La France va enfin en découdre avec Kémi Séba (Capo Chichi)

Publié le par JSS

http://apu.mabul.org/up-mini/3/apu-3-ar03tkswgkbr0gteadtk92hy.jpgTrois ans après la dissolution de la Tribu Ka, le ministère de l’Intérieur souhaite mettre un terme aux agissements de ses héritiers.

Kémi Séba, ce militant noir ultra-violent et antisémite affiché est à nouveau dans la ligne de mire du gouvernement. Le ministère de l’Intérieur a entamé une procédure de dissolution de l’organisation Jeunesse Kémi Séba (JKS). Ce groupuscule, dont l’objectif assumé est « l’éradication totale de l’entité sioniste », est proche du Mouvement des damnés de l’impérialisme (MDI), présidé par le fondateur de l’ancienne Tribu Ka. Soumayya Sekhmet Fall, la responsable des JKS, a été récemment convoquée au commissariat d’Evry (91) pour se voir notifier la proposition faite à Nicolas Sarkozy de dissoudre le groupement.

Pour fonder cette décision, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, s’appuie sur la loi de 1936, relative aux groupes de combat et milices privées, et accuse les JKS d’être « un groupement provoquant à la haine raciale ou à la violence envers une personne, ou un groupe de personnes, en raison de son appartenance à une ethnie, une nation, une race, une religion déterminée, ou propageant les idées justifiant cette discrimination, haine ou violence ».

« Une médaille d’honneur »
L’organisation s’est félicitée sur son site Internet de recevoir ce qu’elle considère comme « une médaille d’honneur » du gouvernement, et annonce qu’elle ne cessera pas ses actions pour autant. « Ils pourront dissoudre notre mouvement, mais ils ne pourront jamais dissoudre notre volonté viscérale d’éliminer tous ceux qui propagent l’injustice et la corruption sur la terre », déclarent notamment les JKS. Les membres de ce groupuscule, qui se définit comme « anti-impérialiste » et « anti-sioniste », ont à plusieurs reprises diffusé sur Internet des vidéos incitant à la violence. Leur chef de file Kémi Séba, Stellio Capo Chichi de son vrai nom, a connu de nombreux déboires avec la justice.

Agression et incitation à la haine

La dernière en date remonte à avril dernier. Il avait alors été condamné à huit mois de prison avec sursis par la cours d’appel de Paris. Il était poursuivi pour diffamation, injure, incitation à la haine raciale, et contestation de crime contre l’humanité. Il y a six mois déjà, il avait été condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de dix-huit mois pour l’agression du vidéaste amateur Ahmed Meguini, auteur d’un film très critique sur sa vie. En 2006, son ancienne organisation radicale, la Tribu Ka, avait été dissoute pour incitation à la haine raciale, après qu’une trentaine de ses membres a effectué une descente dans le quartier juif historique de Paris, rue des Rosiers, hurlant des menaces antisémites.

Le mois dernier, Kémi Séba a refusé l’offre de Dieudonné de participer à une liste commune aux élections européennes en Ile-de-France, ce dernier prônant « l’anticommunautarisme ». « Moi je suis un communautariste noir », a déclaré Kémi Séba pour justifier son refus. Le dossier des JKS doit désormais passer en Conseil des ministres avant la signature d’un décret de dissolution.

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