Etat d'alerte à la frontière libanaise
Tsahal a augmenté son niveau d'alerte dans le Nord. L'armée craint en effet que des groupes terroristes palestiniens, agissant sous les auspices du Hezbollah, lancent des roquettes sur Israël dans les jours à venir.
La semaine dernière, les Forces armées libanaises ont découvert 8 roquettes Katioucha dans la ville de Nakoura, au Sud Liban, prêtes à être lancées sur l'Etat hébreu.
Des officiels de la Défense avaient alors déclaré que les groupes palestiniens - responsables des attaques de roquettes cette année sur Kyriat Shmona et Shlomi - prévoyaient de nouveaux tirs pour affirmer leur allégeance au Hamas.
En effet, la seconde guerre du Liban a éclaté deux semaines après l'incursion de Tsahal dans Gaza, suite à l'enlèvement de Gilad Shalit près du point de passage de Kerem Shalom.
Par ailleurs, le Hezbollah s'apprête à commémorer l'assassinat d'Imad Mughniyeh, le chef terroriste de la milice libanaise. Il a été tué dans un attentat à Damas en février dernier.
Le Hezbollah, qui cherche toujours à venger sa mort, pourrait tirer avantage de l'opération à Gaza pour lancer sa propre attaque dans le nord d'Israël. Même s'il a affirmé il y a deux jours qu'il ne souhaitait pas engager le combat contre Israël.
Pour certains spécialistes, le Hezbollah est en position d'attente. Dès que l'Iran aura atteint un point de non-retour diplomatique et militaire, le Hezbollah deviendra inarrétable. Affronter Israël maintenant serait une perte de temps et de force. D'ailleurs, l'islamologue Antoine Basbous décrit parfaitement la situation :
"Le Hezbollah a quadruplé ses capacités depuis 2006, mais il ne va pas tenter l’aventure d’ouvrir le front nord d’Israël, car il sait qu’Israël l’attend au tournant pour cette fois-ci le mettre à genoux, du moins c’est l’intention déclarée d’Israël."
Seules les milices palestiniennes pourrait donc entrer en action à la frontière nord d'Israel... Ce qui est suffisant pour que quelques milliers de soldats soient envoyés à la frontière.