m’en menait au catéchisme et j’adorais écouter et appendre de cette gentille dame d’origine corse qui mettait toute son énergie et son cœur, pour nous enseigner l’histoire des hébreux, la sortie de Moise, d’Égypte, Jésus et ses « apôtres », c’était magnifique., j’étais fasciné. Elle savait cette brave dame (dieu la bénisse) que j’étais un petit juif, mais je sentais quelle m’aimait, et les enfants sentent ses choses. Je veux rendre Hommage à tous ces bénévoles du scoutisme, qui ne se ménageaient pas, et nous offraient nos plus belles journées, nos plus jolies vacances et surtout, nous enseignaient, la fraternité et le sens de : l’Amour de sont prochain, et je les en remercie du fond du cœur.
Les événements évoluant, la première vague de rapatriés débarquant, les regards se faisait différents, mes copains avaient un peu changé, et me posaient maintenant des questions du genre :
-mais toi, tu es juif, et tu es pied noir ?
Je ne savais pas trop quoi répondre, j’étais mal à l’aise, ne savais que dire. La plus par du temps j’esquivais, et ça se tassais…
Je rentrais ces jours là, perturbé à la maison et je posais des questions à ma mère, qui la pauvre, (paix à son âme) ne savait quoi me dire, ca augmentait mon angoisse, alors je posais les mêmes questions à mon père d’adoption, qui malgré la fatigue, prenait le temps de me répondre malgré ses longues journées d’un travail pénible « prenait la peine de m’expliquer :
- Tu sais il te demande ça par curiosité, les journaux, les informations, chez eux ils entendent leurs parents, ils ne comprennent pas forcément et alors ils sont curieux. Tu leurs répond gentiment que toi, tes parents on a rien avoir avec tout ça.
J’avais un copain, d’origine Algérienne, installé depuis longtemps en France et le courant passait bien entre nous, et des amis français, et des amis juifs, mes amis juifs et moi-même, étions juif, comme on est breton ou corse, il y en avait qui pratiquaient, d’autres pas, certains, ne faisaient que les grosses dates du calendrier juif, les fêtes, sans plus. Pour ma part je ne savais pas grand-chose de la religion, si ce n’est à travers le film « les dix commandements » de « Cécille B DeMille », et pour le reste de mon instruction religieuse me venait du catéchisme.
J’étais juif, comme on est paysan. Je savais…on me l’avait dit, je le croyais…
Puis et venu le temps des « ratonnâdes », des insultes que je ne comprenais pas, alors je me rapprochais de mes copains musulman, je me sentais plus proche d’eux maintenant. On souffrait ensemble sans rien se dire. On s’aimait.
Puis la guerre des « six jours », avec son lot de peurs, d’angoisses, je voyais ma mère en pleurs et je comprenais que c’était grave. A partir de là, de ces événements ma vie n’a plus était la même. J’ai commencé par m’intéresser aux informations, à tendre l’oreille, quand j’entendais le nom d‘« Israël », je voulais en savoir plus.
J’avais bien vu des films qui montraient des « morceaux choisis » d’atrocités faites aux juifs par les Nazi, mais c’était abstrait, surréaliste pour moi, et assez lointain je l‘avoue, Je pense que pour mes potes cela devait être pareil, et je pensais au fond de moi, qu’on avait de la chance, nous d’être en France, vivant.
A partir de ce moment, j’ai voulu en savoir plus sur l’histoire du judaïsme, pourquoi on est juif, est-ce une race, une religion, qui est juif qui ne l’est pas, comment devient on juif, et pourquoi les juifs, pourquoi ces atrocités, les camps d’extermination, les insultes, cette haine, pourquoi?
Et ces questionnements ne m’on jamais quittés, ils me hantent encore aujourd’hui; et on ne peu répondre, je crois, que par des interrogations infinis et cela me deviens de plus en plus intolérable, à en devenir fou.
Peut être est-ce au fond le but ?
Que nous devenions tous fous, et l’affaire des juifs serait réglée, on ferait un grand asile d’Israël, et on nous y parquerait comme, comme au ZOO.
J’avais bien de la famille du coté de ma mère qui faisait les fêtes, mangeaient casher, mais de là, à leurs poser des questions - cela me semblait impossible et c’a l’était, n’ayant pas étudiés, pris par le temps pour gagner leur vie, ils m’auraient envoyé aux pelotes. M’organisé ma communion « (Bathmisva en hébreux, ça oui, mais pour le reste ça me semblais difficile, voir infaisable.
J’ai connu, une France, un Paris tranquille, ou il faisait bon vivre, les rues étaient quiètes, les quartiers calmes, et je me souviens qu’avec mes copains et copines qu’on pouvait se balader dans Panames, toute la nuit sans crainte, sans peur. Je me rappel nos randonnées nocturne, à pieds au Sactos (le sacré cœur), la place du Tertre, avec ses faiseurs de tableaux, et ses bars ouverts toute la nuit, je me souviens de Mont-martre, de Saint germains des prés et des soirées qui n’en finissaient pas, et ou tous le monde se parlait, se mélangeait, dans la gaieté d’un Paris bonne enfant. Je me remémore les soirées à Pigalle, ou l’on pouvait rencontrer, la bourgeoise à bijoux, les « gagneuses » parlant avec les flics du seul panier à salade en faction dans le quartier, et des gens simples, qui venaient faire un tour à la Place Clichy, et prolongeaient leur virée, jusque tard dans la nuit.
Bon, trêve de nostalgie.
Je maintenant, vois ce Paris, cette France d’aujourd’hui et je ne l’a reconnais plus.
Je vois un Paris inhumain, violent, ou il faut baisser les yeux dans la rue, dans le métro, une ville angoissante, ou n’importe quoi peut arriver, et à n’importe qui.
Des regards que l’on croise, et qu’on a peur de soutenir,car tant de haine les habites.
Pourquoi ?
Je n’aime plus ce Paris, ou un juif en kipa, est obligé de raser les murs, ce Paris de la violence, ou sous le prétexte d’un conflit, on débarque et saccage les rayons des hypers, vendant du made in Israël.
Ce Paris cette France, ou des fous antisémites, peuvent dire tout et n’importe quoi, obtenir des médias une tribune, et éventuellement, se faire élire au Parlement Européen, rien que ça !
Ce beau pays, la France, des églises, qui et devenue le pays des mosquées ou l’on prêche la haine de l’infidèle, de l’impie, ou dans des lieus de prière et de communions, on insulte la différence.
Ce beau pays , la France, qui est devenu, par la force des choses un pays de Police, ou des voyous, sans envergures, sans fois ni lois, imposent aux citoyens leurs règles du jeux. Je ne parle pas ici de mes demi-frères Musulman, que je respecte, et que j’aime, qui pratique un Islam tolérant, je parle de ces déviants, intégriste chiites, jihadistes, barbares.
Alors, je veux en finir, et vous dire : que cette France que je chérie, me fait mal au cœur, à l’âme, au ventre, et que j’ai peur de l’avenir, pour moi, pour mon enfant, pour ma famille, pour la France, et que cela, est grave.
Et pendant ce temps, Sarkozy, il est ou ?
Et Michelle Alliot-Marie, que fait-elle ?
Et les grandes gueules ?
Et les médias, de quoi parlent-ils ?
Et nous, que fait-on ?
Allez, merci de m’avoir lu, du fond du cœur !
Rédigé par O.D