Qui est cet abruti d'antisémite qui va être élu à l'UNESCO?
Il ne reste plus que huit jours pour empêcher l'élection au poste de directeur général de l'UNESCO de Farouk Hosni. C'est l'un des postes de responsabilité culturelle les plus importants du monde. Pour l'instant, à part, hier, une petite colonne en page Débats du Monde, intitulée « Unesco : la honte d'un naufrage annoncé », et signé de trois personnalités incontestables, Elie Wiesel, Jacques Lanzmann et Bernard-Henry Levy, le silence est total. Pire, Hosni a reçu le soutien de pays arabes et européens, dont l'Italie, l'Espagne et... la France. Or cet homme si sa candidature n'est pas bloquée devrait diriger une grande organisation internationale dont la mission est de promouvoir le dialogue interculturel pour établir «la paix dans l'esprit des hommes».
Qui est donc Farouk Hosni ?
Or qui est cet homme amené à promouvoir? Lorsqu'en juillet 2007, il annonce sa candidature, la presse égyptienne révèle l'implication de deux de ses plus proches collaborateurs dans des affaires de corruption. Mais ce n'est pas tout. Farouk Hosni a déclaré en avril 2001 : "Israël n'a jamais contribué à la civilisation à quelque époque que ce soit car il n'a jamais fait que s'approprier le bien des autres" , réitérant deux mois plus tard : "La culture israélienne est une culture inhumaine ; c'est une culture agressive, raciste, prétentieuse, qui se base sur un principe tout simple : voler ce qui ne lui appartient pas pour prétendre ensuite se l'approprier".
"Brûlons ces livres (israéliens) ; s'il s'en trouve, je les brûlerai moi-même devant vous"
Non seulement, il s'est déclaré contre la normalisation culturelle avec Israël, toujours absente trente ans après les accords de Camp David, mais il a prononcé des phrases odieuses : Répondant à un député du Parlement égyptien qui s'alarmait que des livres israéliens puissent être introduits à la bibliothèque d'Alexandrie, il a déclaré : "Brûlons ces livres ; s'il s'en trouve, je les brûlerai moi-même devant vous" ? L'homme qui règne sur la culture égyptienne depuis vingt ans, n'en est pas à son coup d'essai : le quotidien Haaretz rappelle qu'il a interdit la présentation au festival de cinéma du Caire du film israélien plébiscité d'Eran Kolirins, la Visite de la fanfare.
C'est lui qui aurait invité le négationniste, ex communiste, converti à l'Islam Roger Garaudy à venir mettre en doute la Shoah
Le Centre Wiesenthal tient l'homme pour un «antisémite», qui a «personnellement» invité l'islamo-communiste négationniste Roger Garaudy à venir mettre en doute la Shoah à la télé égyptienne, il y a sept ans, et qui aurait bloqué l'ouverture d'un musée juif au Caire. Et cet homme que la France va soutenir pour promouvoir le dialogue interculturel ? Il faut dire qu'après Durban I et le récent Durban II où l'on pu entendre le président iranien provoquer un tollé occidental, en se lançant dans une violente diatribe contre Israël qui a conduit les pays européens à quitter la salle, un sommet où le marchandage final plutôt honteux a abouti à échanger le refus du blasphème contre toute mention de l'homosexualité.
2003 : La Libye à la présidence de la commission des droits de l'homme de l'ONU !
Mais l'UNESCO n'en est pas non plus à son premier scandale : en 2003, la crédibilité de la Commission des droits de l'homme (CDH) de l'ONU avait pris un nouveau coup avec l'élection de l'ambassadrice libyenne auprès des Nations unies à sa présidence ! Lors de Durban II, Ashraf Ahmed El-Hojouj, le médecin palestinien détenu avec les infirmières bulgares est intervenu contre la Libye, rapidement interrompu par la représentante libyenne dont le pays, « l'une des pires dictatures du monde, aux mains tachées de sang » a présidé le comité préparatoire de Durban ! Le Président de la République qui se vante d'être sur tous les fronts, ferait bien de ne pas salir la réputation de notre pays en votant pour Farouk Hosni.
Par Jean-Marcel Bouguereau