La France seule contre le Pays de l'Iranium : Mais à quel prix ?
Alors que l’Amérique d’Obama laisse faire et souhaite même le dialogue à tout prix avec Iran nucléarisé, Nicolas Sarkozy, s’est montré exemplaire dans sa fermeté face à la tyrannie iranienne.
Le président français a prôné, le 24 septembre 2009, à l’ONU à New York "des sanctions massives dans les domaines financier et énergétique" à l’encontre de l’Iran s’il continue à vouloir se doter de l’arme nucléaire, comme Paris l’en accuse.
Lors d'une réunion de Conseil de sécurité de l'ONU Nicolas Sarkozy a appelé à prendre des mesures immédiates contre l'Iran. Le président français, a estimé que le monde attend, sur le problème du dossier iranien, des réactions appropriées du Conseil de sécurité. Affirmant aussi que l'Iran continue, au vu et au su de tous, à violer les résolutions de l'ONU, Sarkozy a rappelé que la communauté internationale attendait en vain depuis 2005 une réponse à ses appels au dialogue avec Téhéran, et que durant cette période, le régime des ayatollahs n'avait cessé de poursuivre son enrichissement d'uranium tout en augmentant régulièrement le nombre de ses centrifugeuses.
En prenant la parole lors de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Sarkozy avait affirmé que les Iraniens "commettraient une tragique erreur" en "misant sur la passivité de la communauté internationale pour poursuivre leur programme nucléaire militaire".
« Nous ne laisserons pas l'Iran imposer le fait accompli, il faut "empêcher une catastrophe » a crié le président dans la salle du Conseil de sécurité. "Que faisons-nous? Quelles conclusions en tirons-nous? Il y a un moment où les faits sont têtus et où il faudra prendre des décisions », a-t-il poursuivi
Selon Sarkozy, "l'Iran accumule les centrifugeuses et l'uranium enrichi. Il n'en a aucun besoin" et "développe son arsenal balistique qui menace déjà l'Europe, y compris la Russie".
"Je comprends parfaitement les positions différentes des uns et des autres mais tous, nous pouvons être menacés, un jour, par un voisin qui se doterait de l'arme nucléaire", a également affirmé M. Sarkozy.
L'Iran "menace de rayer de la carte un Etat membre des Nations unies tout en niant l'Holocauste", poursuit le président français, en allusion à Israël.
Ces déclarations de Nicolas Sarkozy ont été lancées lors du sommet du Conseil de sécurité sur le désarmement et la non-prolifération nucléaire.
Le chef de l'Etat français a ensuite évoqué les appels d'Ahmadinejad à effacer un pays de la carte du monde. Nicolas Sarkozy a alors questionné directement les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité en leur demandant : "Que faisons-nous à ce propos ?"
La fermeté de Nicolas Sarkozy face au Pays de l'Iranium contraste avec la politique d'"appeasement" pratiquée avec l’administration Obama qui refuse de fixer un délai pour ses futurs engagements avec l’Iran. Obama refuse de fixer une date butoir aux discussions avec l'Iran. Il veut prolonger ces pourparlers indéfiniment, ce qui permettra à la menace atomique iranienne de se concrétiser.
L’hésitation et la mollesse de l’administration Obama risque aussi de ridiculiser la position de la France, car la tyrannie iranienne est entrain non seulement de gagner le temps mais aussi d’exercer progressivement un nouveau type d’intimidation sur la France .
Mahmoud Ahmadinejad a commencé d’abord à s’attaquer au président Sarkozy. Il a déclaré le 22 septembre dernier, dans une interview pour France 2, que «le peuple français méritait mieux que ses dirigeants actuels»
Dans l’interview, le dictateur iranien semble aussi vouloir jouer avec le moral des français concernant le dossier sensible qu’il va probablement utilisé dans les semaines prochaines contre la France ; celui de l’otage française Clothilde Reiss.
Clotilde Reiss - qui ne peut quitter Téhéran depuis les manifestations qui ont suivi la réélection d'Ahmadinejad- reste confinée à l'ambassade de France à Téhéran, dans l'incertitude quant à la date de son retour dans l'Hexagone. Libérée sous caution le 16 août, après 45 jours de détention à Evin, au nord de la capitale iranienne, la jeune universitaire attend, officiellement, le verdict de son procès.
« Il y a, en France également, des prisonniers iraniens détenus depuis longtemps, et qui ont aussi des familles » a déclaré le président iranien, brandissant ainsi un nouveau chantage entre l'étudiante française Clotilde Reiss et Ali Vakili Rad, l'assassin de Chapour Bakhtiar, ancien Premier ministre du Shah d'Iran.
Dés le début il était clair que l’arrestation et l’emprisonnement de Clotilde Reiss étaient des mesures d’intimidations contre la France. Clotilde Reiss, l’otage de Téhéran, est accusée d’espionnage pour avoir pris des photos avec son téléphone portable et envoyé un email. Elle risque de retourner dans une geôle de Téhéran tant que Paris ne changera pas sa position sur le dossier nucléaire iranien et ne rassurera pas l’Iran sur son attitude en cas de conflit armé.
Clotilde Reiss hébergée à l'ambassade, va être utilisée comme une nouvelle carte d’intimidation contre Paris qui compte désormais deux otages chez les intégristes ; Clotilde Reiss mais il y’a aussi la franco-iranienne Nazak Afshar, qui attend son verdict, après son arrestation lors des manifestations de juin dernier en Iran.
Le troisième otage français, dont on parle moins, c’est aussi Guilad Shalit. Soldat de Tsahal et citoyen français, il est l’otage du Hamas depuis trois ans. Lui aussi il sera au cœur de ce chantage perse exercée contre Nicolas Sarkozy.
Il faut reconnaître ici que les mollahs, dépourvus du moindre sentiment d’humanité, sont très doués à marchander sur la vie de leurs otages .La France et Israël seront tous les deux affrontés aux exigences de plus en plus exorbitantes par ceux qui jouent cette carte maîtresse entre les geôles de Téhéran et Gaza.
Ftouh Souhail