Discours de Mao Tsé-Toung (27/02/1957)

Publié le par JSS

Précisions avant de lire le discours :
C'était le 27 février 1957, devant deux mille personnes, lors de la 11e session élargie de la conférence suprême de l'Etat. Un exemple particulièrement édifiant de rhétorique maoïste, où nationalisme, marxisme et totalitarisme font terriblement bon ménage, et qui permet - hélas - d'expliquer bien des choses.
En 1956-1957, la République populaire de Chine traverse, comme tous les États communistes, une période de turbulences liée à la déstalinisation et à ses retombées. À la fois chef du Parti communiste chinois (PCC) et président de la République, Mao Tsé-toung
 (1893-1976) voit sa prédominance et son autorité contestées à l'intérieur de son parti et doit, dans le même temps, faire face à un malaise social évident au sein du pays. Il va dès lors tenter de reprendre la main en initiant un mouvement de libéralisation basé sur le concept de contradiction, un thème central de la pensée maoïste. Mais si le «Grand Timonier» tirera personnellement profit de cette courte période d'euphorie, le peuple chinois, lui, en sortira brisé.

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«Notre pays est uni comme il ne l'a jamais été. La victoire de la révolution démocratique bourgeoise et de la révolution socialiste, ainsi que les succès de la construction socialiste, ont rapidement changé la face de la vieille Chine. Un avenir plus beau pour notre patrie s'étend précisément devant nous. La situation de division nationale et de troubles tant détestée par le peuple est finie, et ne reviendra jamais. Sous la direction de la classe ouvrière et du Parti communiste, les 600 millions d'hommes de notre peuple, unis comme un seul homme, progressent dans leur grande entreprise de la construction du socialisme. [...] Toutefois, cela ne signifie nullement qu'il n'y ait déjà plus aucune contradiction au sein de notre société. La conception selon laquelle il n'y a point de contradictions est une conception naïve, qui n'est pas conforme à la réalité objective. Nous nous trouvons devant deux sortes de contradictions sociales: les contradictions entre nous-mêmes et l'ennemi, et les contradictions au sein du peuple. Ce sont deux sortes de contradictions de nature complètement différente. [...]

Le concept de «peuple» a des significations différentes dans des pays divers et, dans un pays donné, à des époques historiques diverses. [...] À l'étape actuelle, dans la période de la construction du socialisme, toutes les classes, couches et groupes sociaux qui approuvent et appuient la cause de la construction socialiste, et y participent, appartiennent à la sphère du peuple ; toutes les forces sociales et groupes sociaux qui s'opposent à la révolution socialiste, et qui adoptent une attitude d'hostilité et de sabotage à l'égard de la construction socialiste sont les ennemis du peuple.
L
es contradictions entre nous-mêmes et l'ennemi ont un caractère antagoniste. Pour ce qui est des contradictions au sein du peuple, celles qui existent parmi le peuple laborieux sont non antagonistes; celles entre les classes exploitées et les classes exploiteuses ont, outre leur aspect antagoniste, un aspect non antagoniste. [...] Dans les conditions qui existent chez nous à l'heure actuelle, ce que nous appelons les contradictions au sein du peuple englobent les contradictions parmi la classe ouvrière; les contradictions parmi la paysannerie; les contradictions parmi les intellectuels; les contradictions entre la classe ouvrière et la paysannerie; les contradictions entre les ouvriers et les paysans d'un côté, et les intellectuels de l'autre ; les contradictions entre la classe ouvrière et les autres éléments du peuple laborieux d'une part, et la bourgeoisie nationale d'autre part; les contradictions parmi la bourgeoisie nationale, etc. Notre gouvernement populaire est un gouvernement qui représente véritablement les intérêts du peuple, c'est un gouvernement qui sert vraiment le peuple, et pourtant entre ce gouvernement et les masses populaires il y a certaines contradictions. Parmi elles se trouvent les contradictions entre les intérêts de l'État, les intérêts collectifs et les intérêts individuels; entre la démocratie et le centralisme ; entre ceux qui dirigent et ceux qui sont dirigés; entre les pratiques bureaucratiques de certains fonctionnaires de l'État et les masses. Toutes ces contradictions sont des contradictions au sein du peuple. D'une façon générale, les contradictions au sein du peuple sont sous-tendues par l'identité fondamentale des intérêts du peuple.
Dans notre pays, la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale relève des contradictions au sein du peuple. [...] Ceci parce que la bourgeoisie nationale de notre pays possède un double caractère. [...] Elle a un côté qui consiste à exploiter la classe ouvrière pour faire des bénéfices, et un autre côté qui se manifeste dans l'appui donné à la constitution, et dans sa disposition à subir une transformation socialiste. [...] La contradiction entre l'exploiteur et l'exploité, qui existe entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale, est en soi antagoniste. Mais dans les conditions concrètes de notre pays, la contradiction antagoniste entre ces deux classes, si elle est traitée comme il faut, peut être transformée en une contradiction non antagoniste, et résolue de façon pacifique. Mais si nous ne nous y prenons pas comme il faut, si nous n'adoptons pas à l'égard de la bourgeoisie nationale une politique consistant à nous unir à elle, à la critiquer et à l'éduquer, ou bien si la bourgeoisie nationale n'accepte pas cette politique, alors la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale peut devenir une contradiction entre nous-mêmes et l'ennemi. [...]

