Surdité commandée

Publié le par JSS

Il n'y a pas pire sourd ou pire aveugle que celui qui ne veut pas entendre ou voir. C’est un vieux dicton que tout le monde connaît. Nous le connaissons bien nous aussi, et les réactions diverses des journalistes à l'occasion de la guerre contre Gaza de fin 2008 ne créent aucune problèmatique à cet égard.

Que personne n'ait eu connaissance de la façon dont le Hamas utilisait les enfants au lieu d'utiliser de vrais combattants, est tout simplement surprenant, voire improbable, en l'état des nombreuses vidéos et photos qui ont été diffusées sur le sujet. Que personne n'ait vu comment le Hamas utilisait les hôpitaux et les écoles pour y regrouper des civils tout en utilisant ces mêmes sites comme point de lancement de ses missiles, personne n'en a retenu que le nombre de victimes civiles. Que personne n’ait cherché à voir des vrais combattants du Hamas en uniforme, alors qu’indubitablement ces combatrtants existent en réalité, est pour le moins anormal et met en cause les journalistes. Et combien d'autres actes de ce genre tout aussi contraires aux lois de la Guerre, mais surtout apprèciés sereinement pas une Presse pour une fois peu exigeante.

Pendant la guerre, soit, le silence était de règle et d’ailleurs les journalistes n’ étaient admis par aucun des deux adversaires. Mais aujourd’hui la guerre est finie, de nombreux textes, de nombreuses images, de nombreux films circulent qui mettent au jour la vérité. Mais qu'importe ? L'Occident a pris le parti du Hamas ou au moins des terroristes avec une unanimité persévérante qui surprendrait si l'ennemi n'était pas le Juif tant honni à travers les siècles et qui, horreur ! est devenu un Etat politique doté d 'une puissante armée.

Pas dans les premiers jours il est vrai. La Presse des premiers jours -- française en tous cas encensait la patience d’Israel qui avait supporté 8 années d’attaques quotidiennes sur ses villes du Sud avant de se résoudre à engager une guerre. Et puis dès le troisième jour, patatras ! Le voyou Israel apparaît dans les colonnes des journaux avec la notion de « force disproportionnée ». Dès lors, même si l'Histoire ne se répète pas, elle a tendance à reprendre des slogans éculés au cours des siècles mais toujours frais s'agissant de juifs. Car il est bien vrai que les Juifs ont une autre destinée que le commun des mortels et que ce qui n'est plus de mode pour ces derniers le reste encore pour les premiers. Le monde ne s'en étonne même pas, tant il est évident que l'antisémitisme baptisé désormais antisionisme est encore un bon moteur de l'Humanité à tel point que le monde entier sans exception notable -- je dis bien sans exception notable -- trouve tout à fait normal d'échanger un seul soldat israélien prisonnier contre 400 ou davantage prisonniers arabes.

Si le monde en est là, on peut se demander si son raisonnement a été faussé par des faits extérieurs à lui -- par exemple la menace de fermer le robinet du pétrole -- ou si la haine du Juif l'a amené à rejeter toute mesure et tout ordre raisonnable. Dans l'un et l'autre cas sa justification est bien faible et surtout loin des déclarations publiques des Droits de l'Homme et autres simagrées.

Par Gaston Layani (pour découvrir son blog, cliquez ici)

Publié dans Tribune Libre

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