Portrait de Lieberman, le jour de son investiture aux Affaires Etrangères

Publié le par JSS

Plusieurs semaines après les élections, les négociations pour la constitution du futur gouvernement israélien se terminent. Sauf surprise, ce sera le chef du parti Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, qui devrait obtenir le poste de ministre des Affaires étrangères... Le poste qui, dit-on, permet d'acceder  au poste de premier ministre quelques années plus tard. Une figure controversée, qui divise l’opinion en Israël comme ailleurs.
D'ailleurs, bien qu'il n'y connaissent rien en diplomatie (il était il y a encor epeu, videur de boite de nuit), il à bien choisi son nouveau métier. Ce mandat devrait lui permettre pendant les deux ou trois prochaines années, de prouver au moinde qu'il n'est pas raciste pour un shekel. Qu'il souhaite simplement agir avec un main de fer contre ceux qui font tout pour détruire l'Etat d'Israel.
Qualifié mensongèrement de « raciste », ou d' « extrémiste », par la plupart des médias, Avigdor Lieberman n’en est pas moins une figure populaire de la scène politique israélienne. Son succès aux dernières élections en est la preuve. Populiste, il s’est fait connaître par des déclarations dirigées contre les populations arabes et juives anti-sionistes, en particulier celles vivant en Israël. A plusieurs reprises, il crée la polémique en s’attaquant aux représentants communistes siégeant à la Knesset. Il avait notamment proposé d’exécuter les députés arabes israéliens qui coopèrent avec des membres du Hamas. En 2003, il a suggéré que des terroristes palestiniens ayant du sang sur les mains et remis en liberté -dans le cadre d'un échange- soient « noyés dans la mer Morte ».
Lors des dernières élections législatives, il a su séduire une frange de l’électorat, en jouant sur le sentiment de méfiance entretenu par la guerre à Gaza. Une des mesures phares de son programme, consistait, sous le slogan « Sans loyauté, pas de citoyenneté », en l’obligation pour les quelque 7 millions d'israéliens (certains ne parlerons que des arabes israéliens ce qui est complètement faux), de prêter un serment d’allégeance à l’État d’Israël et de le reconnaître comme Etat juif, sous peine de perdre leurs droits civiques.
Originaire de Moldavie, qu’il a quittée en 1978 pour s’installer en Israël, Avigdor Lieberman est présent de longue date dans le paysage politique israélien. En 1979, il adhère d’abord au parti Kach -aujourd’hui interdit-, où il ne restera que quelques mois. Puis il rejoint le Likoud, et, en 1996, sera l’un des artisans de la victoire de Benjamin Nétanyahou, dont il deviendra directeur de cabinet. En 1999, il fonde Israel Beitenou, parti sous la bannière duquel il sera plusieurs fois député et ministre (des Infrastructures, des Transports, puis des Affaires stratégiques). Si ses prises de position en font l’ennemi des Arabes israéliens, il n’est pas non plus apprécié des ultra-nationalistes juifs ni des religieux. Les uns, partisans d’un « Grand Israël », lui reprochent de vouloir partager le pays avec les Palestiniens. Les autres lui reprochent son approche laïque, qui lui fait défendre le mariage civil et la suppression des allocations familiales aux ultra-orthodoxes qui refusent le service militaire. Au cours de sa carrière, Avigdor Lieberman a été plusieurs fois mis en cause dans des affaires de corruption. Il est aujourd’hui accusé d’avoir reçu de l’argent de l’étranger pour financer ses campagnes électorales, et devrait être prochainement interrogé par la police.

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