De la culture israélienne en Egypte
Malgré un début de polémique, le chef d'orchestre israélien Daniel Barenboïm sera bien accueilli en Egypte où il doit donner jeudi un concert exceptionnel. "Nous avons invité ce chef d'orchestre par conviction, car il défend la cause palestinienne et parle de la paix", a déclaré le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, pour répondre à une poignée de détracteurs. Il répliquait à un critique musical connu du quotidien d'opposition Wafd, Amjad Moustapha, selon qui la venue en Egypte du célèbre musicien était "une normalisation sournoise" avec Israël. Malgré un traité de paix signé en 1979 entre les deux pays, l'Egypte et Israël n'ont pas d'échanges au niveau culturel. M. Barenboïm, qui avait renoncé à venir en Egypte en janvier avec son orchestre de jeunes musiciens israéliens et arabes, le West-Eastern Divan Orchestra, en raison de la guerre de Gaza, se produira jeudi à l'Opéra du Caire.
"Tous les musiciens sont prêts à jouer sous sa baguette", a affirmé le directrice de l'orchestre symphonique du Caire, Inas Abed Aldaiem. Le concert est organisé par l'Autriche, en collaboration avec l'Espagne.