Du désenchantement à la haine: la nakba et ses désillusions...

Publié le par JSS

http://www.pchrgaza.org/images/posters/nakba.JPGPar Sacha

La « nakba » est la clé de voûte du discours de victimisation palestinien et, plus généralement, le point central de la propagande anti-israélienne. Pour cela, il faut construire une mythologie, un imaginaire, une dramatisation, et substituer le capital de compassion pour les Juifs victimes des rafles nazies et de l'Holocauste, par une accusation exclusive contre l'identité culturelle juive incarnée par Israel.
Ce pays serait fondé sur une faute originelle : l'expulsion concertée et brutale des Arabes de Palestine. Cela permet de faire passer un Etat tout à fait légal et légitime pour une erreur historique en situation d'illégalité.
La « nakba », c'est le mot passe-partout qui est censé tout dire... Même ce que ces avocats n'auraient peut-être pas souhaité révéler...

La vengeance comme commémoration
Le constat d'un nationalisme palestinien inventé de facto dans les années 1960 ne suffit pas pour comprendre totalement la mystification qui existe autour de la « nakba ». en premier lieu parce que le terme nationalisme est compris dans le sens d'autodétermination territoriale, un peu à la façon dont les nationalités ont fait valoir leurs revendications dans l'Europe des monarchies au 19e siècle. Et la nation arabe ? Se définit-il comme la « nation française » ? Quelle est alors la place du fait islamique dans son émergence ?
La « nakba » serait, ainsi l'affirme la légende, née sur les cendres des villages et des oliviers arabes détruits par les Juifs le 14 mai 1948. 14 mai ? 15 mai ? La fuite des arabes de Palestine ?
Le 14 mai, c'est le jour de la Déclaration d'indépendance d'Israel, et le 15 mai le jour de l'invasion par les armées arabes des régions où vivent les Juifs. Donc la « catastrophe » ne peut donc désigner la prétendue « expulsion », mais renvoie explicitement à la déclaration d'indépendance israélienne en tant que telle. Et le 15 mai peut être vue comme une « catastrophe », puisque l'invasion arabe signifie leur rejet catégorique de la résolution de l'ONU et leur abandon définitif de l'idée d'un Etat palestinien, qui n'est qu'un brouillon de fond de tiroir d'une quelconque chancellerie...
Mais aucunement une « expulsion » volontariste. Certes, la date serait symbolique. Elle est avant tout symptomatique de la vision de la création d'Israel comme un affront contre l'honneur arabe qui ne pourrait être lavé que par le génocide de l'ennemi juif : ainsi l'enseignent les manuels scolaires aux enfants palestiniens :
« La libération de la Palestine se fera pour eux dans un grand bain de sang. »

L'échec de la modernité arabe
Aisni, le « nationalisme » arabe croit voir dans le sionisme la marque de son échec, et l'échec de la renaissance arabe, la « nahda ».
http://www.gaza.ch/POSTERS04/nakbaSilhouettesA3FR.gifLa nahda est généralement définit comme un mouvement de renaissance religieuse et politique arabe. Or il est difficile d'en préciser le début, dans la mesure où la perception d'un recul culturel de l'islam est ressenti dès le 17e (échec du siège de Vienne par les Turcs, défaite navale de Lépante). L'histoire islamique était vécue comme une succession d'expansion : en direction de l'Europe, en direction de l'Afrique, de l'Asie orientale.
Or, l'essor technique et culturel européen est vu comme la raison de la neutralisation de l'espace arabo-islamique, en particulier au nom de la lutte contre la piraterie et l'esclavagisme (Algérie, Zanzibar,...), amenuisement géographique (perte de l'Espagne, de l'Afrique du Nord, de l'Inde, des Balkans,...).
Quels sont les fondements de ce qui est appréhendé comme une supériorité de l'occident ? La rationalité, la libéralisation, les réformes politiques, dont les effets se mesurent à travers les acquis technologiques (imprimerie, navires, chemin de fer, armement,...)
Constatant l'échec du monde musulman, le penseur Muhammad Abduh considère que le principe clé d'un retour en force de l'islam arabe est l'unité (tawhid), principe métaphysique (l'unité divine comme seul élément de son essence) qu'il applique à la réalité religieuse et politique (unification politique par la religion islamique standardisée).
La renaissance de la langue arabe, notamment chez les intellectuels chrétiens, s'accompagne d'une appel à la refondation identitaire, qui selon les tendances, mettra l'accent, soit sur l'arabité, soit sur l'islam comme facteur d'identification et d'unification.