Notre État est un État de dictature démocratique du peuple, dirigé par la classe ouvrière et ayant pour base l'alliance entre les ouvriers et les paysans. À quoi sert cette dictature? Sa première fonction consiste à réprimer à l'intérieur du pays les classes et groupes réactionnaires, ainsi que les exploiteurs qui s'opposent à la révolution socialiste, à réprimer tous ceux qui sabotent la construction socialiste - c'est-à-dire, à résoudre les contradictions à l'intérieur du pays entre nous-mêmes et l'ennemi. [...] La deuxième fonction de la dictature consiste à protéger notre pays contre le travail de sape et l'agression éventuelle d'ennemis extérieurs. [...]
Notre constitution établit que les citoyens de la République populaire chinoise possèdent des libertés diverses telles que la liberté de la parole, de la presse, de réunion, d'association, de défiler et de manifester, de croyance religieuse, etc. Notre démocratie socialiste est la démocratie la plus large, telle qu'aucun État bourgeois ne saurait en avoir. [...]

Mais cette liberté est une liberté dirigée, et cette démocratie est la démocratie sous une direction centralisée, et non pas un état d'anarchie. Un état d'anarchie n'est point conforme aux intérêts ni à la volonté du peuple. Lorsque les événements de Hongrie ont éclaté, certains dans notre pays étaient ravis. Ils espéraient que quelque chose d'analogue aurait lieu également en Chine, que des milliers et des dizaines de milliers de personnes descendraient dans la rue, pour manifester contre le gouvernement populaire. Cet espoir qu'ils avaient était contraire aux intérêts des masses populaires et ne pouvait bénéficier de l'appui des masses populaires. Une partie des masses hongroises, trompées par les forces contre-révolutionnaires de l'intérieur et de l'extérieur, a commis l'erreur de se livrer à des actes de violence contre le gouvernement populaire, et le peuple aussi bien que l'État ont souffert en conséquence. [...]
Parfois, la démocratie semble être une fin, mais en réalité ce n'est qu'un moyen. Le marxisme nous enseigne que la démocratie appartient à la superstructure, à la catégorie de la politique. C'est-à-dire, qu'en fin de compte, elle est au service de la base économique. II en est de même de la liberté. La démocratie et la liberté sont toutes les deux relatives, et non pas absolues. Toutes les deux naissent et se développent au cours de l'histoire. Au sein du peuple, la démocratie se définit par rapport au centralisme, tandis que la liberté se définit par rapport à la loi. Toutes ces choses sont des aspects contradictoires d'une seule entité ; elles sont à la fois contradictoires et unifiées, et nous ne devons point mettre l'accent de façon unilatérale sur un aspect et non pas sur l'autre. Au sein du peuple, on ne peut point se passer de liberté, mais on ne peut point se passer non plus de la loi ; on ne peut se passer de la démocratie, mais on ne saurait se passer non plus du centralisme. [...] Sous ce système, le peuple jouit d'une large mesure de démocratie et de liberté, mais en même temps il doit se maintenir dans les limites de la discipline socialiste. Tout cela est bien compris par les larges masses populaires.


