Economie Israélienne: Une solidité au milieu de la tempête

Publié le par JSS

http://press.jrc.it/NewsExplorer/photos/000/021/21584.jpgAprès  seulement 30 jours de la mise en place du nouveau gouvernement en Israël, le pays s’apprête à adopter un vaste programme de relance économique, présenté le 23 avril à la presse par Benjamin Netanyahu, et son ministre des Finances, Youval Steinitz (photo ci contre). Ce programme  économique  prévoit  le déblocage de  15 milliards de shekels pour donner un nouveau souffle à l’économie israélienne.

"Blocage et impulsion" tel est le nom de ce  programme  que le gouvernement Netanyahu a présenté  et qui sera soumis à la Knesset d’ici la mi-juillet. Les deux phases de ce programme sont les suivantes : «Blocage"  pour stopper la chute économique et conserver les emplois et "Impulsion"  pour faire redémarrer l'économie .Ce sont les deux axes qui seront mis en œuvre simultanément par le gouvernement à l'aide d'une série de mesures.

Ces deux programmes devraient  donc être mis en œuvre simultanément. Pour expliquer ce programme M. Netanyahu a utilisé la  métaphore suivante : “Lorsqu’un avion qui plane veut reprendre son ascension, il faut deux pilotes dans la cabine de pilotage”.

Le programme vise à  sauvegarder les emplois et relancer le marché, garantir l'augmentation des garanties d'Etat fournies aux banques, la réduction progressive des impôts sur le revenu et sur les sociétés, jusqu'en 2016, la création de fonds d'aide aux petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu'aux compagnies de High Tech et celles qui exportent, et le démarrage de grands projets d'infrastructure.

Dans le cadre du nouveau plan élaboré par le Trésor, il était prévu notamment d’élargir le cadre des garanties de l’Etat pour des crédits bancaires, dans des conditions confortables et simples, dès la semaine prochaine. Le programme vise aussi à résoudre la crise du crédit que connaît l’économie israélienne, freiner la hausse du chômage, accroître les investissements gouvernementaux dans les infrastructures et réformer plusieurs institutions dépendant de l’Etat. Il prévoit surtout une réduction des impôts qui se fera progressivement jusqu’en 2016 avec un allègement accordé particulièrement aux couches moyennes. Les taxes des entreprises ont commencé à  baisser en 2009 et le plan de l’impôt négatif devrait être appliqué peu à peu dans tout le pays.

Le programme prévoit enfin   des réformes structurelles importantes de la direction nationale des ports, de la compagnie d’électricité et de l’administration des terres d’Israël et, enfin, la création de polices municipales qui viendront s’ajouter à la police nationale existante.

Le gouvernement débattra de ce plan et des lois annexes du budget pour 2009 et 2010 dans le courant du mois de juin. S’il est adopté par la coalition, il sera soumis à la Knesset qui devra, en principe, le valider d’ici la mi-juillet (1). C’est un vaste chantier de réforme qu’entraînera ce programme. Il n’a ‘y a pas de raison donc pour que ce programme ne réussira pas. Ce n’est pas un optimise exagéré, ni une volonté de flatter la seule démocratie du Moyen-Orient.

http://blogs.lexpress.fr/media/crise.jpgC’est seulement une lecture pragmatique de la situation économique de ce pays. Nous savons bien déjà que malgré sa petite taille et qu’elle n’a pas de ressources naturelles, Israël a le plus haut niveau de vie local dans la région  avec 23000 $ par habitant. Son PNB est supérieur à la somme des PNB de Egypte + Jordanie + Syrie + Liban. 

Grâce à la créativité et au  génie inventif de ses habitants, Israël n’a  pas été affectée comme le reste des pays  dans la crise économique qui secoue le reste du monde. Ce n’est pas ici une exagération non plus. Israël a même réussie, dans une certaine mesure, à renverser la tendance et garder le cap de sa croissance ! Le ministère  de l’Economie a publié le 1 mars 2009   les chiffres de l’année 2008, où il apparaît qu’Israël a connu un taux de croissance économique de 4%, le PNB passant de 662,5 milliards de shekels, en 2007, à 668,1 milliards (2).