Nationalisme ou islamisme
La première branche est celle d'où émergera le panarabisme. Elle trouve en Boutros al Boustani son promoteur à partir des années 1860. Il fonde ainsi la première société littéraire du monde arabe moderne dont la devise caractérise la subordination de la langue à la renaissance nationaliste, à la fois politique et religieuse : houb al watan min al iman (l'amour de la patrie et de la foi).
La solidarité culturelle arabe (djinsiya) et le sentiment patriotique (wataniya) deviennent les piliers d'un renouveau qui cherche à combiner la dimension étatique de la modernité européenne et reconversion de l'umma dans un ensemble culturel arabe détaché de la religion.
Dans cette perspective mimétique, il encourage le nationalisme sécularisé à l'européenne, même s'il n'ignore pas l'héritage islamique. C'est sous cet horizon qu'est fondée la première école nationale (al madrassa al wataniya) destinée à créer une nouvelle génération d'individus participant à la revivification du patriotisme arabe. On retrouvera chez les fondateurs du parti Baath des éléments de la pensée nationaliste héritée de la « nahda ».
Cette renaissance de l'arabe comme langue culturelle devient aussi une renaissance par opposition. Ainsi, Abdal Rahman al Qawaqibi sera le représentant d'une opposition radicale à la main-mise ottomane sur l'islam, convaincu d'une supériorité des Arabes sur les autres musulmans. La promotion d'un califat exclusivement arabe le range parmi l'autre branche née de la confrontation de l'islam à la modernité, celle de la salafiya, c'est-à-dire la promotion d'un islam radical, purifié des ajouts culturels non-islamiques (dûs à la conquête), et qui permetterait de hâter la domination islamique mondiale. Cette branche est marquée par le ressentiment, le sentiment d'infériorité dû aux défaites face au monde non musulman. La restauration n'est plus alors culturelle mais théologico-politique et orientée vers le retour à l'esprit de conquête. Nous trouvons aujourd'hui dans le Hamas ou les frères musulmans les représentants fidèles de ce courant.poster nakba 60 ans L'initiateur du courant salafiste est alAfghani, c'est alim d'origine pachto qui soutient que le retour en force des pays musulmans doit se faire par une réforme religieuse, en particulier par un recentrement exclusif du croyant sur le seul Quran. Si certains historiens pensent que sous l'influence des méthodes historiques occidentales (alAfghani s'est rendu à Paris, engageant une polémique avec Ernest Renan qui opposait l'esprit de progrès, incarné par la science à l'esprit de soumission du fanatisme, (incarné par l'islam) alAfghani aurait pensé introduire un regard critique dans l'islam, il reste que son objectif est double : restaurer l'unité originelle de l'umma et restaurer la capacité oligarchique de l'islam : « Un siècle et demi après la révélation coranique, les Arabes devinrent les maîtres de leur monde et dépassèrent toutes les nations de la terre. » En ce sens, la salafiya est un fondementalisme à vocation militariste et discriminatoire : réinstaurer la fonction de commandement des Musulmans, et à leur tête des Arabes.
Cette période d'appel à la renaissance arabe est très proche de celui des nationalités que connut au début du 19e l'Empire Ottoman en particulier dans les Balkans (indépendance de la Grèce en 1830,...). Ce qu'on appelle tanzimat est la version étatique et constitutionaliste de l'esprit nationaliste, au sein de l'Empire ottoman dont le repli définitif culminera avec la conquête britannique du Proche-Orient lors de la 1re Guerre Mondiale. L'introduction d'un système pédagogique calqué sur le modèle occidental est une des marques les plus patentes de cette ère de réforme, dont les fondements seront repris par le kémalisme.
La « nahda » est vécu, ressentie, comprise et défendue essentiellement comme une réaction d'hostilité et de compensation face à l'essor occidental. La confrontation à la modernité représentait certainement pour les intellectuels arabes ou musulmans l'occasion de réformer les autorités en place, mais elle reste confrontée à sa propre contradiction : sa dimension réactionnaire. Il est un ressentiment associé à un désir de vengeance de l'honneur nationale.
C'est dans le contexte de la Première Guerre Mondiale que semble advenir la possibilité pour les Arabes de restaurer leur unité politique et religieuse. Or l'instauration des mandats britannique va constituer pour le monde arabe la véritable « catastrophe ».

