La libération de Guilad : une question de prix ?

Publié le par JSS

Il y a quelques très longs mois déjà que je participe à ma manière et avec mes moyens à tenter de faire connaitre le devenir de Guilad Shalit, à faire en sorte que son sort ne tombe pas dans les oubliettes du temps, à me battre pour la définition de son journalier en tant qu'otage et non que prisonnier de guerre...

Après presque 3 lourdes années d'emprisonnement pour avoir défendu la nation en tant que soldat comme tant d'autres, il semblerait que le gouvernement israélien se déplace enfin dans la dernière ligne droite pour la franchir vers la libération de Guilad.

Certes les questions quant à cette libération ne manquent pas :

La chose n'aurait-elle pas pu se concrétiser en 2006 ? Quelle raison pour cette éternité d'attente pour Guilad qui, je l'espère, jamais n'a perdu espoir ? Et l'international où était-il ? Et la croix rouge internationale, pourquoi n'a-t-elle pas agi, réagi ? Et le nombre de terroristes libérés : 1000, 1500, 450 ??

Et puis cette question qui revient sans arrêt quant à la justesse d'un compte mathématique de centaines de terroristes avec des attentats, des victimes, du sang juif sur les mains libérés face à un unique soldat d'une armée officielle ...

Quels parents ne seraient pas prêts à tout donner pour que leur propre fils se retrouve à nouveau auprès d'eux et dans des conditions similaires ? Le nombre final de relâchés du côté israélien doit-il réellement avoir un poids dans le coeur d'une mère et d'un père sans nouvelle de leur fils depuis trop de temps ?

Guilad représente bien plus qu'un otage israélien aux mains de terroristes; il est la personnification ( bien malgré lui ) de l'humanisme israélien face à un extrémisme religieux musulman .

Alors, ramener Guilad à " la maison" n'est plus à mes yeux une priorité mais bien une obligation qu'Israël se doit de concrétiser au plus tôt et, quitte à provoquer les foudres de certains, je dirais: peu en importe le prix en prisonniers libérés !

Article rédigé par Marc Lev (Auteur de "Demain ?", éd. Paulo Ramand) -
http://marclev.canalblog.com/