Nous sommes des partisans de la liberté dirigée, et de la démocratie sous une conduite centralisée
, mais cela ne signifie nullement qu'on puisse avoir recours à la contrainte pour résoudre les problèmes idéologiques au sein du peuple, ni les questions du vrai et du faux. Si l'on s'efforce d'appliquer la méthode des ordres administratifs ou la méthode de la contrainte à la résolution des problèmes idéologiques ou des problèmes du vrai et du faux, non seulement cela n'aura pas d'efficacité, mais ce sera même nuisible.
[...] Les ordres administratifs promulgués afin de maintenir l'ordre social doivent être accompagnés de persuasion et d'éducation, car dans bien des circonstances les ordres administratifs seuls ne seront pas efficaces. [...] Les contradictions dans une société socialiste sont fondamentalement différentes des contradictions dans les vieilles sociétés, comme par exemple celles de la société capitaliste. Les contradictions de la société capitaliste se manifestent dans des antagonismes aigus et dans des heurts, dans une lutte de classes violente; des contradictions de cette sorte ne peuvent pas être résolues par le système capitaliste lui-même, seule la révolution socialiste peut les résoudre. Les contradictions de la société socialiste sont une autre affaire; tout au contraire, elles sont de caractère non antagoniste, et peuvent être résolues sans cesse par le système socialiste lui-même. Dans la société socialiste, les contradictions fondamentales continuent à être celles entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique. [...] 

Que les Cent Fleurs s'épanouissent, que de multiples écoles rivalisent; coexistence de longue durée, contrôle mutuel. Comment ces slogans ont-ils été mis en avant?
Ils ont été mis en avant suivant les conditions objectives en Chine, sur la base de la reconnaissance du fait que toutes sortes de contradictions continuent à exister dans la société socialiste, conformément au besoin pressant de notre pays de développer rapidement son économie et sa culture. L'orientation consistant à laisser s'épanouir les Cent Fleurs, et rivaliser de multiples écoles, est une orientation destinée à favoriser le développement des arts et les progrès de la science, et à encourager la floraison d'une culture socialiste dans notre pays. [...] Les problèmes du vrai et du faux dans le domaine de l'art et de la science doivent être résolus par une libre discussion dans les cercles artistiques et scientifiques, et par la pratique artistique et scientifique. Ils ne doivent pas être résolus de façon simpliste. Afin de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, il faut souvent une période d'épreuve. Au cours de l'histoire, des choses nouvelles et justes n'ont souvent pas été reconnues au début par la majorité des gens, et n'ont pu se développer qu'à travers les vicissitudes de la lutte. [...] Dans la société socialiste, les conditions pour la croissance des choses nouvelles sont fondamentalement différentes de celles du passé, et bien meilleures. Néanmoins, des forces nouvelles et des idées raisonnables continuent à être souvent entravées. [...]

 