La trahison de Lawrence d'Arabie : la nakba comme humiliation
Tout le monde connaît Lawrence d'Arabie, aventurier britannique qui parvient à devenir l'allié des arabes du Hedjaz et à les convaincre de se soulever contre l'Empire Ottoman.
Pour mieux comprendre la politique britannique qui consiste à exploiter le ressentiment arabe, il convient de rappeler
http://www.cpcml.ca/images2008/080510NakbaTO3.jpg1- que l'enjeu pour Albion est de maintenir la vice-royauté des Indes dans le giron colonial britannique. Pour cela, la sécurisation des voies maritimes entre la Grande Bretagne et l'Inde est essentielle et passe par des alliances avec les monarques du Golfe (qui n'avaient pas de pétrole à cette époque...), l'occupation d'Aden, et de l'Egypte (depuis 1882)....
2- que le projet arabe est de restauter une unité politique et religieuse qui reste fondamentalement imaginaire puisque le système politique musulman s'est rapidement scindé entre sunnites, partisans de Muawiya, chiites, partisan du califat légitimiste, et les kharijites, qui ne veulent ni l'un ni l'autre.
La famille hachémite (celle du roi actuel de Jordanie) est censée être en lignage direct avec le clan du prophète. Ce qui est source de prestige et de légitimité. Ils sont au 19e et jusqu'au début du 20e siècle les gardiens des lieux saints de l'islam, la Mecque et Medine, c'est-à-dire le Hedjaz, région montagneuse située à l'Est de l'actuelle Arabie Saoudite entre le Yemen et la Jordanie, en bordure de la Mer rouge. C'est d'eux que les Britanniques espèrent un soutien contre les Ottomans, alliés de l'Allemagne.
En parallèle des négociations entre Britanniques et Arabes hedjaziens se jouent au coeur de l'Arabie un projet d'unification religieuse et politique concurrent : Ibn Sa'ud et le wahhabisme. Ce qu'on appelle wahhabisme est une doctrine théologico politique née dans la péninsule arabique au 18e siècle qui propose une mise en question radicale de l'islam tel qu'il s'est constitué depuis ses premiers siècles avec les écoles juridiques. Il impose une lecteure fondamentaliste, rigoriste, littérale et concrète du coran (si bien qu'il est d'emblée perçu comme une menace pour le califat légitimiste ottoman et les tribus bédouines seront dispersées au 18e). La doctrine fondamentaliste (et l'assemblée de ses représentants, la shura des ulama) permet la réunification des tribus du déserts en l'orientant vers l'établissement d'un ordre religieux englobant le politique. C'est la conquête de l'Arabie par les Saoudiens, et en particulier la conquête du Hedjaz, qui s'achèvera dans les années 1920, et dont aujourd'hui encore on en trouve les effets (mur d'apartheid entre Arabie et Yemen, financement du jihad mondial,...)
Deux projets de reconquête sont donc concurrents : l'un vise l'empire ottoman avec l'appui britannique, l'autre la conquête de légitimité par la conquête de la Mecque avec l'appui britannique puis américain (les découvertes de champs pétrolifères vont jouer un rôle croissant dans le soutien aux saoudiens). A ces deux projets, on peut ajouter la situation de l'Egypte, occupée depuis 1882 par les Britanniques et soucieuse de recouvrer son indépendance et d'obtenir une situation de dominant.
En d'autres termes, à la veille de la défaite de l'Empire Ottoman, le monde arabe est traversé par des tendances multiples, contraires, sous l'égide du même principe de restauration de la domination islamique, mais avec des moyens différents: promotion nationale et leadership culturel sur les autres pays pour l'Egypte, fondamentalisme religieux et mimétisme par rapport à la conquête de l'Arabie par le prophète chez les saoudiens, et légitimisme et réunification nationaliste pour les hachémites.