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K
messieurs,cet article devrait vous intéresser :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Opinions»Article<br /> <br /> <br /> Les pour et les contre d'un échange de prisonniers<br /> Par YAACOV LAPPIN 16.03.09<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Imprimer|E-mail|Partager:    <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Une force de dissuasion amoindrie. Des terroristes dangereux remis en liberté, qui se remettront d'emblée à comploter des attaques. Un souffle d'espoir pour les prisonniers sécuritaires encore derrière les barreaux israéliens, qui recevront l'assurance que de futurs enlèvements de soldats de Tsahal viendront les remettre en liberté. Pour l'Etat hébreu, la liste des conséquences négatives d'un échange de prisonnier entre Israël et le Hamas est lourde.<br /> <br />  Le soldat prisonnier du Hamas dans la bande de Gaza depuis juin 2006, Guikad Shalit. Photo: DR , JPost <br /> <br /> Cependant, malgré les dangers que cela représente, Israël doit aller au bout d'un accord d'échange avec le groupe terroriste à Gaza, estiment plusieurs analystes spécialisés dans les domaines de la sécurité et du terrorisme.<br /> "Israël fait tout ce qu'il peut pour libérer les soldats qu'il a envoyés aux frontières pour le défendre", explique le colonel réserviste Anat Berko, basée à l'Institut du contre-terrorisme du centre interdisciplinaire d'Herzliya.<br /> "Ce sont nos soldats", insiste-t-elle, avant d'ajouter : "l'Etat hébreu doit tout de même placer la barre haut pour 'payer le moins possible' la libération de Guilad Shalit."<br /> Pour le général de réserve Yaacov Amidror, mettre fin à l'opération "Plomb durci" avec d'assurer le retour de Shalit a été une grosse erreur. "L'accord [actuel] est un vrai désastre pour Israël", a déploré dimanche ce directeur de programme de l'Institut des Affaires contemporaines au centre de Jérusalem pour les Affaires publiques. "Nous n'aurions jamais du en arriver là." Selon lui, "le cabinet n'a d'autre option aujourd'hui que de valider l'accord. Mais c'est parce qu'il s'est mis lui-même dans l'impasse."<br /> Yoram Schweitzer, directeur du programme sur le terrorisme à l'Institut d'études pour la sécurité nationale de l'Université de Tel-Aviv, estime de son côté que l'échange de prisonnier doit aboutir.<br /> Pour deux raisons : parce que le gouvernement israélien s'est retrouvé sans autre choix que de l'approuver, et parce que la captivité de Shalit est devenue comme une arête en travers de la gorge du pays, qui met à mal tous les efforts de ce dernier pour tenter de conclure un accord de cessez-le-feu avec le Hamas et renforcer ses liens avec le Caire.<br /> "La réponse est donc oui, l'échange doit avoir lieu", indique Shweitzer. Selon lui, d'un point de vue purement analytique, la captivité de Guilad a lié les mains de l'Etat hébreu dans de nombreux domaines. L'ouverture des points de passage avec la bande de Gaza dépendent désormais de la libération de Shalit. Or leur fermeture constituait un moyen de pression efficace pour négocier un accord de trêve.<br /> Pesant les pour et les contre d'un échange de prisonniers, Schweitzer indique que ce dernier viendra remonter le moral du Hamas. Le groupe pourra alors s'autoriser à crier "victoire", affaiblissant du même coup le Fatah. Même si, précise-t-il, la libération de centaines d'hommes du Hamas ne jouera pas dans l'équilibre des pouvoirs de la région. Quant aux relations avec l'Egypte, la captivité de Shalit a également fait des dégâts.<br /> Les négociations de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël sous l'égide du Caire ont été très affectées par les tensions entourant le dossier Shalit, confie Shweitzer, et les relations entre Israël et l'Egypte se sont même détériorées.<br /> Concernant les aspects positifs de l'échange avec le Hamas, les futurs soldats israéliens - et leurs parents - auront l'assurance que leur gouvernement est prêt à faire tout le nécessaire pour sécuriser leur libération s'ils venaient à être capturés. A<br /> insi selon Schweitzer, la libération de Shalit devrait-elle profiter à la cohésion sociale du pays, et motiver les jeunes à s'engager dans l'armée.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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J
Tu ne fais que dire ce que beaucoup de gens pensent ! !D'autant plus que rien ne prouve qu'il soit encore en vie , il est diabétique .Chaque prisonnier négocié par le Hamas est une victoire de plus pour le camp de la haine .Le prochain gouvernement devra revoir sa tactique .
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Y
Je vais prendre le risque de me montrer politiquement incorrect, et aller à contre-courant de l'article que je viens de lire. J'ai moi aussi une famille, et je me trouve devant un gros dilemme. Je ne veux pas qu'ils soient victimes de terroristes. La prison a pour vocation d'enfermer les gens dangereux, et proteger ainsi la Société du danger qu'ils représentent. On va libérer 450, 600, 1000, ou 1400? Tous les chiffres circulent. Ces gens ont grandi dans la haine, et ruminent cette haine du fond de leurs prisons, et certains ne se sont JAMAIS repentis. On oublie trop vite les promesses faites à propos de Samir Kuntar (il était inoffensif, repenti...). Je lui suis reconnaissant de se rappeler à notre bon souvenir. On parle de prisonniers qui ont du sang sur les mains, et qui sont aptes à recommencer. Que se passera-t-il si UN SEUL d'entre eux commettait un attentat-suicide, et fauchait la vie d'enfants ou de femmes dans un bus. Concrètement, 20 morts innocents? Est-ce un chiffre ACCEPTABLE?? Un soldat se bat pour son pays, et doit être prêt au sacrifice suprême. Beaucoup de familles gardent le silence avec dignité, et les familles de victimes du terrorisme sont en ce moment réduites au silence médiatique. Libérer les terroristes avec un fort prix, c'est encourager d'autres kidnappings. Les organisations terroristes feront tout pour enlever d'autres soldats, sachant qu'Israel est prêt à en payer le PRIX FORT. En libérant ces terroristes, on fait passer un nouveau message: Israel n'est pas assez fort pour appliquer les sentences, et tout criminel est libérable au prochain kidnapping... La solidarité entre terroristes est qu'on va encourager d'autres attentats, et la mort de CIVILS innocents, puisque de toutes façons on les libère assez vite. Ces gens sont ensuite indemnisés à leur retour, et sont en plus accueillis en héros parmi les leurs. Au final, on est perdants sur toute la ligne. NON, je ne veux pas d'une libération à tout prix. Je veux d'une libération HEROIQUE dont nous sommes capables comme ce fut le cas à Entebbe. Le gouvernement nous doit des comptes parcequ'il a interrompu l'opération Plomb Durci AVANT de faire plier le Hamas. A ce moment, il avait toutes les cartes en main pour EXIGER la restitution de Shalit. Comme pour la guerre du Liban II, on est partis sans vaincre. Comme le Hezbollah pour Goldwasser et  le Hamas exige à nouveau le prix fort avec Shalit. Comme des imbéciles, on acquiesse, et les prix montent pour le pauvre malheureux prochain soldat. Même le système boursier a refusé une inflation galopante, et pour ce qui nous concerne, la raison doit prendre le dessus. 1 prisonnier du Hamas contre 1 prisonnier des notres (Guilad Shalit), et pas plus !
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