Attentat de la rue de Copernic: que va faire la justice canadienne?

Publié le par JSS

Croquis de Hassan DiabDes témoins ont apporté leur soutien vendredi à Hassan Diab (croquis ci contre), au troisième jour de l'audience sur la demande de remise en liberté du professeur, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, qui a fait quatre morts et une vingtaine de blessés en octobre 1980.
Nour El Kadri, de la Coalition of Arab and Professionnal Community Associations qui représente environ 10.000 habitants d'Ottawa, n'a pas hésité à comparer l'histoire de Diab, arrêté en novembre dernier après plusieurs mois de surveillance policière, à celle de Maher Arar, un Canadien d'origine syrienne, qui a été emprisonné et torturé dans son pays natal, sur la foi de fausses informations.
El Kadri a admis qu'il ne connaissait Hassan Diab que depuis peu, mais il s'est néanmoins dit prêt à lui servir de caution, au cas où il serait remis en liberté en attendant que la cour décide s'il doit être extradé vers la France. D'autres soutiens, incluant des collègues, des amis et l'épouse d'Hassan Diab devaient également témoigner vendredi. Au cours des derniers jours, le procureur de la Couronne, Me Claude Lefrançois, a tenté de prouver que les risques que le suspect tente d'échapper aux autorités sont grands.
Hassan Diab s'est quand à lui, dit prêt à respecter des conditions peu sévères, comme le port d'un bracelet électronique. Il a aussi annoncé ne pas avoir de passeport valide pour le moment et s'est engagé à ne pas en demander... Info ou intox; pour, une fois de plus, échapper à la justice en se cachant à l'étranger?
L'audience sur sa remise en liberté, qui a commencé mercredi, ne prendra vraisemblablement pas fin avant ce vendredi. Hassan Diab est soupçonné par les autorités françaises d'avoir joué un rôle de premier plan dans l'organisation de l'attaque meurtrière de la rue Copernic. Le 3 octobre 1980 vers 18h40, une bombe à la pentrite dissimulée sur un deux-roues avait explosé à quelques mètres de la synagogue de l'Union libérale israélite, sur la rue Copernic, tuant trois Français et une jeune Israélienne. La déflagration s'était produite quelques minutes seulement avant la sortie des 320 fidèles réunis en cette veille de Shabbat. L'avocat québecois d'Hassan Diab, René Duval, soutient qu'il s'agit d'un cas d'erreur sur la personne et que son client fréquentait l'université à Beyrouth, au Liban, au moment de l'attentat à Paris.

Publié dans Divers

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