http://img.dailymail.co.uk/i/pix/2008/05_04/NakbaDay2EPA_468x356.jpgLe tournant 1920 : la nakba arabe
Contrairement à une idée répandue, incorrecte, imprécise et idéologique, le monde arabe n'a pas vécu une catastrophe en 1948 avec la création d'Israel (ou selon les variantes, l'expulsion d'arabes etc). Provocation ? Non, ce sont les propres mots du père du nationalisme palestinien :
« Les annales arabes ont laissé pour l'année 1920 le nom maudit de nakba: c'est pour cela qu'elle est appelée année de la catastrophe  »
L'historien arabe George Antonius évoque « l'année 1920 comme l'année de la nakba » dans son ouvrage le Réveil arabe. Nous ne sommes pas en 1949, mais près de 11 ans avant l'indépendance juive en Israel : en 1937. C'est donc hors du contexte d'une éventuelle expulsion ou d'un Etat juif que le concept politique de « nakba » est non seulement théorisé, mais il est employé dans le sens précis d'une perte d'indépendance.
La « nakba » véritable est la perception par le monde arabe d'une privation d'indépendance et d'une trahison occidentale suite à la déroute de l'Empire Ottoman avec le soutien arabe.
Nous sommes donc loin de tout l'armada médiatique autour de la « commémoration » d'un non-événement.
Aucune revendication politique palestinienne chez Antonius, aucune réclamation d'un Etat palestinien. Non, uniquement la « catastrophe » dûe à la séparation du Levant en entités séparées entre puissances mandataires. C'est l'échec de l'unité mythique (les premiers temps de la conquête musulmane) et l'humiliante infantilisation provoquée par les mandats justifiés au nom de l'impréparation des peuples arabes à pouvoir se doter de leur propre autonomie.
Pour rappel, le père du nationalisme palestinien n'est pas palestinien, c'est un chrétien libano-égyptien ayant vécu quelques années en Palestine sous domination britannique, en tant que représentant local fidèle, c'est-à-dire comme pur produit du colonialisme britannique.
Les accords Sykes-Picot révélés par Lénine lors de sa prise de pouvoir étaient des accords censés restés secrets destinés à attribuer aux Britanniques l'espace stratégique du Proche-Orient (garantissant le contrôle de l'accès aux Indes) et aux Français des compensations héritées du rôle traditionnel depuis François Ier de protecteurs et garant des chrétiens rattachés à Rome. Duplicité britannique, puisqu'en parallèle ils offrent aux Hachémites un grand royaume arabe du Yemen aux montagnes de Cilicie. Indécision puisqu'il faudra l'offensive de Fayçal contre Damas pour engager une véritable décision française d'occuper la Syrie et le Liban.
C'est contre cette domination extérieure renouvellée, mais cette fois-ci non musulmane, donc sans une apparence de légitimité, que se cristallise le nationalisme arabe, et ce jusqu'à la crise de Suez. L'alternance entre affirmation de l'unité arabe par les Egyptiens (création de la Ligue arabe, de la République Arabe Unie...) et jeux de division (soutien egyptien aux républicains yéménites contre les religieux soutenus par les saoudiens, élimination des forces nasseristes en syrie,...) se comprend comme les différentes tentatives de leadership arabes. Alors que se termine la seconde guerre mondiale et que les Français puis les Britanniques se voient contraints d'accorder l'indépendance aux Etats arabes, la création d'Israel est perçu comme l'ultime tentative occidentale de maintenir sa position de force dans la région. C'est dans ce contexte précis que le recyclage du concept de « nakba » doit être compris.

