Shalit 3 ans et 69% des israéliens qui perdent patience!
Le refus du mouvement terroriste palestinien Hamas, « de permettre au soldat Shalit de communiquer avec l’extérieur est cruel, inhumain et peut être assimilé à une torture », s’est indigné l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué à l’occasion du troisième anniversaire de l’enlèvement du soldat. « Les autorités du Hamas sont tenues de par les lois de la guerre de permettre à Shalit de correspondre avec sa famille.
Mais durant ses trois ans de captivité elles n’ont transmis que trois lettres et un enregistrement vocal, interdisant des visites du CICR ou des proches », souligne l’association, ajoutant que le Hamas n’avait « aucune excuse pour avoir coupé Shalit de sa famille et du monde extérieur ». Pourquoi pas ? Cette organisation, jusqu’à présent classée dans la catégorie des mouvements terroristes, pourrait être tentée de gagner un peu de respectabilité au plan international.
Par ailleurs, un sondage publié jeudi révèle que plus des deux tiers des israéliens sont favorables, contrairement à Jérusalem, à la libération de Palestiniens, même s’ils ont commis des attentats meurtriers, en échange du soldat Gilad Shalit. Au total, 69 % des personnes interrogées sont d’accord pour un tel échange, 28 % sont contre, et 8 % sans opinion, selon cette enquête d’opinion publiée sur le site Ynet du quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. Shalit, qui détient aussi la nationalité française, a été enlevé le 25 juin 2006 par des groupes armés palestiniens, dont la branche armée du Hamas, qui avaient mené une opération de commando en territoire israélien, en bordure de Gaza. Israël et le Hamas se sont rejeté la responsabilité de l’échec des négociations menées par l’intermédiaire de l’Egypte pour un échange de Shalit contre des centaines de prisonniers palestiniens. Le dernier round de discussions s’était tenu en mars, avant l’entrée en fonctions du gouvernement conservateur de Benyamin Netanyahou, le 1er avril.
Bien qu’Israël refuse le statut de prisonnier de guerre à des activistes palestiniens arrêtés, le CICR est autorisé à les rencontrer en prison, et ils peuvent recevoir les visites de leurs avocats et de leurs parents proches, même si ces derniers, lorsqu’ils habitent la bande de Gaza, ont le plus grand mal à franchir les barrages du blocus actuellement en vigueur. Bref, une situation bien compliquée que celle du soldat Shalit, otage d’un conflit qui semble bien loin d’être réglé.