Israël "désapointé" par la France et l'Angleterre

Publié le par JSS

Le ministère des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, s'est étonné que des pays puissent encore être «surpris» par les propos du président iranien.

La conférence de Durban II, qui s'est ouverte le jour annuel du souvenir de l'Holocauste, a suscité une vive réaction des autorités israéliennes. Le président Shimon Pérès s'est dit «profondément peiné et indigné» tandis que le ministère des Affaires étrangères israélien jugeait «vraiment très regrettable» que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, «ait cru bon» de rencontrer à Genève Ahmadinejad, «le plus grand négationniste actuel, qui est à la tête d'un pays membre de l'ONU et appelle à la destruction d'un autre pays lui aussi membre l'ONU, le jour de la commémoration de la Shoah».

 

«Il ne se rétracte jamais»

http://www.alliancefr.com/actualite/palmor/yplamor.gifLes critiques israéliennes s'ad­res­sent aussi aux participants de la conférence. Après la rencontre la veille entre Ahmadinejad et le président suisse Hans-Rudolf Merz, Israël a décidé de rappeler son ambassadeur à Berne pour consultation, afin de manifester son «profond mécontentement». Et par la voix d'Ygal Palmor (photo ci-contre), le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'État hébreu a déclaré «être déçu et désapointé par l'attitude étrange de la France et de la Grande-Bretagne. Nous nous attendions à mieux de leur part. Israël espérait qu'ils feraient comme les autres pays civilisés qui ont décidé de ne pas participer à cette conférence qui relève du burlesque».

Le jeu de la chaise vide de certaine sdélégations de l'UE, présents à la conférence n'atténue pas la critique : «Était-ce bien la peine de faire le chemin de Genève pour quitter la salle à la première occasion alors que tout le monde savait ce que le président iranien allait dire ?» a feint de s'interroger Ygal Palmor. «On n'a pas le droit d'être surpris», a-t-il insisté. «Ahmadinejad répète le même discours depuis des années, dans toutes les tribunes qui lui sont offertes. Il ne se rétracte jamais. Cette fois, il le fait sous le couvert de la respectabilité de l'ONU. On peut se demander s'il comprend les ouvertures de dialogues qui lui sont faites, et si elles ne le confortent pas plutôt dans ses positions. Il avait l'occasion d'offrir un visage plus présentable du régime iranien, il ne l'a pas fait.»

Par une coïncidence malheureuse de date, s'ouvraient dans le même temps en Israël les cérémonies annuelles qui commémorent la Shoah, l'extermination de six millions de Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Mardi matin, comme chaque année, les sirènes doivent retentir sur l'ensemble du territoire israélien. Le travail s'interrompt, les gens arrêtent leur voiture ou s'immobilisent pour deux minutes de silence.

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