http://loyalopposition.files.wordpress.com/2008/04/mufti-cover.jpgL'affront juif : le recyclage à des fins génocidaires
Ami du mufit al Husseini, qui rappelons-le, participa à la création d'une section musulmane dans les Waffen SS, ami du cercle d'or, réseau fasciste irakien autour de Rachid ali al Qaylani, George Antonius n'est pas palestinien, nous l'avons rappelé, et même un des fondateurs de l'OLP, Shukeyri déclare qu'il n'y a rien d'autre qu'une Syrie du Sud.
Le mythe du palestinisme est la version stratégique de la reconquête arabe contre l'occident. C'est-à-dire dans des termes compréhensibles par l'Occident. C'est l'application consciencieuse du principe d'autodétermination érigé par le président Wilson en 1919 au rang de règle du droit international.
La « nakba » recyclée pour 1948, c'est le second échec de la restauration unitaire arabe, et non l'échec de l'identité palestinienne. Pourquoi les Arabes de « Cisjordanie » n'auraient-ils pas alors réclamé leurs « droits inaliénables à l'autodétermination » auprès de l'ONU qui n'a d'autre vocation que de se faire l'écho et le réceptacle des plaintes anti-israéliennes.
La « nakba » est donc en réalité un recyclage conceptuel reconfiguré à partir de la création d'Israel dans un pathos différent. En 1920, c'est la catastrophe, la privation de l'unité, mais face à un ennemi plus puissant technologiquement et militairement. En 1948, c'est l'humiliation, face à un ennemi plus faible militairement, face à un ennemi réduit pendant des siècles à une état de soumission et de servitude. C'est un affront, le refus de voir dans l'inférieur son égal, c'est l'humiliation de voir celui qui était réduit à un néant, ne demandant qu'à exister, devenir un adversaire qui acquiert seul sa dignité et sa souveraineté.
Quitte à réinventer l'histoire, en niant des siècles d'histoire juive, quitte à pratiquer une propagande xénophobe aggressive, la « nakba » doit impérativement entrenir l'outrance et la réactivité : la restauration de la supériorité islamique.
La thématique de la privation de la terre est ridicule. Car l'amélioration considérable du niveau de vie des populations arabes en Israel depuis l'arrivée des pionniers sionistes est tout le contraire d'une catastrophe. De même la pseudo-statistique prétendant que 84% de l'ensemble des Arabes de Palestine ont été expulsés (entendez des régions contrôlées par les Juifs) cela signifie que les 16% restant couvrent autant les Arabes restés en Israel que ceux de « Cisjordanie »... C'est avouer que soit la « Cisjordanie » était sous-peuplée, et donc que les sionistes n'ont pas « volé » des terres pour la bonne raison qu'elles étaient inoccupées, soit que la population arabe de « Cisjordanie » est essentiellement une population immigrée des autres régions arabes (Syrie...) attirée par l'essor apporté par le sionisme...
L'enjeu de la « nakba » est la privation de la mémoire juive, la négation de la souffrance et la dépersonnalisation par l'outrance. Les médias nous disent avec complaisance qu'il y a une « catastrophe », un « ghetto » à Gaza, nous radotent depuis des dizaines d'années que les juifs prérarent (?!??) une nouveau « génocide », que les palestiniens visent dans des « camps de concentration », etc.
Un ignoble chantage fondé sur la reprise et la déformation du lexique lié à l'anéntissement du judaïsme européen (1 Juif sur trois dans le monde est décédé lors de la Shoah) qui est ramené à une concurrence mémorielle douteuse et à une nazification fallacieuse de l'être juif. C'est surtout une dénégation radicale et une relativisation des souffrances de la Shoah (et que partagent les Roms, les tsiganes,...), qui se trouvent réduites à des simples jeux verbaux... Parler de ghetto ou d'holocauste, c'est mentir, c'est faire du chantage : telle est la vision du monde que diffusent à grande échelle les médias arabes, relayés par les mouvements dits pro-palestiniens.
http://electronicintifada.net/artman2/uploads/2/080520-nakba-bahour.jpgL'outrance vise à susciter le discrédit sur ce qui restera une entreprise systématique de destruction d'un peuple par simple appartenance ontologique (ce qui ne relève pas de la même catégorie que l'ensemble des victimes tuées lors des conflits) dont les preuves sont indiscutables. Les ouvrir à discussion, c'est déjà faire preuve de négationnisme. Et inverser la logique impérialiste en engageant une guerre infini contre un pays légitime. Tant que subsiste cet esprit de revanche, aucune paix ne pourra survenir au Proche-Orient, quelques soient les frontières d'Israel.
Or, pour rappeler que 1948 n'est en rien une catastrophe, si ce n'est par propagande antijuive, on lira avec profit ce que le grand-père d'Hafez el Assad écrit en 1936 :
« Ces braves Juifs ont apporté la civilisation et la paix aux Arabes musulmans, et ils ont dispersé l’or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque, et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les Musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n’ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes… Ainsi un noir destin attend les Juifs et d’autres minorités au cas où les mandats seront annulés, et où la Syrie musulmane sera unifiée avec la Palestine musulmane »…
Quelques années auparavant, l'émir Fayçal déclarait à Félix Frankfurter :
« Le mouvement juif est national et non impérialiste et notre mouvement également est national et non impérialiste. Il y a en Palestine assez de place pour les deux peuples. Je crois que chacun des deux peuples a besoin du soutien de l'autre pour arriver à un véritable succès (...) J'envisage avec confiance un avenir dans lequel nous nous aiderons mutuellement, afin que les pays auxquels nous portons chacun un vif intérêt puissent à nouveau reprendre leur place au sein de la communauté des nations civilisées du monde". »
Finalement, la « nakba » des arabes ce n'est pas la privation de liberté, c'est l'enfermement idéologique qui les empêche d'y accéder !