Selon des données publiées  le 8 mars 2009 par le Bureau Central des Statistiques, le salaire moyen des Israéliens s’est  même élevé en 2008, à 8.060 shekels (environ 1.500 €), pour le mois de janvier  2009 il, s’est élevé à 8.197 shekels. Signalant qu’Israël compte 2,91 millions de salariés, dont 78.100 sont des travailleurs étrangers et 28.000 sont des palestiniens. Le gouverneur de la Banque d’Israël, le Professeur Stanley Fischer a tenu, le  13 mars 2009,   une conférence de presse à Jérusalem. Au cours de son intervention il a  affirmé que la crise économique, qui sévit dans le monde entier, se ressent également en Israël mais il semble toutefois qu’elle est moins sérieuse que dans d’autres pays qui ont été durement touchés par cette récession très grave.

Israël a même connue une  Hausse du nombre d’offres d’emplois en mars 2009. Les services de l’emploi ont indiqué le 21/ 04 /2009 que le nombre d’offres d’emplois avait augmenté de plus de 15 % en mars par rapport au mois précédent et de 6,1 % par rapport à l’an passé à la même période. Et oui un pays  miracle sur terre ! Si ces chiffres sont encourageants, c’est parce que dans ce pays la notion du travail est sacrée Les Israéliens savant bien qu’ils n’ont pas d’autres choix que d’être de bons travailleurs  surtout  qu’au Proche Orient la notion du  travail est étrange . Tout le monde, ou presque, vit sur le pétrole ou les aides internationales. Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), est ébahi par les performances de l’économie israélienne. Surprise, au 1er trimestre 2009, le PIB israélien a progressé de 4% en rythme annuel !

Si Israël a subit les effets de façon moins brutale,  que d’autres pays dans le monde , c’est aussi parce que le  tissu industriel israélien est basé sur la créativité technologique. Le pays exporte  notamment les idées et le savoir faire. Le niveau de technologie atteint par Israël dans tous les domaines et en particulier « High-tech » (Biotechnologies, Nanotechnologies, Aéronautique et spatial, Télécommunication, la nouvelle Silicon Valley…) a fait qu’il soit capable  de compenser les pertes subits dans d’autres  produits à niveau technologique moins important.

http://mecadserv1.technion.ac.il/public_html/LabCourses/compGeom/technion-logo.jpgLe 26 avril par exemple, L’Institut Israélien de Technologies, le Technion (logo ci-contre), accueillait  à de Haïfa le concours annuel TechnoRosh. Chaque année, ce concours présente un nouveau problème technologique à résoudre en présence de plusieurs chercheurs et industriels étrangers en quête du savoir faire israélien. Israël est connecté aux chercheurs dans le monde qui sollicitent ses experts Et donc cette rénovation permanente permet de stipuler  la croissance à travers  l’investissement et l’exportation du savoir.

