Racisme anti-juif et anti-arménien en Turquie: 5 ans de prison
Un tribunal turc a condamné mercredi 27 mai 2009 Niyazi Capa, président d’Osmangazi, la fédération des associations culturelles à Eskisehir en Turquie à 5 mois de prison pour « insulte à une section de la société ».
Niyazi Capa avait organisé le 7 janvier 2009 une conférence de presse au cours de laquelle il a montré une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Par cette porte les chiens peuvent entrer mais pas les Juifs et les Arméniens » indiquant qu’il blâmait ceux qui demandent pardon aux Arméniens et Israël pour son attaque contre la Palestine.
Niyazi Capa avait prétendu qu’en Arménie il y a des pancartes avec des mentions « Les chiens et les Turcs ne peuvent rentrer ». « Ils mettent en balance nous et les chiens. Alors nous en prenant dans nos bras les chiens, nous monteront que les chiens sont plus précieux qu’eux. » Le président Niyazi Capa avait ensuite mis sur la table une poupée, les prothèses de bras, de mains ou de jambes ensanglantés.
Il avait rajouté « durant son histoire vieille de mille ans, nous n’avons jamais laissé un héritage qui nous déshonorerait. Ceux qui agissent avec des ordres de la diaspora [arménienne] qu’ils m’écoutent bien. Ils ont dépassé les bornes. Vous avez fait comme des gens dégénérés, des sangs mélangés. Vous demandez pardon aux gens qui pendant la guerre où les Osmanlis combattaient sur sept fronts, ont trahi leur maître, ont assassiné lâchement 34 représentants de l’Etat. Nous demandons des excuses des pays qui soutiennent les droits de l’homme. Les Européens, les souteneurs du PKK, responsable de nos 30000 martyrs sans distinction des femmes et enfants doivent demander pardon. Les ennemis de l’Islam, les suceurs ou les verseurs du sang doivent subir le châtiment de Dieu ».
A la fin de la conférence, Niyazi Capa et ses partisans avaient posé devant le centre culturel pour les journalistes avec les pancartes en prenant un chien dans leur bras.