Excellent article rédigé par Sacha pour le Blog JSS (Visitez le blog de Sacha en cliquant sur son nom)

Publié dans Tribune Libre

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Y
Gérard (Joe) t'as fini de déconner!!<br /> tu vas encore te faire virer d' içi comme tu l ' as été de Houmous<br /> <br /> malgré ton usage de Proxy on te repèrera toujours
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J
Shalom,Je tiens à m'excuser pour la merde que je suis venue répandre sur votre blog. Je n'ai pas nécessairement votre avis sur la question, mais je ne devrais pas venir insulter les Juifs comme un handicapé cérébral. Veuillez donc pardonner mes excès de ces dernières semaines. Je m'en excuse et le regrette sincèrement.Joe
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J
"Engranger le pactole" .<br />  <br /> La Paix est déjà un trésor en soi !<br />  <br /> Je ne vous suis pas , sur ce point en tout cas , Mr Chaibane . Soyez plus explicite , je vous prie .
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C
BonjourC'est un brillant article de M.Sacha. La plume alerte et incisive de l'auteur nous facilite la tâche pour saisir les enjeux qui sont en train de remuer le Proche-Orient. Maintenant, que l'on sait davantage sur ce dossier, Quelles sont donc les dispositions qui devraient-être prises afin de régler ce problème? Ne dit-on pas "de la discussion jaillit la lumière"? Les Israéliens et les Palestiniens sont assis sur un trésor et il suffit seulement d'y penser pour pouvoir le découvrir.Trois milliards d'euros pour les Palestiniens chaque année et sur ce montant les Israéliens prélèveront une taxe de 10 à 20%. Si les Palestiniens donnent une suite favorable à mon offre, il leur sera alors demandé de ne plus revendiquer une partie de Jérusalem dans les futures négociations dont je serais le coordinateur. Les familles palestiniennes auront droit de loger aussi dans les colonies juives qui seront encore implantées en Judée- Samarie et également à Gaza. Lorsque les deux parties seront d'accord pour discuter des modalités d'une rencontre je m'engage sur l'honneur du Sionisme à faire au préalable des révélations sur le moyen d'engranger le pactole. Nathan Mostafa Chaibane 
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Y
ça y est :vendredi aprés midi!!tous les abonnés a Drzz  de cette plage hebdomadaire déboulent içi.."tous ce gens jeté de chez eux par une bande de sauvage intégristes musulmans.....L'histoire se répète, et l'on comprend ainsi mieux tant de haine contre les musulmans ...."tu l ' as dit bouffi!
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