Affaire Dieudonné "Mais pourquoi est-il antisémite? Parcequeeeeeeee!"
Mais qu’est-il arrivé à notre gentil Dieudonné. Comment a-t-il pu subitement sombrer dans l’icônerie nazillarde de série Z?
Les plus grands journalistes de guerre de la Rédaction ont été mobilisés pour enquêter sur les raisons d’un tel revirement et nous ne sommes pas peu fiers de publier aujourd’hui dans ces pages le résultat de leur travail remarquable. Attention: scoop!
Comme pour tout égarement haineux, les racines du mal s’ancrent dans un traumatisme affectif de la petite enfance.
Remontons en 1972, le 13 juillet. Il est 16h32, devant le collège de Massy le petit Dieudo est attaqué par une bande de jeunes fascistes qui veulent lui voler son BN vanillé. Il est alors sauvé par le petit Elie qui n’écoutant que son courage met en déroute les petits branleurs. Ce sera l’évènement fondateur d’une longue et indéfectible amitié qui les amènera à faire les 400 coups jusque sous les projecteurs de la gloire lycéenne.
Mais pourtant un jour, “c’est le drame”.
Dieudo qui est un grand sentimental est à l’époque follement amoureux de la petite Agnes. Ils vivent une passion commune pour le Tamagoshi mais malheureusement, après quelques jours de cette folle passion, la belle Agnes tombe sous le charme du gentil Elie.
Dieudo est blessé, inconsolable, il sombre dans l’aigreur. Il va jusqu’à fouiller le cartable de son ancien comparse et découvre au revers de sa trousse le vrai nom d’Elie Seimoun, avec une petite étoile de David mal dessinée au bic 4 couleurs. Et c’est la révélation. Elie serait-il juif?
Au comble de son malheur, le petit Dieudo est supporté par un jeune punk à la dérive, Alain, le frère de la petite Agnes Soral, lui même psychiquement meurtri par on ne sait quel trauma familial et qui refuse toute vie amoureuse à sa soeur. Ils ont alors un ennemi commun: le petit juif.
En grandissant, les pauvres enfants ne trouveront pas le chemin de le résilience et les choses pourriront jusqu’à une certaine élection européenne de 2009 ou un dérapage final les fera sombrer dans une totale perte des repères.
En conclusion comment en vouloir à ces gens qui comme disait Brassens “se trompent de colère”? Ne devrions nous pas plutôt les aider? Pauvres enfants.