Le marxisme aussi s'est développé à travers la lutte. Au départ, le marxisme a été soumis à toutes sortes d'attaques, et considéré comme une mauvaise herbe vénéneuse. Dans le monde actuel, il continue à être attaqué et considéré comme une mauvaise herbe vénéneuse en beaucoup d'endroits. Dans les pays socialistes, la situation du marxisme est différente. Mais même dans les pays socialistes, il existe encore des idéologies non marxistes et antimarxistes. [...] En Chine les restes des classes des propriétaires fonciers et des compradores , qui ont déjà été renversées, existent toujours, la bourgeoisie existe toujours, et la petite bourgeoisie est justement en train d'être transformée. La lutte des classes n'est point terminée. [...] Le prolétariat veut transformer le monde selon sa propre conception du monde, la bourgeoisie veut le transformer selon la sienne. À cet égard, la question de savoir lequel des deux vaincra, le socialisme ou le capitalisme, n'est pas encore vraiment résolue. Les marxistes continuent à n'être qu'une minorité, tant parmi l'ensemble de la population que parmi les intellectuels. Par conséquent, le marxisme doit encore se développer à travers la lutte. [...] Ce qui est juste se développe toujours à travers un processus de lutte contre ce qui est faux. [...] Au moment où telle erreur est universellement rejetée par l'humanité, et telle vérité universellement acceptée, une nouvelle vérité commencera la lutte contre une nouvelle erreur. Les luttes de ce genre ne sauraient jamais prendre fin. Ceci est la loi du développement de la vérité, et naturellement c'est également la loi du développement du marxisme. [...] La lutte idéologique est différente des autres formes de lutte. On ne peut y avoir recours aux méthodes grossières de contrainte, mais uniquement aux méthodes raffinées d'appel à la raison. [...]

Certains demandent: puisque dans notre pays le marxisme est déjà accepté par la majorité comme idéologie dirigeante, est-ce qu'on peut encore le critiquer? Bien sûr qu'on le peut. Le marxisme constitue une vérité scientifique, et ne craint point la critique. [...] Au contraire, les marxistes doivent se tremper, se développer, étendre leurs positions, au milieu de la critique et des luttes tempétueuses. La lutte contre les idées fausses est comme la vaccination: c'est seulement lorsque le vaccin a eu son effet que le corps de l'homme accroît sa résistance à la maladie. Les plantes élevées dans des serres peuvent difficilement avoir beaucoup de vitalité. La mise en œuvre de l'orientation «Que les Cent Fleurs s'épanouissent, que de multiples écoles rivalisent» ne saurait en aucune manière affaiblir la position dirigeante du marxisme dans le domaine idéologique, mais au contraire renforcera cette position.

Quelle doit être notre politique à l'égard des idées non marxistes? Pour ce qui est des éléments manifestement contre-révolutionnaires, pour ce qui est des saboteurs de la cause du socialisme, le problème est vite résolu: nous les privons de la liberté de la parole, et c'est tout. Mais la situation est différente en ce qui concerne les idées erronées au sein du peuple. [...] Lorsqu'il s'agit de problèmes du monde de l'esprit, l'application de méthodes simplistes est non seulement inefficace, mais excessivement nuisible. On peut interdire l'expression des idées erronées, mais le résultat sera que les idées erronées continueront à subsister. D'autre part, si les conceptions justes sont élevées dans des serres, si elles ne sont pas exposées au vent et à la pluie, si elles n'ont pas acquis de la résistance aux maladies, lorsqu'elles rencontreront des conceptions fausses, elles ne seront pas capables de les vaincre. [...]  Du point de vue des larges masses populaires, quels sont les critères qui permettent aujourd'hui de distinguer les fleurs parfumées des mauvaises herbes vénéneuses? [...] Conformément aux principes de notre constitution, conformément à la volonté de l'immense majorité de notre peuple et au programme politique commun maintes fois proclamé par tous les partis de notre pays, nous estimons qu'en gros on peut établir les critères suivants:

  1° ce qui sert l'unité du peuple de toutes les nationalités de notre pays, et ne les divise point;
2° ce qui sert la transformation et la construction socialiste, et n'est pas nuisible à la transformation socialiste et à la construction socialiste;
3° ce qui sert à consolider la dictature démocratique du peuple, et ne démolit ni n'affaiblit la dictature démocratique du peuple;
4° ce qui sert à consolider le système de centralisme démocratique, et ne démolit ni n'affaiblit le système de centralisme démocratique;
5° ce qui sert à consolider la direction du Parti communiste, et ne rejette ni n'affaiblit la direction du Parti communiste ;
6° ce qui sert l'unité socialiste internationale et l'unité internationale des peuples épris de paix, et n'est pas nuisible à cette unité.

