"Vous voulez Barak à la défense? Votez travailliste!"

Le dirigeant du parti travailliste Ehoud Barak a admis lundi qu'il ne serait pas l'un de ceux qui formeront le prochain gouvernement.

"Cela signifie que Kadima et le Likoud sont dans une course en face à face mais ce n'est pas important. Si le parti travailliste n'obtient pas ses vingt mandats, je ne pourrai pas continuer d'être ministre de la Défense", a-t-il expliqué.
Lors de l'opération Plomb durci, la cote de popularité de Barak a remonté en tant que ministre de la Défense. Dans les quartiers généraux du parti, les militants s'efforcent d'expliquer aux électeurs et aux journalistes pourquoi c'est une erreur de voter Kadima.

"Un tiers des membres de Kadima retourneront vers le Likoud après les élections si le Likoud l'emporte. Kadima fait croire qu'il contrôle de nouveau la situation mais c'est faux", expliquent-ils.

Ces derniers mois, des volontaires ont appelé 400 000 personnes qui ont voté pour le parti travailliste ces douze dernières années.
Ayelet Nahmias Verbin, directrice de la communication du parti, explique que depuis 1992, c'est la campagne la plus étrange sur laquelle elle ait travaillé. "Nous avons au téléphone des gens qui hésitent entre Barak et Netanyahou et même entre Avigdor Lieberman [Israël Beitenou] et le Meretz. Ce n'est pas facile de convaincre ces gens qui se tâtent entre des partis qui n'ont rien de commun", dit-elle.

De nombreuses personnes se seraient montrées inquiètes face à Lieberman et au fait que Barak ne veuille pas coopérer avec son parti.

"Barak a bien dit que Lieberman n'était pas sa tasse de thé et qu'il n'acceptait pas son point de vue raciste et antidémocratique. Mais ce n'est pas le genre de Barak de commander les gens durant sa campagne", ajoute-t-elle en précisant : "Les gens doivent comprendre que ces élections sont cruciales parce que le Premier ministre élu devra gérer une combinaison inédite de crise économique et de menace nucléaire iranienne".