Selon un rapport de la Banque d’Israël, apparut il a quelques semaines,  portant sur l’année 2008, Israël a conservé son avantage relatif dans l’export de produits High-Tech, et se trouve à la deuxième place mondiale des pays développés (OCDE) derrière l’Irlande. Il ressort également de cette étude que le secteur du logiciel et des services est plus important que les autres domaines de la haute technologie, et notamment celui des produits électroniques, et que le poids relatif des ventes de High Tech à l’étranger, par rapport au total des exportations, est le double de la moyenne de cette même proportion, constatée dans les autres pays.
Israël a même  vu son classement passer de «pays émergent» à «pays développé» - groupe dans lequel figurent notamment les Etats-Unis, la France , ou l’Allemagne - par la compagnie "Financial Times Stock Exchange", une entreprise spécialisée dans le calcul et la diffusion d'indices boursiers. Signe que l’économie de ce pays particulièrement performante, Israël vient de  terminer la première étape en vue d'intégrer l'OCDE, l'organisation qui regroupe les 30 pays les plus développés. Et se voit très prochainement invité à la dernière phase, celle des négociations directes avant son accession définitive. C'est une nouvelle extraordinaire pour le pays, qui se voit ouvrir toutes grandes les portes du club économique le plus select du monde.
Israël aura compléter le processus d'intégration d'ici fin 2009. Rappelons que c'est en Mai 2007 que le Conseil de Ministres de l'OCDE avait invité Israël à rejoindre l'organisation (3).
Autre signe de solidité économique,  le pays continue d’accueillir et absorber, en pourcentage, le plus d'immigrants, malgré toutes les guerres (y compris 1 million de russes et plus de 25000 noirs d'Ethiopie). Il aussi le  plus fort taux d'entrepreneurs du monde, en  particulier pour les femmes et les plus de 55 ans. Même si certains  spécialistes  auront des Même réserves  sur cette analyse, la  crise financière et économique sera sans doute jugulée à moyen terme en Israël.
On se rappellera  surtout de ce qu’a tenu à souligner  le nouveau Premier ministre israélien dans son discours d’investiture à la Knesset  : " La responsabilité, l'unité, et le travail" sont  nos valeurs fondatrices  (4).

Rédigé par Ftouh Souhailpour JSS/

(1) Le chef de la Histadrout , grande centrale syndicale, a salué le nouveau plan présenté par le gouvernement.

(2) En dollars constants de 2008, son PNB se situait en 1948 entre 1 et 2 milliards. Il atteint aujourd’hui 180 milliards. Mis à part les Etats pétroliers, seuls les « dragons » asiatiques ont connu, sur la même période, un développement économique d’une telle ampleur : Singapour passé d’un PNB de 3 à 4 milliards de dollars en 1965, lors de l’indépendance,  à 130 milliards  dans les années 2000 ; ou le Japon, à une échelle beaucoup plus importante et à partir d’un seuil initial beaucoup plus élevé, passé de 32 milliards constants en 1950 à 5000 milliards dans les années 2000.

(3) La croissance israélienne s’est établie à 5,3% pour 2008 (5,2% en 2007, et 5.3% en 2006), alors que celle des 30 pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) pour la même période, était de 2,7% en moyenne.

(4) Benjamin Netanyahu a tenu à souligner "la responsabilité, l'unité, et le travail", en tant que valeurs fondatrices de cette coalition gouvernementale appelée à se mesurer à des défis importants, sécuritaires, sociaux et économiques (Mardi 31 mars 2009, devant la Knesset ,  discours de M. Netanyahu)

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R
les chiffres du PIB prennent en compte les hauts salaires et ils faussent les resultats ....le salaire moyen israelien est de 3900 shekkels brut pour 42 heures ... et les lois de Bibi de son dernier mandat a envoye dans le surendettement beaucoup de gens.Il est grand temps d'arreter de dire que tout va bien. Tout le monde n'habite pas Ramat Gan ..... 
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G
Oh, Yéhoud', je te t'avais pas vu !Shalom !
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G
Ftouh, un jour il faudra vous mettre à produire un travail honnête, mon bon, que le travail soit sacré en Israël, que le plan de relance soit très pertinent, que l'économie tienne plutôt bien dans la débacle mondiale OK, OK OK.Mais concernant l'emploi, votre info n'est pas correcte, si le nombre d'offres augmente, le nombre de destructions d'emplois aussi et donc le chômage augmente, il est prévu pour fin 2009 300 000 chômeurs, soit un taux de 7,9%.Ce qui est plutôt une réussite en ce moment ... et vous auriez pour le préciser plutôt que de laisser croire à vos lecteurs que seule la création d'emplois est présente.Mais flûte, tous vos articles contiennent des vices, c'est lassant et je ne suis pas certain que cela soit très utile.
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Y
" Ftouh Souhailpour "C'est ton correspondant Hindou ??il habite Marionetabad ??
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