De ces six critères, les plus importants sont la voie socialiste et la direction du parti. [...] Ce sont des critères politiques. Pour juger du caractère juste ou faux des théories scientifiques, ou du niveau artistique des œuvres d'art, il faut naturellement aussi des critères particuliers. Mais ces six critères politiques sont également applicables à n'importe quelle activité scientifique ou artistique. Dans un pays socialiste comme le nôtre, comment pourrait-il y avoir une activité scientifique ou artistique utile quelconque qui aille à l'encontre de ces critères politiques? [...] En 1956, une minorité des ouvriers et des étudiants dans certains endroits a fait la grève. Si ces gens ont suscité des troubles, la cause immédiate en était que certaines de leurs exigences matérielles n'avaient pas été satisfaites; or, parmi ces exigences, il yen avait qui devaient et pouvaient être satisfaites, tandis que d'autres étaient déplacées et excessives, et ne pouvaient être satisfaites pour l'instant. Mais une cause plus importante de ces troubles, c'était l'esprit bureaucratique des dirigeants. Parmi les erreurs relevant de cet esprit bureaucratique, il y en a dont la responsabilité incombe aux instances supérieures ; on ne peut s'en prendre uniquement aux échelons subalternes. Une autre cause des troubles était le caractère défectueux de l'éducation politique et idéologique qui avait été donnée aux ouvriers et aux étudiants. En 1956, les membres des coopératives ont également suscité des troubles dans une minorité de coopératives; dans ce cas également, les causes principales étaient l'esprit bureaucratique de la direction, et le caractère défectueux de l'éducation donnée aux masses. [...]

 

Nous n'approuvons pas les troubles, car les contradictions au sein du peuple peuvent être résolues selon la formule «unité - critique - unité», tandis que les troubles causent des pertes et sont nuisibles au développement de la cause du socialisme. [...] Par rapport à cette question, nous devons faire attention aux points suivants: 1° Afin d'éliminer la racine même de l'apparition de troubles, il faut surmonter résolument l'esprit bureaucratique, renforcer comme il faut l'éducation politique et idéologique, et résoudre de façon appropriée toutes les contradictions. Il suffira d'agir ainsi et alors, de façon générale, il ne pourra pas y avoir de problème de troubles. 2° Si, du fait que nous avons mal fait notre travail, des troubles ont lieu, il faut mener les masses responsables de ces troubles sur le droit chemin, profiter des troubles en tant que moyen exceptionnel pour améliorer notre travail et éduquer les cadres et les masses, et résoudre les questions qui ne l'avaient pas été en temps normal. [...] À l'exception de ceux qui ont commis des délits d'ordre pénal et des éléments contre-révolutionnaires flagrants, qui doivent être traités conformément à la loi, il ne faut pas écarter à la légère les meneurs de troubles de leurs postes. Dans un grand pays comme le nôtre, si un petit nombre de gens suscitent des troubles, cela ne mérite pas qu'on s'inquiète outre mesure, mais peut au contraire nous aider à vaincre l'esprit bureaucratique.

Dans notre société, il y a également un petit nombre de gens oublieux de l'intérêt général, qui refusent d'entendre raison, commettent des crimes et violent la loi. Ils peuvent exploiter et déformer notre politique, mettre délibérément en avant des demandes déraisonnables afin d'exciter les masses, ou propager délibérément de faux bruits afin de créer des incidents et troubler l'ordre social. Nous n'approuvons nullement qu'on laisse faire des gens de cette sorte. Au contraire, il faut prendre contre eux les mesures juridiques qui s'imposent. Les larges masses de la société exigent que ces gens soient punis, et s'abstenir de les punir ce serait aller à l'encontre de la volonté populaire. [...]»


(*) L'insurrection de Budapest et sa répression par les troupes soviétiques en octobre-novembre 1956.
(**) Mot venu du portugais et servant à désigner, dans les pays en développement, les bourgeois autochtones enrichis dans le commerce avec l'étranger. Pour la Chine, l'emploi s'est généralisé à partir du cas de Macao.

Publié dans Grands Discours

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