Délégitimer l’Etat d’Israël : méthodes d’intoxication de l’opinion

Publié le par JSS

Lier la création de l’état d’Israël à la Shoah et faire de l’état hébreu une entreprise coloniale est un mythe répandu souvent dans les sociétés arabes et parfois dans les sociétés occidentales, particulièrement en France. La théorie du président iranien antijuif selon laquelle la création d’Israël résulte d’une tentative de réparation du crime nazi fait florès. Les Européens auraient spolié les Arabes de leurs terres pour y implanter les survivants de l’holocauste. Le paradoxe est que les mêmes qui soutiennent cette théorie sont les adeptes de son contraire : le négationnisme (…)

Soutenir une thèse et son contraire relève de l’absurdité. Il est donc absurde d’affirmer qu’Israël est un dédommagement des juifs pour ce que les Européens leur ont fait subir à l’époque du nazisme. L’idée et les actions visant à la création de l’état d’Israël ont commencé bien avant la seconde guerre mondiale. Ignorer la réalité historique du sionisme dès le début du XIXe siècle, feindre de ne pas savoir que le sionisme et les vagues d’immigration juives d’Europe ou de Russie vers la Palestine mandataire ont précédé de très loin l’avènement du nazisme, c’est faire de la propagande anti-sioniste. On refuse au seul peuple juif ce droit élémentaire reconnu à tous les autres peuples de vivre libre sur la terre de ses ancêtres.

Pour étayer leurs propos, les anti-sionistes dépeignent Israël comme un état colonial et développent insidieusement ce concept au sein des publics historiquement sensibles au colonialisme : les pays africains, les pays du Moyen ou d’Extrême-Orient … les peuples des DOM-TOM, pour ce qui concerne la France. Ces “ex-colonisateurs” européens se défaussent de leur mauvaise conscience colonisatrice et exterminatrice en présentant le conflit israélo-palestinien au travers du prisme de leurs anciennes guerres coloniales qui hantent encore leur subconscient collectif. Une colonie est par définition “un territoire occupé et administré par une nation en dehors de ses frontières et demeurant attaché à sa métropole par des liens étroits”. Le peuple juif, avant la reconnaissance de son pays par l’ONU ne formait aucune nation hors des frontières de ce qui était alors la Palestine, pas plus qu’il ne possédait de « métropole ». (…)

A l’inverse, il est intéressant de constater que l’île de la Réunion, par exemple, correspondrait beaucoup plus aux critères définissant les colonies. Les bien-pensants évoquent en boucle les territoires dits “palestiniens”.

Avant 1967, Gaza et la Cisjordanie se trouvaient sous domination égyptienne et jordanienne. Personne, même parmi les Palestiniens habitant alors Gaza et la Cisjordanie, ne parlait en ce temps de “colonies”. Pendant vingt ans, de la renaissance d’Israël à 1967, aucun pays arabe, aucun Palestinien n’a montré la moindre velléité de création d’un état palestinien. En se retirant de Gaza sans contrepartie en août 2005, en laissant ses frontières ouvertes avec lui jusqu’au coup d’état du Hamas début 2007, Israël a montré qu’il n’avait pas de volonté coloniale. Les nombreuses roquettes tirées par les islamistes du Hamas sur les civils Israéliens montrent en revanche que les revendications territoriales des Palestiniens, liées à ce mythe “colonial” ne sont qu’un leurre. Comme tous les leurres, celui-ci détourne l’attention des acteurs de la zone sensible : l’intransigeance des politiques arabes qui considèrent l’Etat d’Israël comme impie sur terre d’islam (…)

Tiré du courrier des lecteurs de Clicanoo

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